Critique Ciné : Riddick, suite sans saveur

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Riddick // De David Twohy. Avec Vin Diesel et Karl Urban.


Je dois avouer que cette suite est plus que discutable. Je me demande surtout quel est son intérêt. La saga n’aura pas su dans ses derniers retranchements se donner un nouveau souffle. David Twohy, créateur et réalisateur de cette franchise tente de nous offrir un divertissement avec l’âme du personnage qu’il a créé mais sans jamais parvenir à atteindre la qualité des deux précédentes volets. Le plus gros problème étant tout de même cette sorte de redite foireuse du premier volet de la saga, Pitch Black. On pouvait attendre largement mieux de la part de David Twohy. Le scénariste connait très bien l’univers qu’il a créé et puis Les Chroniques de Riddick était pour le coup brillant. Mais là je ne sais pas ce qui s’est passé. Pourtant cela ne sent pas le film qui veut faire de l’argent pour faire de l’argent. Cela reste plutôt modeste comme divertissement c’est du coup ce qu’il y a de plus étonnant au final. Moi qui m’attendais à être surpris dans le sens du terme, je me suis rendu compte que c’est tout le contraire. Surtout que le film est terriblement creux, accouchement douloureux d’un dernier chapitre qui ne tient pas les promesses faites. Car le spectateur qui avait pu aimer les deux premiers volets attendait celui-ci de pied ferme.

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.

David Twohy étouffe son univers, son personnage et son histoire dans un film où l’on ne finit plus que de manger la poussière. Alors que le potentiel de poursuivre la direction prise par les deux premiers volets était encore là, Riddick tombe dans des pièges enfantins. La recherche est donc avant tout celle de nous en mettre plein la vue. Mais comment nous en mettre plein la vue avec autant de vide ? Je ne comprends pas. Certes, tout n’est pas à jeter car globalement derrière toute la modestie dont fait preuve David Twohy se cache quelque chose : des effets de style réussis. Car d’un point de vue de la réalisation, je crois qu’il n’y a pas grand chose à redire. Le budget n’est pas énorme mais le film tente justement d’utiliser ses faiblesses pour en faire de vrais atouts. On perd également le côté réaliste de l’univers qu’avait créé le scénariste. Je me demande si cela n’est pas la faute de la machine Hollywoodienne qui, en voulant s’assurer des recettes, n’a pas demandé à son réalisateur de faire un film beaucoup plus proche de ces blockbusters avilissants sans recherche.

Car le sujet de cette franchise était pourtant passionnant. Les jeux de pouvoir du volet précédent étaient jouissifs par exemple. La bande annonce laissait espérer un film bien différent. Je ne peux m’empêcher de me sentir violé. Le rythme que la bande annonce suggérait n’y est pas et en plus de ça, l’aspect science fiction est réduit au simple visuel. Il n’y a rien de creusé, aucune vraie réflexion réellement développée, etc. Vin Diesel que j’aime beaucoup dans ce rôle là avance alors de façon mécanique et l’on perd aussi les objets de l’univers envers ce personnage. Il y a de bonnes idées, de belles choses à voir, mais ce n’est pas suffisant pour en faire un bon film. Dommage d’achever une si bonne franchise sur un nanar aussi ennuyeux et raté. Je pense que le jeu de mots ne sera pas de trop  : en effet, ce troisième volet des aventures de Riddick était bien Riddickule. La réflexion a laissé place au divertissement mécanique. Mais était-ce quelque chose que les fans des premiers volets voulaient voir ? Pas sûr.

Note : 3/10. En bref, malgré quelques trouvailles sympathiques le scénario manque cruellement d’intérêt. Dommage. Riddick-ule.

Date de sortie : 18 septembre 2013

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