The Spiderwick Chronicles (Saison 1, 8 épisodes) : le monde parallèle de la famille Grace

The Spiderwick Chronicles (Saison 1, 8 épisodes) : le monde parallèle de la famille Grace

Initialement développée pour Disney+, The Spiderwick Chronicles avait été annulée en plein tournage (six épisodes avaient été mis en boîte). C’est là que Roku est entré en jeu et a tout simplement récupéré la série. C’est Aron Eli Coleite (Daybreak, Locke & Key) qui s’est chargé de l’adaptation et l’on retrouve d’ailleurs énormément de ce qu’il a pu insuffler à Locke & Key ici. Les deux séries ont des similitudes en termes de mise en scène, de narration et de développement des intrigues. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose car cela permet de créer un sentiment familier, comme si l’on était déjà plongé dans cet univers depuis un moment. Pour autant, après une saison, The Spiderwick Chronicles ne brille pas non plus. C’est assez plaisant à suivre car les romans d’origine sont bons mais d’un point de vue des personnages, difficile de s’attacher à eux au fil des épisodes et c’est justement ça le plus gros problème. 

 

Adaptée des romans éponymes, elle raconte les aventures de la famille Grace (les jumeaux, Jared et Simon, leur sœur, Mallory, et leur mère, Helen) quand elle emménage dans la maison ancestrale, à l’abandon, et le mystère qui plane sur l’arrière-arrière-oncle. Celui-ci avait découvert l’existence d’un monde parallèle, alternativement féerique… et un peu inquiétant.

 

En prenant des libertés par rapport au matériel d’origine, The Spiderwick Chronicles a du mal à développer quelque chose d’original qui sort du lot. Notamment à travers la personnalité des personnages qui change ici par rapport aux livres (et accessoirement le film de Mark Waters sorti en 2008). Plutôt que de développer un récit percutant, The Spiderwick Chronicles s’entête à être tout juste correcte. Après une saison, difficile de garder de grands souvenirs de cette série. Il y a quelques moments qui ruinent complètement l’efficacité du récit en nous les racontant plutôt qu’en nous les montrant. Je ne suis pas fan des séries qui, par manque de moyens, décident que tout doit être dans les dialogues alors que visuellement il y a beaucoup à faire (même avec peu de moyens). Les scénaristes de la série font alors les mêmes erreurs qu’ils ont pu faire sur Locke & Key en développant les intrigues de façon épisodique tout en reliant l’ensemble à une grande intrigue. 

 

Visuellement, The Spiderwick Chronicles a tout de même les moyens de certaines de ses ambitions. Il y a quelque chose de propre et chaleureux dans cette production qui finalement donne envie d’aller au bout. Le casting est plutôt réussi lui aussi, ne serait-ce que pour Christian Slater (Mr Robot) que j’ai toujours adoré dans les séries et qui démontre une fois de plus qu’il peut en porter une sur ses épaules. The Spiderwick Chronicles ajoute cependant des éléments modernes au récit (notamment ce fond politique pas franchement bien fagoté) au risque d’égarer complètement l’ensemble. La série tournoie, se laisse porter mais n’offre rien de spectaculaire. Au contraire, on se retrouve avec ce qui se fait de moins surprenant. Avec les romans de départ il y avait largement de quoi faire une excellente série mais le résultat est aux antipodes de mes attentes. Dommage. 

 

Note : 4.5/10. En bref, c’est assez embêtant car si j’ai aimé certains éléments, The Spiderwick Chronicles fait les mêmes erreurs que Locke & Key, la précédente série du créateur. 

Disponible sur Roku TV

 

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