Critique Ciné : Price Check, romance féministe...

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Price Check // De Michael Walker. Avec Parker Posey et Eric Mabius.


Price Check fait parti de ces petits films indépendants, tournés en quelques jours (ici en seulement 18 jours), et qui n'ont malheureusement pas les moyens d'être réellement pris en compte par les cinémas dans le monde entier. Même si Price Check n'est pas parfait, Parker Posey que j'adore s'en sort à merveille dans ce rôle de femme dominatrice. C'est surement pour cela qu'il faut que l'actrice trouve quelque chose à sa hauteur en télévision maintenant qu'elle a prouvé qu'elle pouvait faire d'autres choses que ce qu'elle fait habituellement. Mais Price Check a des défauts, et notamment l'entrain. Cela manque d'énergie régulièrement et c'est pourquoi rapidement le film perd de sa créativité dans des élucubrations pas nécessairement très reluisantes (l'histoire de coucherie, la grossesse, …). Eric Mabius (Ugly Betty) tente de jouer au père de famille qui joint les deux bouts, et qui tente de vivre une vie normale, mais l'on sent l'acteur rapidement à bout de souffle quand on lui demande d'aller plus loin.

Pete doit faire face à l'endettement de sa famille tout en exerçant un métier qu'il déteste, jusqu'au jour où sa nouvelle directrice l'entraîne dans une vie où argent et opportunités vont de pair. Mais à quel prix?

L'histoire de Price Check n'a rien de bien exceptionnelle. C'est l'une des plus grosse erreur qui a été faite. Parker Posey était un véhicule suffisamment important pour que les scénaristes lui donnent ce qu'elle mérite en termes de répliques cinglantes sauf qu'il n'y a pas grand chose à retenir de ce point de vue là dans cette comédie de bureau. On est très loin de l'humour d'un The Office, et très souvent on se rend compte de la vacuité de l'ensemble quand le film tente d'aborder des sujets plus sérieux. Côté romance, Price Check ne se prend pas trop la tête, préférant naviguer où bon lui semble. Cela donne alors quelques scènes cocasses et quelques bons moments partagés. Michael Walker tente alors de donner à son film un ton assez léger, proche de ce que l'on peut voir dans des documentaires. Bien que Price Check ne soit pas du tout un documentaire et qu'il n'en ait aucun adage bien évidemment. Constamment, le film s'en remet à son héroïne (parce que oui, pour moi Parker Posey est l'héroïne de Price Check et non pas Eric Mabius).

La dynamique entre les personnages fonctionne assez bien lors de la première demie heure, qui est assez honorable mais rapidement on se perd dans le trop plein de sentimentalisme. Pourtant, la femme forte du film tente de contrebalancer ces bons sentiments en ressort comique quand elle joue à la femme goujat et féministe. Elle traite les hommes comme des larbins (notamment son ex petit ami et c'est l'une des bonnes choses de ce film) mais le côté répétitif empêche de réellement prendre son pied. Finalement, bien que Price Check ne soit pas totalement raté, il manque un côté subversif que l'histoire aurait très bien pu mettre en oeuvre. Et puis ce n'est pas une comédie qui sort du lot. J'ai cette impression d'avoir déjà vu cette histoire des milliers de fois. Reste alors Parker Posey, fo-folle qui se barre malgré tout la route dans la seconde partie du film bien moins folle. Et puis Eric Mabius qui réalise une performance honorable et rappelant les bons moments d'Ugly Betty.

Note : 4/10. En bref, décevant film indépendant malgré la présence d'une Parker Posey très en forme. Disons que la densité du film s'arrête quand il fait ce que l'on a déjà vu ailleurs.

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