Evil // Saison 2. Episode 3. F is for Fire.

Après deux épisodes cherchant à nous remettre dans le bain, Evil nous plonge ici dans une histoire de Jinn aussi flippante que fascinante. Tout commence alors que Kristen a des problèmes de sommeil. Ce n’est pas une histoire de possession démoniaque mais simplement que son mari a été envoyé en expédition dans la montagne. Sans parler du fait qu’elle a tué un serial killer. Afin de changer un peu la dynamique, Evil nous plonge dans la mythologie de la religion islamique. Cet épisode prend son temps mais de façon terriblement intelligente. Plus l’épisode évolue et plus celui-ci prend de son sens et de son intérêt. La façon dont la musique, la caméra et la photographie sont utilisés est fascinante. C’est ce genre de choses que j’aime dans Evil car au delà d’un scénario travaillé, c’est tout l’esthétisme de la série qui est lui aussi travaillé. Ce que l’on voit cette saison c’est que la saison précédente a profondément changé Kristen sans pour autant que cela soit fait de façon ultra radicale.

Le cliffangher de l’épisode précédent avec David et soeur Andrea au sujet de Leland Townsend aurait pu avoir une suite pertinente dans cet épisode mais les scénaristes ont décidé de se concentrer sur autre chose. L’épisode nous offre quelques évolutions plaisantes sur le sujet sans pour autant que cela accapare l’épisode car d’autres intrigues sont ici pertinentes et flippantes. L’enquête de la semaine se porte sur une jeune fille appelée Mathilda Maubrey. Brian et Jane Castle veulent adopter Mathilda mais des feux étranges se déclenchent lorsque la jeune fille se retrouve seule. La mère biologique de Mathilda avait été arrêté pour des histoires de pyromanie ce qui permet à la fois de raccorder l’histoire à la science (et donc créer un lien avec le réel) tout en ajoutant à cela le mythe du Jinn. Ben a une théorie : il pense que la mère de Mathilda est allée en prison pour des crimes que sa fille a commis. La façon dont l’actrice incarne cette jeune fille me fascine. Evil installe alors un climat autour d’elle, un peu à la façon d’un film d’horreur (Esther pourrait bien être une référence ici).

Voir les religions travailler ensemble sur le cas de Mathilda est intéressant. Cela permet de changer un peu la dynamique que l’on a vu précédemment tout en restant proche de ce que Evil aime et sait faire depuis ses débuts. Ben est parfait dans le rôle de l’enquêteur principal. A côté de ça, le reste des personnages de la série se retrouve finalement un peu éparpillé dans différentes intrigues. Tout ce que cet épisode raconte, il le fait en prenant son temps pour que l’on s’imprègne clairement du récit. Je suis fasciné par Evil et cet épisode ne va pas me faire changer d’avis.

Note : 8.5/10. En bref, un épisode soigné qui prend son temps et installe un climat terrifiant à sa façon.

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