Critique Ciné : Les Immortels, le film qui a tué le pop corn...

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Les Immortels // De Tarsem Singh. Avec Henry Cavill, Mickey Rourke et Luke Evans.


Comme chaque dimanche, je vous propose donc le nanar de la semaine, sauf que à défaut d'être un film en Direct to DVD, cette fois c'est un film que vous pouvez voir dans tous les bons cinémas au goût ô combien douteux. Derrière une volonté de nous lécher le derrière avec une esthétique à couper le clapet aux plus valeureux des guerriers qui auraient osés franchir la porte de la salle de cinéma pour aller voir ce film - comme moi -, je crois que l'on tient un film à l'envergure d'un navet. C'est aussi bon que le navet en lui même en fait. On a ce sentiment d'avoir rien absorbé pendant 1h40, ce qui est dramatique pour un film, que l'on oubliera aussi vite qu'on l'aura vu. Dommage. Pourtant le postulat de départ promettait des trucs sympa. Bon ok, l'image est jolie et c'est bel et bien le seul truc qui arrive à sauver le film d'une spirale infernale. Car le sujet du film est à la limite du compréhensible. Le scénario est aussi expédié qu'un Big Mac par Loana.

Les armées du roi Hypérion ravagent la Grèce, détruisant chaque village sur leur passage. Le roi sanguinaire ne laissera personne l’empêcher d’atteindre son but : libérer le pouvoir des Titans endormis afin d’anéantir les dieux de l’Olympe et l’humanité tout entière. Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la folie destructrice d’Hypérion, jusqu’à ce qu’un jeune tailleur de pierre, Thésée, jure de venger sa mère tuée par ses soldats… Lorsque le jeune homme rencontre Phèdre, l’oracle, celle-ci est assaillie de troublantes visions. La jeune femme est désormais convaincue que Thésée est le seul qui pourra arrêter la destruction. Avec l’aide de Phèdre, Thésée rassemble une petite troupe de fidèles, et part affronter son destin dans une lutte désespérée pour préserver l’avenir de l’humanité.

Des films crétins il y en a chaque année, mais des films de ce genre où Henry Cavill arrive à te faire un discours à la Brad Pitt dans Troie, tout en faisait que ses comparses tapent avec vigueurs sur leur bouclier comme le Blue Man Group tape sur des poubelles, moi je dis bravo. Autant dire que le film a fait des économies drastiques de composition musical pour sa bouse, délivrant le sempiternel message des péplum fantastique qui veulent en mettre plein la vue. Les scènes de combat auraient pu être de bonne facture, sauf que cela plonge très vite dans le barbare cacophonique. Seule la dernière scène de combat sauve peut être ce genre de trucs dans ce film. Et encore… En tout cas elle aura eu le mérite de ne pas perdre mes paupières, alourdies par la prestation d'un Kellan Lutz aussi expressif que ses pectoraux étranglements gonflés artificielles ou le jeu sans faille d'un Stephen Dorff qui a toujours aussi bien raté sa vocation d'acteur de foire.

Aussi expressif qu'un canard, le film nous plonge dans un univers aussi compréhensible que de lire un livre en grec ancien. C'est souvent très mal foutu, le scénario part dans tous les sens. Le manque total de cohérence donne au film un vrai air de nanar. Je dirais même que c'était bien moins bien que Conan le remake. Car dans Conan c'était un peu drôle, il y n'y a rien qui prête vraiment à rire ce qui donne au film cet air de péplum inachevé, raté. Derrière Les Immortels se cache un film ignoble. Je me demande même comment Hollywood peut oser produire ce genre de films sans se soucier vraiment si cela peut fonctionner. Les gens ne sont plus dupes et le cinéma non plus, nanar ne veut plus dire succès désormais. Voilà donc un nouvel exemple de la masturbation aussi bien intellectuelle que physique d'un scénario incompris et d'un réalisateur excité par les abdos ruisselant de son cast prêt pour l'élection des fesses d'or.

Note : 1/10. En bref, nanar du moment, Les Immortels immortalise la honte du cinéma.

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delromainzika

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