The Leftovers // Saison 1. Episode 2. Penguin One, Us Zero.

Ce qui est certain c’est que The Leftovers n’est pas une série qui laisse indifférente. Peu importe si on a aimé ou pas, elle fait en tout cas parler et c’est une excellente nouvelle bien évidemment. Je me demande si ce second épisode n’est pas plus intéressant que le premier. Il est en tout cas important pour cerner un peu mieux ce qu’elle veut nous dire et surtout l’univers de ces personnages. L’épisode va donc se concentrer sur donner de plus amples informations sur le culte de Wayne, celui dont le fille de Kevin, Tommy, fait partie. Je dois avouer que je ne savais pas vraiment quoi attendre de cette histoire la semaine dernière, notamment car il y avait à la fois quelque chose de terriblement mystérieux mais aussi de terriblement jouissif là dedans. Je pense que j’aime bien le fait que la série ne nous dise pas grand chose car pour le moment la narration est tellement intelligente et fluide. Certains parlent d’épisodes vides et ce que je dirais à ces gens c’est qu’au contraire, The Leftovers cherche à prendre son temps afin d’installer la personnalité de ses personnages qui ont tous quelque chose soit à raconter soit à cacher. On tente donc de nous apprendre aussi ce qui se passe dans cette organisation dont on ne sait pas grand chose si ce n’est que l’on cherche à nous dire que ce n’est pas un culte. Mais alors c’est quoi ?

C’est là que toutes les questions n’ont pas forcément de réponse tout de suite. Mais ce mystère fait clairement partie intégrante de la série et donne envie de revenir. La série cherche également à être assez proche de la réalité. C’est même pour cela que l’on sent par moment que le récit est un poil simpliste quand le mystère est doté d’une aussi grande complexité. Cela permet cependant à rendre tout le monde normal et surtout tout ce que The Leftovers tente de nous raconter. La série a donc des intrigues très soap-esque que cela soit celle de Jill, ou encore celle de Aimee qui semble éprise du père de Jill, Tommy et la petite amie de son patron, etc. Tout cela participe bien évidemment à rendre The Leftovers aussi touchante et mignonne. Ces intrigues n’ont pas grand chose de nouveau à offrir par rapport à énormément de séries soap-esque mais peu importe car l’amplitude du message est bien différente. En effet, la série nous raconte donc une histoire bien plus intelligente qu’il n’y parait, bien plus folle même. Quand on commence à s’approcher de ce culte ou encore du mystère de la disparition des 2% alors la série devient tout d’un coup totalement différente. Mais dans le bon sens du terme. Car dans un sens c’est aussi une série sur un deuil bien plus grand que l’on ne pourrait le croire.
Vous imaginez du jour au lendemain vos meilleurs amis, votre femme, vos enfants, votre mari, etc. disparait sans laisser de trace et ne revient pas ? Je pense que cela doit secouer les esprits de tout le monde. C’est en ça que The Leftovers est aussi une série perturbante car les émotions créées sont sincères et belles. La mise en scène et la magnifique bande originale participent à créer ces émotions qui n’ont clairement rien de futiles. Il y a clairement de quoi devenir fou en tout cas, surtout que cela pourrait presque être quelque chose de réel. Cela pourrait très bien se dérouler dans notre monde dont on ne maitrise finalement qu’une infime partie. Forcément, à un moment donné la série va aussi devoir tenter de trouver une réponse à Pourquoi. Car c’est aussi l’une des questions les plus importantes de The Leftovers. Pourquoi ces personnes sont perdues. Il y a bien une raison. Petit à petit la série parvient donc à créer un environnement assez différent de ce que l’on aurait pu penser et cet épisode s’inscrit parfaitement dans la continuité du premier épisode. Il parvient même à accentuer certaines qualités du récit ce qui permet de ne pas avoir envie de le lâcher. Je pense aussi que je vais prendre le réflexe de regarder les épisodes de The Leftovers deux fois. Une fois pour vous en parler et une seconde fois afin d’en creuser un peu plus les aspects cachés.

Car mine de rien, certains mystères m’obsèdent déjà. Damon Lindelof a su adapter son histoire de façon malicieuse, sans trop en dire mais sans trop en faire aussi. Il cherche avant tout à installer une ambiance, un climat propice aux révélations et à l’émotion. Car quoi de mieux que des révélations qui sont faites dans l’émotion. Certains verront des tas de chichis et tics de mise en scène quand personnellement je vois une série magnifique et percutante.

Note : 9/10. En bref, impossible de rester de marbre devant une telle série.