Disney+ commence à produire des séries fauchées pour jeunes ados et enfants. Mila dans le Multiverse nous vient tout droit du Brésil et après huit épisodes, je dois avouer que je suis atterré de voir que Disney peut produire encore de telles séries. Cássio Koshikumo (3%) et Janaína Tokitaka (Sentença) créent alors un univers où une jeune fille de 16 ans se retrouve confrontée au multivers et qui part à la recherche de sa mère. Les décors en carton pâte, les personnages mal incarnés et le scénario bébête donnent l’impression de voir une série des années 90 qui régresse. Je n’ai rien contre les séries fauchées car parfois cela peut être de bonnes surprises mais dans le cas de Mila dans le Multiverse, je dois avouer être plus que déçu du résultat. Ce n’est pas la faute de Laura Luz qui incarne Mila et qui tente de mettre tout ce qu’elle a à l’ouvrage. Elle a quelque chose d’attachant qui permet malgré tout de se laisser porter par son aventure mais le manque cruel de moyens ne permet pas de nous surprendre. Bien au contraire. 

Mila, 16 ans, vit une aventure extraordinaire dans le multivers en quête de sa mère, Elis. Au cours de son périple, elle se retrouve confrontée aux Opérateurs, un groupe aussi mystérieux que dangereux qui veut anéantir tous les univers. Elle devra les affronter pour sauver le multivers.

Je dois avouer que je m’attendais tout de même à plus intéressant. Les vilains du récit, donnant l’impression d’avoir été inspirés par les gardiens de Squid Game, ne sont pas spécialement effrayants. Et le danger constant que la série tente de créer autour de son héroïne ne fonctionne pas vraiment. Je comprends que Mila dans le Multiverse est destinée à un public très jeune mais j’ai toujours aimé les séries pour ados et je ne veux pas arrêter de les aimer. Avec un projet aussi ambitieux que Mila dans le Multiverse, il aurait fallu ajouter des décors différents. On tourne autour des mêmes décors et seule les couleurs ultra pop permettent finalement de lécher les yeux du spectateur. La mise en scène n’est pas pour autant brillante, se reposant sur une mécanique classique du genre. Fût un temps dans les années 2000, Cartoon Network créait des séries live-action pour jeunes ados avec des décors en carton mais il y avait une ambition différente.

J’aimais beaucoup Tower Prep par exemple ou Unnatural History. C’était deux séries avec un véritable charme, notamment grâce au casting qui était attachant. Je ne demandais pas à Mila dans le Multiverse d’être parfaite mais d’être au moins divertissante. Avec huit épisodes l’histoire piétine et toujours autour du pot malgré tout ce qu’ils peuvent nous raconter. Les deux créateurs de la série n’ont pas l’air de savoir où ils vont ou alors ils sont si peu d’idées qu’il faut faire trainer en longueur en tout. Mila dans le Multiverse souffre de tout un tas de défauts inhérents aux séries Disney Channel sauf que ces dernières avaient un petit truc, notamment dans l’humour, qui permettait de passer un bon moment. Mila dans le Multiverse manque des ingrédients classiques qui fonctionnent chez Disney. Il n’y a qui permet de s’émerveiller non plus. Dommage car cela avait énormément de potentiel pour être intelligent et fun à la fois mais ce n’est ni l’un ni l’autre. 

Note : 3/10. En bref, une série aux décors en carton qui malgré l’implication de son actrice principale a du mal à raconter grand chose durant huit épisodes. 

Disponible sur Disney+