Emily in Paris (Saison 3, 10 épisodes) : cocon parisien

Emily in Paris (Saison 3, 10 épisodes) : cocon parisien

Existe t-il plus coupable comme plaisir que Emily in Paris ? Au fond, Emily in Paris n’est pas une brillante série mais au fil des saisons je trouve qu’elle réussie à me séduire à sa façon. Je me demande cependant si Darren Star n’a pas écouté les critiques des français vis-à-vis de sa série et des clichés parisiens. Cette saison 3 est la première saison d’Emily in Paris qui n’est pas construite autour de tous ces clichés, de la fameuse baguette et son béret. Cela ne veut pas dire que Darren Star en oublie totalement les clichés français. Ce que je regrette une fois de plus avec Emily in Paris c’est son manque cruel de surprises. Dès le premier épisode nous sommes plongés à nouveau dans la vie de publicitaire d’Emily alors qu’elle doit travailler avec ses collègues sur la publicité pour le McBaguette de McDonald’s. C’est un clin d’oeil amusant qui devrait ainsi faire connaître cet immonde burger au monde entier. Même si présenter les McDo de Paris comme des endroits chic… reste un de ces petits trucs bébêtes dont la série a le secret. Que ceux qui ne l’ont pas goûté s’abstiennent, c’est sec et pas bon du tout. 

 

A la fin de la saison 2, on pouvait imaginer qu’Emily passerait quelques temps à Londres aux côtés d’Alfie (oui, moi je suis team Alfie !) mais dès le début de la saison on se rend compte que ce n’est pas du tout le cas. Mais alors, qu’est-ce que cette saison 3 peut bien nous raconter ? Emily vit toujours ses multiples tribulations parisiennes à la fois en tant que publicitaire puis à un moment serveuse dans le restaurant de Gabriel (où elle va finir par confondre champagne avec les champignons, cocasse mais bébête comme son héroïne). Mais la sympathie que j’ai développé pour Emily Cooper s’est faite au fil des saisons. Si le scénario continue de nous offrir des trucs improbables (comme Mindy qui se retrouve du jour au lendemain chanteuse dans un grand cabaret parisien et auteure d’un tube…) c’est cette vie rêvée qui nous fait sortir aussi un peu du quotidien parisien. Je comprends que Darren Star n’ait pas envie de montrer le RER B, l’enfer des travaux d’Anne Hidalgo, et j’en passe mais il s’amuse du Paris dont tout le monde rêve. 

 

Comment ne pas se réjouir d’une ligne de dialogue de Pierre Cadault quand celui-ci a failli se faire renverser par un cycliste. En occultant certains de ses défauts, Emily in Paris s’est aussi améliorée. Notamment en offrant un peu plus de profondeur à ses personnages. Certes il y a toujours Madeline incarné par une Kate Walsh plus ridicule que jamais lorsqu’elle surjoue son hystérie mais mon personnage fétiche dans Emily in Paris n’a jamais vraiment été son héroïne mais bel et bien Sylvie Grateau incarnée par la toujours excellente Philippine Leroy-Beaulieu. C’est elle le vrai charme secret d’Emily in Paris et cette saison ne fait que lui rendre un vibrant hommage du début à la fin. Entre ses magouilles, la création de sa propre agence et plus encore, elle est parfaite jusqu’au bout. Le hasard fait toujours bien les choses dans Emily in Paris mais c’est aussi cette simplicité qui s’avère être le vrai charme de la série. 

 

Et puis au fond, n’est-ce pas une bonne chose que de rêver Paris plutôt que de l’enfoncer ? On a l’une des plus belles villes du monde alors même si l’on connaît l’envers du décor, imaginer ce Paris propre, beau à toutes les heures de la journée où les gens connaissent Sartre et où les vitrines des McDonald’s ressemblent à celles de la pâtisserie de Cédric Grolet à Opera… Tout le monde est toujours bien sapé dans Emily in Paris et finalement ça fait du bien en cette fin d’année maussade. 

 

Note : 6/10. En bref, la saison la moins bébête d’Emily in Paris et finalement celle offrant le plus de profondeur aux personnages. 

Disponible sur Netflix

 

 

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