Pamela Rose, la série (Saison 1, 9 épisodes) : mais qui veut tuer internet ?

Les premiers épisodes de Pamela Rose, la série étaient laborieux. On sentait que la série cherchait son rythme, tant dans l’évolution de l’histoire que d’un point de vue comique. Et plutôt que de faire un Pamela Rose 3, après tout, pourquoi ne pas en faire une saison entière. 10 ans après le second volet (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?), voilà qu’un tueur s’en prend à des youtubeurs. Forcément, les apparitions de certains (Mister V, Seb) font plaisir mais ce qui surtout plaisir à voir c’est Kad et Olivier en duo à nouveau formé dans une fiction. Ils prennent leurs rôles de Bullit et Riper avec toutes les références aux précédents volets. Les deux sont heureux à Washington et tout semble aller pour le mieux. Jusqu’au moment où un tueur de youtubeurs débarque et commence à mettre la zizanie. Pamela Rose, la série retrouve petit à petit son humour, ses répliques amusantes et ses situations rocambolesques. Mais il faut du temps à la série pour que celle-ci reprenne vraiment ce qui fonctionnait en termes de rythme dans les films. 

Ils sont tous aussi bêtes les uns que les autres dans cette série et l’humour très premier degré qui a fait le succès des longs métrages reste là. Pour autant, il faut attendre la seconde partie de la saison pour que le tout prenne véritablement racine. L’absurdité du scénario et des décors apporte forcément quelque chose d’un brin plus original qui fonctionne. Avec une pléiade d’acteurs et d’actrices qui défilent (Claudia Tagbo, Isabelle Nanty en Présidente, Mélanie Doutey ou encore Panayotis Pascot et Jonathan Cohen), Pamela Rose, la série parvient tout de même à garder un certaine sens du rythme et des personnages. Avec vingt ans dans les pattes, le duo fonctionne aussi toujours très bien. La complicité dans la vie entre Kad Merad et Olivier Barroux permet de sauver une bonne partie du début de la série avant que les autres personnages n’apportent eux aussi un petit truc en plus. 

Bullit et Riper sont toujours deux acolytes particulièrement stupides et incompétents mais c’est pour ça que l’on aime Pamela Rose, la série. Les passages en audio-description sont amusants et tout est clairement moyen pour créer de l’absurde à l’écran. Je pense que le format sériel n’était pas forcément le plus adapté à cette histoire et qu’un troisième film aurait été plus salutaire mais les deux comparses s’amusent tout de même assez bien du format (notamment en faisant des références directes au fait qu’il ne reste qu’un épisode à la fin du 8ème, que la fin impose une saison 2, etc.). C’est amusant, peut-être parfois un brin lassant mais par exemple, l’arrivée de Jonathan Cohen dans la dernière partie de la saison réveille là aussi un peu plus le récit afin de lui offrir quelques moments amusants et toujours dans la même dynamique. 

Il y a une certaine forme de passage d’armes dans Pamela Rose, la série. La série utilise ses deux héros au bord de la retraite afin d’introduire aussi la jeune génération et de les utiliser dans des situations. Ce n’est pas une saison parfaite mais une fois qu’elle a trouvé son rythme, celle-ci apporte de bons moments d’humour potaches et divertissants. C’est ce que j’attendais en regardant cette série et que je n’ai pas vraiment eu au début de la saison. L’enquête est délirante et sait se moquer de tout (même de la politique en elle-même alors que le tueur menace de révéler tous les vrais noms qui se cachent derrière les pseudos, mettant en péril la Présidente qui a insulté le Président russe). Il n’y a vraiment que Kad et Olivier pour entrer dans un tel délire et tenter a minima de nous offrir un divertissement sympathique. 

Note : 6/10. En bref, le délire prend forme avec le temps. Il faut laisser au début de la saison le rythme de la franchise se remettre en place. 

Disponible sur myCanal