Critiques Séries : The Idol. Saison 1. Episode 5 (season finale)

Critiques Séries : The Idol. Saison 1. Episode 5 (season finale)

The Idol // Saison 1. Episode 5. Jocelyn Forever.

SEASON FINALE

 

Alors que « Stars Belong to the World » me donnait l’impression (enfin !) que The Idol pouvait raconter quelque chose, « Jocelyn Forever » est un grand retour en arrière vers ce que cette série ne sait pas faire : raconter une histoire. The Idol délivre un dernier épisode semé de bribes d’intrigues qui ne savent pas vraiment où elles veulent en venir. C’est comme si Sam Levinson et The Weeknd avaient voulu intégrer des idées en les collant les unes aux autres sans chercher la moindre cohérence. Cet épisode c’est celui de la préparation à la tournée mondiale que Jocelyn doit réaliser (et qui risque d’être annulée). Jocelyn prend le contrôle et veut démontrer qu’elle n’est plus la gamine à qui l’on a tenu la main toutes ces années. Tedros de son côté a prouvé qu’elle était un dénicheur de talent mais au delà de cette perception, rien n’est vraiment écrit. Peut-être aussi car The Idol ne raconte rien à part du vide. 

 

Cette impression de vacuité narrative imprègne tout l’épisode, laissant le spectateur bouche bée devant tant de moyens financiers déployés pour un truc aussi mauvais. Sam Levinson a peut-être eu une idée avec The Weeknd et Reza Fahim mais rien n’est vraiment raconté. Tout est laissé en surface et léché par le visuel. Car oui, le visuel dans The Idol est clairement la seule chose qui accapare réellement la série. Tout a été construit comme une vulgaire publicité pour du parfum, rien de plus. Car le parfum qui se dégage de The Idol jusqu’au bout est finalement celui de l’air que l’on respire. Il n’y a aucune note, aucun passage de ce dernier épisode qui rend service au récit et permet de développer ce que l’épisode précédent tentait de construire. 

 

Jocelyn est un personnage creux et Lily-Rose Depp a beau avoir un joli minois, elle incarne ce dernier épisode comme n’importe quel animal empaillé pourrait l’incarner. Il n’y a pas d’émotions, pas de moments véritablement marquant. Même dans la musique, produite par The Weeknd, The Idol n’arrive pas à délivrer quelque chose de fort. Tout est creux jusqu’à la substantifique moelle de cette série. Aucun personnage n’est réellement développé dans la série en dehors des bribes ici et là qui tendent à définir qui est qui et qui a vécu quoi (et encore…). Il y a de quoi rester pantois devant l’inutilité de toute cette saison. Il n’y a même aucun sens au récit. Les personnages changent d’avis constamment (voire même d’une scène à l’autre) et certaines intrigues n’arrivent jamais à se conclure (peut-être aussi car les scénaristes n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent faire des idées qu’ils ont introduit au début). 

 

Certains espaces sont alors remplis par des images, des longs plans contemplatifs qui ne racontent rien. Qui sont là pour faire beau, comme dans une vulgaire publicité sans âme. J’ai tenté de comprendre le but de cette oeuvre, d’aimer ce que l’on m’a proposé mais il n’en est rien. Si l’épisode 1.04 me laissait imaginer que The Idol avait enfin un but précis, cet épisode détruit tout espoir sur son passage et nous laisse rien du tout si ce n’est un ennui ferme de plus de cinq heures. 

 

Et cette fin, ridicule à souhait qui ruine presque tout ce que cet épisode tentait de démontrer. The Idol c’était presque devenu l’histoire d’une femme qui a voulu s’émanciper des hommes et qui, grâce à Tedros, a pu montrer qu’elle était celle qui tirait les ficelles. Mais non, The Idol en revient à cette histoire d’amour toxique et ennuyeuse qu’elle laisse ronronner depuis le début. Dans ses plus mauvaises réflexions, The Idol a tenté de développer l’histoire des traumatismes de son héroïne avec comme seul exutoire la musique mais il tout a été lavé dans ce dernier épisode. Il ne reste aucune réflexion, aucun moment fort et mémorable. Car The Idol a beau démontrer que le monde de l’industrie musicale est pourri (Nikki Katz, Andrew Finkelstein et Chaim en sont les grands symboles), il n’y a rien à retenir de cet échec cuisant. 

 

Note : 0/10. En bref, un final ridicule qui démontre la vacuité totale de cette série. 

Disponible dans le Pass Warner

 

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