12 Mars 2011
Fringe // Saison 3. Episode 16. Os.
Avec un titre d'épisode comme celui ci, je me suis dit, on va s'heurté à un os. La blague était facile, je l'avoue. Cependant, il n'en ai rien. Derrière une affaire de la semaine des plus étranges, avec une réalisation sobre et une bande son toujours aussi maîtrisée de Michael Giacchino. Fringe livrait ici l'un des épisodes les plus étonnants de la saison, non pas que l'affaire était très bonne au final mais le développement et la construction de cet épisode fait tout le charme de plus celui. On n'oublie pas les petites histoires des personnages qui se mettent en place dans l'épisode et qui lui donne une dimension propre tout simplement excellente.
Tout d'abord la scène d'ouverture de l'épisode, je crois que c'est la plus étrange de la saison. La toute première scène avec le caméo de Jorge Garcia, jouant un chef de la sécurité de Massive Dynamics entrain de fumé de l'herbe avec Walter, c'était d'une inventivité peut être trop forte. Le truc passe vraiment bien, c'est efficace et cela n'est pas plombé par une mauvaise ambiance puisque l'on met le téléspectateur en confiance. C'est parfait. Par ailleurs, la seconde scène qui lance de cas de la semaine était aussi étrange. Voir des gens qui flotte de par leur gravité, comme des ballons gonflés à l'hélium, c'était tout ce que j'attends pas du tout. Je croyais qu'on démarrait un épisode pour le moins le plus simpliste du monde et non, c'est tout l'inverse.
L'affaire en elle même était plutôt bonne et rythmé. Je n'ai pas vu le temps passé. On est face à des voleurs qui défient la loi de la gravité mais comment font-ils puisque leur corps absorbe l'un des composés les plus lourds que la Terre connaisse. L'osmium. Et c'est là d'où vient le titre de l'épisode en fait. Dans la déclinaison des éléments chimique, "Os" est la réduction du composé "Osmium". Parfaitement entretenu, le suspense ne nous dit pas tout dès le début, notamment sur le fils de ce savant qui tente de trouver un remède pour l'aider à marcher de nouveau. Je trouve que "Os" est certainement un épisode équivalent au 14ème, très familial et plus dans l'émotion des moments. La résolution de l'affaire est certes facile mais qu'importe, le plaisir prit est là et c'est déjà ça. Je crois même que l'affaire était très profonde. C'est rare dans un cop show d'affaire des affaires policières traitées en profondeur, Fringe arrive à faire avec un univers entièrement SF à faire quelque chose de totalement fou et prenant à la fois à la pelle le cerveau du téléspectateur, un peu comme l'épisode 12 de la saison 1.
On se concentre également sur Walter qui tente de retrouver William Bell, enfin surtout son conscient. Il va pour cela faire des recherches dans les dossiers de William et trouver un projet qui s'appelle "Soul Magnets". Ce projet est censé permettre de transférer l'âme d'une personne dans le corps d'une autre. Aussi abracadabrantesque que cela puisse paraître, j'ai trouvé ça très ingénieux. Walter était encore une fois tout en émotion, suspendu aux souvenirs qu'il a de William, son meilleur ami. On se sent nu sans son génie de frère de laboratoire, pire il croit pas du tout en lui. Les petites scènes avec Nina étaient finement faites. Il y avait un sens éprouvé du détail, des émotions qui sortent. C'est presque pire qu'un truc qui est sensé faire pleurer, Fringe est devenue tellement "vrai", ancrée dans la vie de ses fans qu'elle en sort des choses magnifiques de ses doigts.
La fin de l'épisode est pour le moins inattendue. Alors certes quand j'ai vu cette cloche cela m'a rappelle la scène finale de la saison 1 mais qu'importe, c'était une bonne idée de réutiliser des éléments déjà employés dans la série avec succès. J'aurais cru que Nina sera le nouvel ôte de William et d'un côté j'aurais été déçu de perdre Nina que j'adore. Elle était très présente dans l'épisode et l'actrice est géante. Mais non, c'est Olivia qui se retrouve dans cette position pour le moins inattendue. Je crois que c'est l'un des cliffanghers les plus époustouflants que la série ait pu fournir à ses téléspectateurs (ou fan, vu les audiences). Je tiens également à souligner l'excellente prestance d'Anna Torv toujours au mieux de sa forme.
Note : 9/10. En bref, un épisode bizarre dont la construction rappelle l'importance des personnages, une fin d'épisode inattendue qui rappelle également que Fringe est là où on ne l'attends pas.
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