Critique Ciné : Foxfire, confessions d'un gang de filles

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Foxfire, confessions d'un gang de filles // De Laurent Cantet. Avec Raven Adamson et Katie Coseni.


Laurent Cantet, le réalisateur de l'excellent Ressources Humaines et du palmé Entre les Murs revenait au cinéma avec Foxfire, confessions d'un gang de filles. Comme le sous titres français nous l'indique, Foxfire parle donc d'un gang de filles. Il nous emmène alors en 1955, dans une petite ville des Etats-Unis un peu frigide sur les bords qui va découvrir petit à petit les joies d'un gang de filles qui n'a pas froid aux yeux et qui sera sans scrupules, surtout vis à vis des hommes. Si la reconstitution des années 50 c'est une vraie réussite, je ne trouve pas que Laurent Cantet parvient à mettre en valeur les personnages comme il avait pu le faire dans les deux films que j'ai cité plus haut. Disons qu'il y a certes un engagement social intéressant, celui du féminisme et des droits des femmes, mais ce n'est pas suffisamment bien développé à mes yeux. Foxfire s'intéresse donc un peu plus à la romance, aussi bien de cette histoire d'amitié, certes belle mais l'on attend bien plus de la part de cet homme engagé.

1955. Dans un quartier populaire d’une petite ville des États-Unis, une bande d’adolescentes crée une société secrète, Foxfire, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles subissent. Avec à sa tête Legs, leur chef adulée, ce gang de jeunes filles poursuit un rêve impossible : vivre selon ses propres lois. Mais l’équipée sauvage qui les attend aura vite raison de leur idéal.

Notre Ken Loach français s'empêtre donc un peu les pieds dans une belle fourmilières d'idées qui peinent (pour quelques unes) à trouver leur place au milieu de ce récit. Mais Foxfire a malgré tout de bons arguments comme par exemple la reconstitution historique qui est particulièrement belle et surtout malicieuse. Mais ce que je trouve dommage c'est justement de ne pas profiter de tout cet univers. Le film traine légèrement la patte tout au long alors qu'il aurait pu être plus concis peut être, avec une durée bien moins éparpillée. Cela aurait permis au réalisateur et scénariste d'aller au bout de son histoire sans prendre de multiples chemins. Bien que tous les chemins mènent à Rome, au fond Foxfire tourne un peu trop en rond par moment alors qu'il aurait pu mettre un léger coup d'accélérateur. Je pense surtout au creux du film où les filles commencent à se poser des questions sur la légitimité de leurs actions et surtout si elles ont encore leur place dans ces histoires (jusqu'à ce qu'elles se rendent compte qu'elles ont signé pour la vie, malgré elle).

Ce que j'attendais de Foxfire c'était un film légèrement plus engagé, qui aurait très bien pu nous offrir une aventure autour de cette émancipation. Il y avait un combat a mené mais Foxfire ne parvient pas à l'exploiter à sa juste valeur de mon point de vue. Ce qui est (vous pouvez le comprendre) légèrement dommage. Je reste donc sur ma fin et ce malgré quelques belles prestations de la part de ce casting de jeunes filles inconnues (et Laurent Cantet ne déroge pas à la règle alors qu'il n'a jamais caché son aisance avec des castings d'inconnus qu'il met en lumière). Foxfire reste un film singulier grâce à une image léchée et surtout assez intéressante de plusieurs points de vue. Mais au fond, je pense que l'on était en droit d'attendre bien plus de la part d'un tel personnage. Vous ne pensez pas ? Mais je serais au rendez vous le jour où il sortira un nouveau film car je suis toujours avide de découvert.

Note : 5.5/10. En bref, belle reconstitution graphique mais scénario parsemé de longueurs ennuyeuses.

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