Outer Range (Saison 1, 8 épisodes) : trou noir et tracas familiaux

Outer Range (Saison 1, 8 épisodes) : trou noir et tracas familiaux

Il y a parfois des petites séries qui passent presque inaperçues et c’est un peu le cas d’Outer Range mettant en scène Josh Brolin. Les huit épisodes qui composent la première saison d’Outer Range sont assez originaux pour nous embarquer dans une aventure à mi-chemin entre Twin Peaks et The Leftovers. Le savant mélange de western et de science-fiction nous offre quelque chose de fort qui change des séries habituelles que l’on peut voir. Cela peut même parfois laisser imaginer une saison de Westworld dans la tête des téléspectateurs. J’ai toujours adoré voir des séries mélanger des genres afin de créer des univers originaux et différents de ce que l’on a pour habitude de voir. Outer Range fait partie de ces curiosités qui n’entrent dans aucune case et délivrent finalement quelque chose d’impressionnant. Le principe de Outer Range reste celui de ces westerns modernes avec deux familles qui se tirent la bourre. Nous avons les Abbott d’un côté, éleveurs de bétail et les Tillerson, propriétaires du ranch voisin qui réclament une part des terres des Abbott.

 

Mais Outer Range n’est pas Dallas ou Dynastie ou toutes ces séries se déroulant dans un univers assez proche. Ici nous avons aussi des éléments de science fiction qui viennent s’ajouter et notamment l’apparition d’une cavité étrange et surnaturelle sur les terres des Abbott. Sans parler d’Autumn, une randonneuse dont l’arrivée ne va pas vraiment aider les tensions à disparaître. Mais bien au contraire… Imogen Poots est d’ailleurs magnétique du début à la fin et parvient à apporter un côté mystérieux supplémentaire au reste du récit. La série n’est pas toute rose et impose son style et son côté très sombre dès le début de la saison. Le trou surnaturel est presque une sorte de métaphore qui symbolise aussi les problèmes internes à la famille Abbott. Brian Watkins, le créateur de la série, utilise donc tout un tas d’images afin de raconter l’aventure familiale qu’il nous propose et ainsi créer un vrai univers original et différent.

 

Si les personnages d’Outer Range sont importants, ce n’est pas la seule chose importante. En effet, les animaux dans la série sont aussi importantes que les êtres humains. La façon dont même morts les animaux sont vénérés permet de créer toute une imagerie fascinante une fois de plus créée pour développer la richesse et les mystères de l’histoire de départ. Les animaux empaillés sont des éléments qui peuvent être à la fois terrifiants et fascinants. C’est en tout cas pour cela que Outer Range les met à l’honneur de façon brillante. Il y a de nombreuses bêtes sauvages : des ours, des bisons, etc qui apportent aussi quelque chose visuellement en plus d’être des êtres presque spirituels de la série. Si Outer Range s’arrêtait là, elle aurait déjà énormément de choses à nous raconter mais il n’en est rien. Elle ajoute à son histoire le génocide américain grâce au personnage de shérif, Joy Hawk, d’origine amérindienne.

 

C’est étonnant (et en même temps excellent) de voir une femme faire régner la justice et l’ordre dans le coin en plus d’être une femme d’un groupe ethnique persécuté sur ces mêmes terres il y a des années en arrière. Quant au trou sur les terres des Abbott, c’est un mystère qui intrigue et fascine autant le téléspectateur que les personnages. Pour une fois, une série de science fiction décide de créer une menace surnaturelle ou en tout cas un mystère venu des profondeurs de la Terre et pas du ciel. Le créateur de la série s’en était même expliqué en disant que la science fiction d’Outer Range a toujours été envisagée comme quelque chose de terrestre et pas du tout extraterrestre. Cela symbolise donc la relation des secrets de chacun des personnages, rendant le tout encore plus riche narrativement parlant et efficace. Je ne suis pas contre une saison 2, je dirais même que je la réclame.

 

Note : 8/10. En bref, une excellente surprise à mi chemin entre le western et la science fiction avec en figure de proue un très bon Josh Brolin.

Disponible sur Amazon Prime Video

 

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