C’est avant tout grâce à son pitch que The Rig donne envie de se plonger dans cette aventure. David Macpherson est d’ailleurs malin avec son scénario, laissant les éléments de science-fiction apparaître à l’écran petit à petit. Tout cela afin de questionner le spectateur et le laisser imaginer ce qui se passe avant de faire des révélations. Avec six épisodes, The Rig prend le temps de développer les personnages et l’histoire de cette plateforme pétrolière. Elle se situe au dessus d’une faille cachant un être vivant datant de plusieurs siècles et qui pourrait signer la fin de la race humaine. C’est en tout cas ce que l’on comprend assez facilement une fois arrivés à la fin de la première partie de la saison. Mais ce qui est passionnant dans The Rig c’est que tous les personnages sont bien utilisés et le plaisir reste entier. Si par moment dans la seconde partie de la saison on sent que le scénario manque d’un brin d’idées pour se renouveler, The Rig reste palpitante et fait son effet. 

Sur la plate-forme pétrolière Kishorn Bravo, stationnée dans les eaux de la mer du Nord au large des côtes écossaises, l'équipage, qui se prépare à revenir sur le continent, est interrompu par un brouillard mystérieux brouillant toute communication avec le rivage et le monde extérieur. Les personnes prises au piège s'interrogent sur les forces en présence, jusqu'à ce qu'un accident les amènent à se demander à qui elles peuvent vraiment faire confiance...

The Rig est un mélange de tout un tas de choses que l’on a déjà pu voir : The Fog, Helix, The Must, Abyss et même The Thing. Le mélange est parfois un peu brouillon mais les personnages sont tous plutôt intéressants ce qui permet de ne pas avoir envie de lâcher l’aventure. Le plus difficile c’est les deux derniers épisodes, parfois un peu mieux équilibré que les premiers qui inspiraient quelque chose de plus horrifique et intéressant. Tous les ingrédients de la série surnaturelle sont là avec les révélations à chaque épisode, les personnages qui font des actions à l’encontre de la normalité et puis une tension permanente qui plane au dessus de cette plateforme pétrolière. Le casting aide grandement The Rig à sortir un peu plus du lot. Les clichés sont là mais dans une série du genre, je dois avouer que je n’ai pas été trop dérangé non plus. Les poncifs permettent justement de retrouver des éléments que l’on a déjà vu ailleurs et de s’attacher plus facilement à ce que nous conte la série. 

The Rig se laisse donc facilement déguster sans difficultés. En enchaînant les épisodes on se prend au jeu et l’on peut se demander ce que la suite peut nous réserver (si Amazon décide de renouveler The Rig pour une saison 2 bien entendu car l’on a tout de même un sacré cliffhanger à la fin de la saison). On a envie de croire que The Rig ne va pas tomber dans la mauvais réplique de Lost même si certains éléments laissent forcément imaginer le contraire. Mais il y a tout de même une critique du monde d’aujourd’hui et de la façon dont l’argent et le pétrole sont plus importants que l’humanité. C’est à mettre en parallèle du réchauffement climatique et des changements que l’on opère sur la Terre qui pourraient avoir des conséquences terribles, tout cela pour le confort de quelques milliardaires qui veulent devenir encore plus riches. The Rig se tient assez bien pour mériter d’être vue d’autant plus qu’avec seulement six épisodes on n’a pas trop le tempss de s’ennuyer non plus. 

Note : 6/10. En bref, The Rig mélange le social (le droit des travailleurs, la valeur de l’environnement et le problème du forage en mer pour aller chercher du pétrole alors que d’autres nappes s’amenuisent) à des éléments surnaturels plutôt corrects. 

Disponible sur Amazon Prime Video