Welcome to Chippendales // Mini-series. Episode 4. Just Business.

Ce qui n’était pour le moment qu’un enchainement de rêve est en train de montrer son véritable visage. A commencer par les calendriers. Ils sont enfin arrivés et Otis a été supprimé du calendrier. Pourtant, Otis est le chippendale le plus important du business. Welcome to Chippendales fait donc à la fois un commentaire sur le racisme de l’époque et Otis en profite pour démissionner à la fin. Tout cela va ne faire que renforcer la folie de Steve. Cela va avoir pour conséquence la création d’une carte de membre qui exclu du club les personnes de couleur. C’est donc une vraie claque que vit Otis mais ce dernier n’a pas dit son dernier mot. Sans parler de Nick, notre chorégraphe qui décide d’ouvrir sa propre franchise à New York afin de s’éloigner de ce qui est en train de devenir incontrôlable à Los Angeles. Cet épisode est important car il marque un changement complet de direction pour la saison et l’histoire de Chippendales. Steve commence à se retrouver de plus en plus seul, créant forcément une folie intérieur que Kumail Nanjiani incarne parfaitement. 

Steve expérimente donc le retour de bâton à cause du racisme du calendrier mais il est tellement intéressé par le pognon qu’il ne veut pas que les femmes refusent d’acheter un calendrier à cause de la présence d’un homme noir dedans. Le club est en train de partir dans une direction étonnante mais palpitante pour la narration. Seulement, cet épisode n’arrive pas à aller au bout de tout ce qu’il veut entreprendre. Un peu comme l’épisode précédent, il est un peu coincé entre deux eaux, sans trop savoir dans quelle direction joindre les deux bouts. A côté de ça, Rey encourage les décisions de Steve. La scène finale où il se met à genou pour baiser la main de Steve est brillante. C’est ce genre de moments forts que j’ai envie de voir un peu plus souvent. Les deux premiers épisodes de Welcome to Chippendales étaient exceptionnels alors que cet épisode et le précédent ne sont pas brillants. 

J’aime bien la scène post-coit de Bradford et Nick alors qu’ils parlent de leur propre approche de la sexualité. C’est dans ce genre de scènes que Welcome to Chippendales est capable d’offrir quelque chose de nuancé. Et notamment sur le fait de grandir dans un monde qui n’est pas fait pour vous. Tous les personnages ont un peu cette approche. Cela passe par Steve qui ne s’est jamais réellement senti chez lui  jusqu’à prouver qu’il est à la hauteur du rêve américain. Par Otis qui subit le racisme systémique et Nick qui à travers son homosexualité qu’il n’a jamais totalement pu exprimer s’est retrouvé dans un mariage dans un amour (dont il a divorcé dans l’épisode précédent). La performance de Nanjiani continue d’être à la hauteur des attentes ce qui permet parfois d’oublier les faiblesses de la narration mais Welcome to Chippendales me déçoit un peu depuis l’épisode précédent. J’espère donc que la suite sera à la hauteur. 

Note : 5/10. En bref, Welcome to Chippendales a besoin de se muscler comme ses chippendales. 

Disponible sur Disney+