Critiques Séries : The Regime. Mini-series. Episode 1.

Critiques Séries : The Regime. Mini-series. Episode 1.

The Regime // Mini-series. Episode 1. Victory Day.

 

Le monde des satires politiques n’est pas nouveau mais The Regime tente une approche légèrement différente. Si la série de Will Tracy (Le menu, Succession) a son côté absurde, elle tente tout de même d’intégrer des éléments géopolitiques importants qui permettent aussi de l’ancrer dans une certaine réalité. Avec ce premier épisode, The Regime introduit donc un univers dans le régime autoritaire d’un petit pays du centre de l’Europe. Mais ce dont The Regime manque cruellement pour le moment c’est un élément percutant. L’histoire de la chancelière Elena Vernham qui perd la tête la nuit manque de charme. Disons que cela semble être l’occasion simpliste de créer des rebondissements sans que cela soit particulièrement excitant. La paranoïa du personnage est certes personnifiée à travers ces éléments mais je m’attendais à quelque chose de légèrement différent. 

 

Une année entre les murs du palais d'un régime autoritaire qui commence à s'effondrer.

 

Le vrai plaisir que l’on a avec The Regime c’est clairement de voir Kate Winslet dans ce rôle. L’actrice s’amuse clairement et nous aussi. La réalisation soignée de Stephen Frears aide forcément à passer un bon moment. Ce n’est pas Elena qui nous introduit non plus à l’univers de The Regime. Notre conteur est Herbert Zubak (incarné par un excellent Matthias Schoenaerts), un soldat qui semble avoir été drogué avant d’être emmené au palais. La relation entre Elena et Herbert sera clairement importante dans la suite de la saison, notamment dans l’influence qu’il a auprès d’elle. Certaines scènes absurdes sont plus amusantes que d’autres, et plus mémorables que d’autres aussi. L’enjeu diplomatique de cet épisode c’est la petite sauterie que Elena organise pour les Etats-Unis afin de signer un contrat en échange de leur cobalt. A la fin de l’épisode, Elena dans sa paranoïa, veut montrer aux Etats-Unis de quel bois elle se chauffe et annule alors tout à travers un discours à la nation. 

 

Tout ça est assez cocasse mais manque un peu de forme. Disons que The Regime nous fait naviguer dans la folie de son héroïne mais a parfois du mal à la représenter de façon palpitante. Ce n’est pas de la faute de la mise en scène qui est très soignée ni du casting qui est clairement impliqué mais plutôt du scénario qui a parfois un peu de mal à savoir ce qu’il veut réellement être. C’est aussi avec plaisir que l’on retrouve Guillaume Gallienne dans le rôle du mari désabusé d’Elena qui perd le contrôle de sa femme à Zubak. Je ne sais pas ce qu’il faut réellement attendre de la suite de la saison mais pour le moment The Regime est moins percutante que je l’imaginais. Cela peut être une très bonne mini-série à condition que le scénario soit un peu plus musclé. Surtout quand on a autant de talents aux manettes (même la bande originale d’Alexandre Desplat est réussie). 

 

Note : 6/10. En bref, The Regime a toujours du potentiel mais doit encore délier son histoire afin de la rendre plus mémorable. 

Disponible dans le Pass Warner

 

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