Critique Ciné : Somewhere, du Coppola intima

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Somewhere // De Sofia Coppola. Avec Stephen Dorff et Elle Fanning.


C'est le typique film qui va divisé la critique. Cette jolie histoire d'un père narcissique qui va créer une relation avec sa fille est absolument charmeuse. Entre moments intimistes et réalisation de film indépendant, Somewhere trouve une vraie force dans son récit, suivant les principes du road trip presque à la lettre mais transposés dans un mouvement des personnages très différents (abandonne du côté on suit la même route, ici tout part un peu dans tous les sens et les délires de Sofia). La réalisatrice lèche son film, primé d'un Lion d'Or à Venise (rien que ça). Ce que je retrouve ici c'est le style de la réalisatrice, celui que j'ai aimé dans Virgin Suicides et un peu moins (de part le lieu de traitement) Lost in Translation (et détesté dans son abjecte relecture de Marie-Antoinette). Somewhere surprend également par sa légèreté et par son sens aiguisé des relations.

Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l'hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.

Le premier truc qui m'a frappé dans ce film et surtout, je ne le savais pas, c'est de voir Stephen Dorff. Alors oui, le film avait fait du buzz mais je m'étais pas vraiment renseigné donc j'y suis allé à l'aveuglette et j'ai bien fait car j'aime bien cet acteur, il est toujours sobre dans ce qu'il joue et ici, le rôle de Johnny qu'il maîtrise sur le bout des doigts. Il nous fait voyager dans la vie de son personnage d'une manière qui lui est bien égale et c'est agréable. Par ailleurs, le duo qu'il forme avec Elle Fanning est lui aussi excellent. Cette dernière que j'ai vraiment découverte dans le dernier J.J Abrams (Super 8) est ici époustouflante. Elle domine largement son personnage et surtout supplante sa soeur (Dakota) dans l'acting.

Ce qui gène parfois par le genre de Sofia c'est ces longues scènes contemplatives, qui offre souvent aux critiques à rager car ils s'ennuient. Personnellement, parfois c'est nul mais parfois c'est fascinant. Ici c'est le cas, des scènes sans dialogues (on a la scène au bord de la piscine avec ce plan fixe, ou encore les danses des deux jumelles, les quelques scènes longues et usantes sur les phrases et les mots, et la longue scène finale…). C'est tout un art qu'elle maîtrise entièrement. Enfin, le scénario du film est le seul point un peu bancal du film, oubliant parfois de nous raconter l'histoire d'un point A à un point B mais peu importe, le bon moment est passé et c'est ce qui rend l'ensemble à la fois beau et agréable. Un pamphlet presque parfait du monde que l'on appelle Hollywood.

Note : 7.5/10. En bref, Coppola signe un film presque autobiographique (de ce que l'on ressent du film une fois vu) derrière des images bien foutues, un casting réduit au minimum mais réussissant à imposer un ton particulièrement léger et attachant.

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D
<br /> <br /> Oui, je pense que cela doit être mon préféré aussi, bien que j'adore Virgin Suicides.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Un film mal aimé par pas mal de monde, pourtant un beau film, peut-être mon préféré de Coppola.<br /> <br /> <br /> <br />
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