Critiques Séries : Ahsoka. Saison 1. Episode 5. Part Five: Shadow Warrior.

Ahsoka // Saison 1. Episode 5. Part Five: Shadow Warrior.

Ahsoka est vraiment une mini-série inégale. Après un épisode qui m’a complètement laissé de marbre, voilà que la série délivre quelque chose de riche. Dave Filoni réussi dans cet épisode à faire tout ce que les précédents épisodes n’ont pas réussi à faire. Alors certes, « Shadow Warrior » est bourré de nostalgie mais on est ici face à un épisode qui fonctionne et qui utilise son fan service et sa nostalgie à bon escient. Je préfère quand l’univers Star Wars fait une introspection sur elle-même. Quand elle regarde où aller et le fait avec intelligence. Les Jedi sont des personnages qui n’ont rien de super-héros. Ce sont des personnages ancrés dans une vraie spiritualité qui fait finalement toute l’originalité et la force de cet univers. Après la bataille de l’épisode précédent, Ahsoka se réveille et retrouve un visage familier. On retrouve alors le concept introduit dans Rebels du World Between Worlds. C’est un élément étrange où la Force est concentrée. Le rendu dans cet épisode est magnifique et parvient à emplir le spectateur d’une certaine forme de nostalgie qui m’a touché. 

Si c’était intéressant dans Rebels, c’est ici transposé en live action avec de vais acteurs et je dois avouer que c’est encore plus magnifique. Hayden Christensen continue de faire des apparitions dans l’univers Star Wars en reprenant son rôle d’Anakin. Le moment est fort et teinté de tout un tas de séquences visuelles au fil de l’épisode. J’apprécie que la série parvienne ici à nous faire oublier toutes les attentes que l’on pouvait avoir d’Ahsoka pour nous plonger dans quelque chose d’inconnu. Quelque chose qui donne envie et rend curieux de découvrir. En évitant de trainer la patte, cet épisode permet aussi de rapidement nous mettre dans le bain de ce qui nous attend. Il n’y a que six épisodes, celui-ci est déjà l’avant-dernier, il aurait été dommage d’étirer des choses qui n’ont pas besoin de plus de temps. Comment Ahsoka se libère du World Between Worlds ? Comment Hera et ses alliés vont la retrouver ? 

Avec un scénario dynamique qui ne perd pas de temps mais prend suffisamment de temps pour certains éléments, Ahsoka délivre quelque chose de fort. L’aventure d’Ahsoka est mystique mais forte alors que Hera à l’extérieur part à sa recherche. Ce qui rend aussi cet épisode si étonnant c’est sa façon de mélanger ce que la série animée a fait de mieux dans l’univers live action que Dave Filoni a construit ici. C’est une expérience plus immersive que les autres et d’autant plus intéressante. Il y a quelque chose de merveilleux chez Star Wars qui évoque justement tout ça depuis le début. L’épisode propose aussi une aventure, un petit clin d’oeil à la dynamique entre Ahsoka et le fantôme de son ancien maître, Anakin Skywalker. Des flashbacks nous ramène à The Clone Wars tout en délivrant quelque chose de neuf sur le petit écran. Hayden Christensen continue d’être excellent sous les traits d’Anakin. C’est indéniable et il démontre aussi sa capacité à apporter de la nuance dans son jeu qui rend le tout encore plus palpitant. 

Bien que cela soit assez familier à bien des égards, Ahsoka prouve qu’elle a finalement toute sa place. Le début a été particulièrement laborieux, voire assez laid visuellement par moment (l’épisode précédent en est le symbole parfait) mais si c’est pour mieux concentrer le budget sur les deux derniers épisodes alors je me dis que l’on n’a pas tout raté. Tout cela me rend un peu plus intéressé par le projet Star Wars que Dave Filoni doit mettre en boîte et qui est actuellement en pré-production. 

Note : 9/10. En bref, voilà ce que je voulais voir depuis le début. Il était temps que Ahsoka soit la vraie héroïne de sa propre histoire en faisant évoluer le personnage. 

Disponible sur Disney+