[CLASSEMENT] - 14 - Veep (Saison 5)

[CLASSEMENT] - 14 - Veep (Saison 5)

Avec le départ du créateur original de Veep, la série aurait très bien pu partir en sucette. Par chance, le nouveau showrunner a su garder ce qui faisait le sel de la série en ajoutant un panache supplémentaire. Cet élan créatif aura permis à la saison de décoller, de nous raconter une toute autre histoire tout en restant cohérent avec ce que Veep a toujours incarné depuis le début. Elle a même tenté de nouvelles façons de percevoir les choses, notamment dans « Kissing Your Sister » qui s’avère être l’un des meilleurs épisodes de toute l’histoire de la série. Le ton si particulier de la série est présenté différemment, au travers de la caméra de la fille de Selina qui a pris beaucoup plus de place cette année. On avait besoin de fraîcheur et les différents rebondissements que l’on nous a proposé au fil des épisodes se sont avérés intéressants. En prenant soin de raconter son histoire différemment ici, la série a proposé de nouvelles idées séduisantes. Au delà de ça, Veep va plus loin cette année avec son héroïne sans laisser tomber ses personnages secondaires qui eux aussi ont des tas de choses à nous dire. Que cela soit Jonah, ou encore les personnages les plus emblématiques comme Gary et même Hugh Laurie dont l’arrivée dans la série n’était pas toujours ce qu’il y a de plus simple à avaler, s’est fait une place et est devenu une pièce maîtresse indispensable.

On regrettera alors presque qu’une saison de Veep soit aussi courte que dix petits épisodes. Cette véritable satire s’amusant des coulisses du pouvoir américain, déjà multi-récompensée risque encore de faire des ravages aux prochains Emmy Awards. Ce que Veep a réussi, aucune autre série politique a su le faire. Le cynisme dont elle est emplie lui permet d’avoir une vraie liberté de ton dans ce qu’elle manie. Elle ne perd (presque) jamais son ironie et son côté corrosif, capable d’être incisive avec ce qui se passe au pouvoir. HBO laisse réellement carte blanche à la série et David Mandel, le nouveau showrunner de la série n’a pas perdu une occasion de s’amuser avec cet univers aussi réaliste que farfelu. Julia Louis-Dreyfus mériterait encore amplement une belle récompense cette année même si elle a été un peu plus effacée que les années précédentes dans un récit qui a donné la part belle à l’ensemble des personnages plutôt qu’à une héroïne en particulier. L’ambition de chacun a fait le succès de Veep et continue de le faire. En espérant désormais que la saison 6, déjà commandée par HBO, soit d’aussi bonne facture alors qu’elle risque bien d’être complètement différente du chapitre qui avait été jusqu’à présent entamé.

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