Critique Ciné : La Fabuleuse Gilly Hopkins (2016)

Critique Ciné : La Fabuleuse Gilly Hopkins (2016)

La Fabuleuse Gilly Hopkins // De Stephen Herek. Avec Sophie Nélisse, Kathy Bates et Glenn Close.


Ce n’est pas la première adaptation du roman de Katherine Paterson, « Gilly et la grosse baleine ». En effet, CBS avait déjà produit une adaptation en 1978 dans le cadre d’une collection de téléfilms de l’après-midi. La Fabuleuse Gilly Hopkins reprend donc les codes de la comédie dramatique américaine larmoyante avec tout ce qu’il faut de bons sentiments, de morale sentimentale et de personnages au grand coeur. Si je dois avouer n’avoir pas passé un mauvais moment, je n’ai pas non plus trouvé ça particulièrement exceptionnel. David Paterson (Le secret de Térabithia), le fils de l’écrivaine qui a écrit le livre de départ retrouve alors tout ces éléments bons enfants qu’il y avait déjà dans le film le plus connu de son répertoire. Cela n’en fait pas forcément un mauvais scénariste, l’histoire reste simpliste et sa façon de l’adapter reste mignonne. Mais tout cela associé à la mise en scène un peu trop posée de Stephen Herek (Les 101 dalmatiens) n’aide donc pas forcément le spectateur à se plonger là dedans. L’avantage de ce film aura surtout été de me rappeler tous ces films des années 90 comme Beethoven. Cela m’a ramené en enfance.

Depuis qu’elle a été abandonnée bébé par sa mère, Gilly Hopkins, 12 ans et au caractère bien trempé a épuisé une à une ses familles d’accueil. Assistant social, institutrice, copine de classe, familles d’accueil: Gilly n’a besoin de personne et elle le fait savoir. Mais son arrivée chez Maime Trotter, chaleureuse et bienveillante, va peut-être tout changer pour Gilly…

La Fabuleuse Gilly Hopkins fait l’erreur de ne pas forcément creuser le sujet trop profondément de la difficulté d’être dans une famille d’accueil et de comment tout le système américain fonctionne autour de ce genre de famille. La série The Fosters a réussi à mélanger les bons sentiments avec une vraie réflexion de fond sur l’histoire. Du coup, en allégeant un peu tout ce qu’il y a sur son passage, reste une jolie histoire avec un petit message de tolérance derrière (notamment quand Gilly décide de défendre le jeune garçon qui vit sous le même toit et qui est harcelé à l’école), de bons sentiments (trop ?) présents pour tenter d’attendrir les chaumières. Si vous avez envie d’une comédie dramatique américaine comme on en voit beaucoup, alors La Fabuleuse Gilly Hopkins est fait pour vous. Cela ne veut pas pour autant dire que le film est raté mais il a énormément de mal à surprendre. Quand on creuse, même si l’on passe un bon moment, les bonnes idées ne sont pas toujours bien exploité. Stephen Herek met tout cela en scène sans relief. C’est comme passer le rouleau à pâtisserie sur quelque chose qui est déjà bien sucré. On nous en remet une couche.

Il n’y a pas pour autant de mauvais film là dedans, il n’y a rien de honteux. Et on peut même passer un bon moment, j’en suis la preuve mais c’est très moyen et cela ne sort pas vraiment du lot. Côté casting, Kathy Bates ne fait rien de bien exceptionnel mais elle est tellement naturelle dans la peau de cette femme que l’on a l’impression de voir elle derrière le personnage. Je trouve donc dommage que le réalisateur n’en fasse rien du tout. Sophie Nélisse, vu dans la Liseuse de Livres, arrive à sortir un peu du lot elle aussi.

Note : 5/10. En bref, bons sentiments et comédie dramatique dispensable.

Date de sortie : 24 février 2016

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