Critiques Séries : Private Eyes. Saison 1. BILAN (Canada).

Critiques Séries : Private Eyes. Saison 1. BILAN (Canada).

Private Eyes // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Faire une série de détective privée, ce n’est pas ce qu’il y a de plus compliqué. Surtout quand on est une chaîne canadienne qui veut offrir un brin de nouveauté à ses téléspectateurs. Après des Rookie Blue et comparse, Global TV se lance dans la série détective avec un Jason Priestley pas toujours inspiré et une Cindy Sampson dont l’alchimie fait l’un des rares attraits de la série. En effet, Private Eyes n’est pas ce que j’ai vu de plus original cet été. Au bout de 10 épisodes, on a déjà l’impression que la série a fait le tour des grandes lignes de ce qu’elle pouvait raconter. Un peu comme les séries de USA Network fût un temps, Private Eyes fonctionne sur l’alchimie que les deux héros développe au fil des épisodes. On sent déjà arriver les relations ambiguës, les trucs qui faisaient le succès des séries légères des années 2000 et qui aujourd’hui ont tendance à devenir un peu redondants. Car oui, Private Eyes ne cherche pas à casser une mécanique qui a fait ses preuves par le passé et n’ajoute pas vraiment de valeur supplémentaire à l’ensemble. C’est dommage, d’autant plus que Private Eyes était capable de beaucoup plus et surtout de nous séduire autrement. Jason Priesley, que l’on connaît surtout pour son rôle dans Beverly Hills et accessoirement la canadienne Call me Fitz (qui ne m’a jamais plus emballé que ça), tente ici un registre légèrement différent avec les mêmes mimiques.

Si la sympathie de l’ensemble fait que l’on reste jusqu’au bout sans trop broncher, il ne faudra pas venir chercher beaucoup plus qu’un policier procédurier. L’ambition ne manque pas forcément mais la série n’a pas le punch de certains drames policiers actuels. Même Castle, quand elle a tenté l’intrigue détective privée s’en était mieux sortie que celle-ci. Les deux séries sont différentes j’en conviens et Private Eyes n’est pas là pour creuser énormément les histoires personnelles de chacun. Le maître mot reste la légèreté, ce sentiment que l’on regarde une série sans se prendre la tête. Si le pari est là, alors il est plus que réussi. En effet, les affaires se suivent sans déplaisir et les personnages font le job qu’on leur demande. J’ai énormément de sympathie notamment pour Cindy Samspon qui rayonne du début à la fin de la saison et donne réellement envie d’oublier un Jason Priesley qui manque un poil d’originalité dans son jeu. Cela ne fait pas pour autant de Private Eyes une mauvaise série, elle aura ses adeptes, notamment ceux qui sont à la recherche d’une série policière estivale qui ne mange pas de pain. Quand j’ai vu le pitch de départ, je dois avouer que j’attendais un brin plus de cette comédie dramatique, notamment du point de vue du héros dont la reconversion professionnelle était un angle d’attaque plus original que d’autres.

Cela m’avait fait immédiatement penser à Castle. Ce dernier avait également changé (un peu) de direction professionnelle, s’attelant à résoudre des crimes dans le but d’écrire des livres (et une fois passé les trois premières saisons rares étaient les références à ses livres mais peu importe). Private Eyes mérite aussi une saison 2 afin de continuer à nous faire découvrir son univers et son personnage d’Angie Everett. Cette dernière est réellement celle qui m’a donné envie d’aller au bout d’une aventure qui ne durait pas si longtemps que ça. A l’issue, on n’apprend rien de neuf sur le monde des détectives privés. Private Eyes reste très en surface sur le sujet même si Matt Shade a des méthodes qui parfois tentent de sortir un peu de la ligne de conduite définie par ce genre de séries. Au travers d’autres personnages comme Don ou encore Jules, la famille Shade tente d’être une pierre angulaire de la série sans parvenir à avoir le charisme nécessaire. Il y a énormément de reproches à faire à Private Eyes, sauf celui de nous divertir. Après tout, qui a dit qu’il fallait plus que tout ça pour passer un bon moment ? Personne. En soit, la série porte donc haut et fort un étendard que l’on a déjà vu des dizaines de fois mais ce manque d’originalité permet aussi de retrouver le genre de séries d’été que l’on a perdu ces dernières années.

Depuis que USA Network s’est lancée dans une opération de nettoyage afin de venir à bout des séries un peu trop posée et plan-plan, de même que TNT (qui a tout de même annulé Rizzoli & Isles qui est et reste sa série la plus suivie au bout de sept saisons), Private Eyes apparaît comme un peu de soleil au milieu de séries plus ternes et moroses (Mr Robot, Animal Kingdom, etc.) dont la qualité est présente j’en conviens mais dans l’ambiance est très différente de ce que l’on nous proposait il y a encore deux ou trois ans chaque été. Ainsi, avec de belles audiences qui prouvent aussi l’intérêt du public pour ce type de séries, Private Eyes s’est fait une place. Elle s’est même fait une place dans mon planning déjà plus que chargé alors pourquoi pas vous, amateurs de séries où les personnages sont mis en avant plutôt que le reste. A la fin de la saison vous vous direz peut-être même que vous auriez envie d’en voir un peu plus.

Note : 5/10. En bref, Private Eyes a énormément de défauts mais elle me rappelle aussi une époque où les séries policières étaient des divertissements légers qui cherchaient à divertir son public grâce à des personnages qui prenaient une certaine place dans un environnement léger et sans prise de tête.

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