Space Rats (Saison 1, épisodes 1 à 3) : rats de labo partent à l'aventure

Space Rats (Saison 1, épisodes 1 à 3) : rats de labo partent à l'aventure

Avec cette histoire de science-fiction et de rat géant j’ai eu l’impression de revoir Fumer Fait Tousser de Quentin Dupieux avec le goût du bricolage de Michel Gondry. J’ai toujours aimé l’univers de Gondry pour ses décors en carton-pâte et la folie de Dupieux pour ses récits qui convoquent l’absurde. Avec Space Rats, petite série australienne en format court, on a un mélange savoureux d’idées. Ce n’est pas parfait dans le récit mais c’est tellement original d’un point de vue visuel que l’on en prend plein les yeux. L’idée d’avoir quatre rats qui s’échappent afin de découvrir l’univers a de quoi émerveiller. C’est un peu comme un récit initiatique, produit avec peu de moyens mais qui sait justement utiliser son peu de moyens pour en faire quelque chose de mémorable. Impossible de ne pas penser à toutes ces petites séries que OCS produit chaque année avec plus ou moins de budget et qui sont de vraies pépites parfois pour cette originalité à toute épreuve. 

 

Quatre rats échappés de leur laboratoire partent en mission pour découvrir si la vie existe en dehors de notre planète.

 

Space Rats mélange alors des décors en carton-pâte, un rat géant dans le premier épisode qui inspire l’amusement, et ces hommes-rats qui nous font voyager s’avèrent finalement être plutôt attachants. Créée par Darwin Schulze (Emilie et Voltaire) et Basil Scott-Mitchell (Mega Heist), Space Rats n’a jamais peur du ridicule et s’assume. Elle va même assez loin dans ses propres délires, rendant la plupart des séquences assez originales. Le scénario est presque ce qui pêche le plus par moment. L’épisode 3 n’est pas le meilleur et l’histoire a tendance à avoir du mal à se renouveler par moment (l’épisode 2 est amusant un moment mais a tendance à se répéter). Ce qui fait finalement la force de Space Rats c’est son format court. La série n’a pas le temps de trop perdre son spectateur par ses dialogues moins originaux et fournis que le visuel. 

 

Je ne vais pas bonder mon plaisir car l’absurdité de toute cette aventure reste assez folle. C’est comme regarder un rêve qui aurait été volé dans l’esprit d’un être humain. Reste de toute même le fil rouge du voyage. Space Rats fait forcément écho aux séries de SF du genre qui nous permettaient de rencontrer une civilisation, une culture à chaque épisode (coucou Star Trek) tout en prenant le pas ici de l’absurdité de son point de départ. Si vous cherchez une série originale qui sort des sentiers battus, Space Rats est clairement faite pour vous. Il ne faut pas s’attendre à quoi que ce soit d’exceptionnel mais une aventure qui a le mérite de mettre toutes les chances de son côté par ses trouvailles visuelles et un quatuor de personnages attachants. 

 

Note : 6/10. En bref, l’originalité absurde de Dupieux et l’ambiance bricolée de Gondry semblent avoir fait des émules en Australie. 

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement en France

 

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