Night Sky (Saison 1, 8 épisodes) : la poésie d'un deuil compliqué

Night Sky (Saison 1, 8 épisodes) : la poésie d'un deuil compliqué

Avant toute chose, je ne suis pas sûr que Night Sky avait besoin d’une saison 2. En dehors du cliffhanger qui donnerai potentiellement envie de découvrir le reste, cela casserait tout ce qui a été fait durant cette saison 1. C’est un peu comme si les scénaristes, pour être renouvelés, avaient trouvé une nouvelle idée saugrenue. Cette fin est problématique car elle ruine un peu tout le récit précédent et tous les belles choses que la saison a fait dans son intégralité. Night Sky a une approche assez poétique et intimiste grâce à ce couple qui contemplent la vie et tentent de faire leur propre deuil à leur façon. Ils savent qu’ils sont arrivés à la fin de leur vie et tentent ainsi d’en profiter à leur façon, simplement. Le portail qui nous emmène vers cette étrange planète déserte est lui aussi un élément poétique introduit comme un don du ciel, comme une sorte d’élément mystique. C’est beau et l’on a envie de profiter avec eux de ces instants de grâce dont eux seuls sont au courant. Enfin, plus pour très longtemps.

 

Franklin et Irene York ont découvert, il y a des années, une antichambre enterrée dans leur jardin qui mène vers une étrange planète déserte. Depuis, ils ont soigneusement gardé leur secret. Quand un jeune homme énigmatique entre dans leur vie, l'existence tranquille des York est rapidement bouleversée...

 

Night Sky ne cherche pas à être une série au rythme effréné et tant mieux. La série prend le temps de présenter ses personnages et les enjeux autour de ceux-ci. C’est beau et l’on ne demande pas mieux ou plus de la part de la série. Ce que Night Sky nous révèle par la suite c’est qu’il y a aussi une organisation qui protège les portails et quelqu’un s’en est échappé. Ce jeune homme c’est bien évidemment celui que l’on découvre rapidement et qui rode autour des York. Cette intrigue est presque à contre-courant du reste et dénote réellement. Ce n’est pas mauvais mais disons que cela a parfois un peu de mal à s’intégrer dans le récit global. On sent que c’est presque là pour créer un enjeu dramatique fort qui va mettre en péril la vie paisible des York et de leur antichambre qui leur apporte du baume au coeur. On a aussi les apostats introduits plus tard dans la saison dont les enjeux ici sont beaucoup plus flous et donc moins intéressants.

 

Certains moments tirent sur l’ambulance avec des dialogues qui n’en finissent plus et qui tentent d’apporter quelque chose sans réellement faire quoi que ce soit de concret. Sissy Spacek et J.K Simmons sont les vrais lumières de ce récit en huit épisodes. Leurs prestations respectives sont touchantes et permettent de nous attacher rapidement au récit. On a parfois l’impression que la science-fiction a déjà tout fait mais malgré quelques éléments qui tendent à dire le contraire, Night Sky est une belle surprise. Il n’y a donc pas vraiment de rebondissements (en dehors de la fin de la saison qui les enchaîne) mais qu’importe ce n’était probablement pas le but. Si l’on ne nous permet pas de comprendre le but de tous les personnages et de toutes les intrigues, je retiendrai une belle expérience. La série aurait pu durer un peu moins de temps (six épisodes étaient suffisants) mais cela n’enlève en rien le fait que la conclusion de la saison sert assez bien de conclusion à la série.

 

Note : 7/10. En bref, c’est poétique et joli. J.K Simmons et Sissy Spacek sont parfaits.

Disponible sur Amazon Prime Video

Amazon a annulé Night Sky après 1 saison. Pas de saison 2.

 

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