The Fortress (Saison 1, épisodes 1 et 2) : quand l'utopie tourne au cauchemar

The Fortress (Saison 1, épisodes 1 et 2) : quand l'utopie tourne au cauchemar

The Fortress (Festning Norge) // Saison 1. Episodes 1 et 2.

 

Le futur proche conté dans The Fortress n’est pas si éloigné de la réalité. La Norvège n’a jamais intégré l’Union Européenne et se satisfait très bien de sa vie de pays autonome en énergies. C’est sur ce précepte de départ que The Fortress démarre : la Norvège décide de se séparer du reste du monde par un grand mur pour s’autogérer alors que dans le monde entier les pandémies, la famine et le reste gangrène les différentes sociétés. Forcément, cette utopie ne peut pas rester une utopie et une épidémie commence à se présenter aux portes du pays, mettant à mal tout ce qui a été construit pendant plusieurs années. Linn-Jeanethe Kyed (The Wave, Magnus) et John Kåre Raake (The Quake, The Wave) n’ont pas de mal à imaginer un scénario catastrophe. Ceux à qui l’on doit le très sympathique film The Wave où un tsunami menace le fjord norvégien démontrent qu’ils ont encore des idées. The Fortress parle de l’épuisement des ressources naturelles et ce sont elles qui sont au coeur même de l’action menée par la série. 

 

Dans un futur proche, la Norvège est totalement séparée du reste du monde par un grand mur et parvient à s'autogérer. Mais la situation du pays bascule avec l'arrivée d'une mystérieuse épidémie.

 

Si les téléspectateurs seront heureux de retrouver Russell Tovey (Years & Years), ce n’est pas vraiment ce qui a retenu mon attention. Son personnage ne sert pas à grand chose dans ces deux premiers épisodes (même s’il est clairement amené à devenir quelqu’un d’important). Pour autant, The Fortress est intéressante dans sa façon de présenter cette nouvelle société autosuffisante et le danger qui rode autour de l’élevage de saumons. Grâce à une galerie de personnages divers et variés, The Fortress donne de la voix à tout le monde (des politiciens, des personnes en charge de l’alimentation, des immigrés, etc.). Le casting, particulièrement solide, permet de donner un cachet réaliste à la série. On est happés rapidement par le récit et ce qu’il veut nous raconter sans jamais faire retomber le soufflé. L’intelligence de The Fortress est de justement associer le danger imminent avec la vie en apparence heureuse de tous ces personnages. 

 

Je ne savais pas à quoi m’attendre mais The Fortress met sur le devant de la scène les inquiétudes de la société dans laquelle nous vivons par rapport à l’écologie et aux ressources naturelles. Dans un sens la Norvège n’a pas besoin de qui que ce soit pour le pétrole, le gaz ou encore l’électricité. Sa seule dépendance c’est l’alimentation et The Fortress répond à cette donnée assez intelligemment avec un scénario que l’on peut croire. Sans chercher à en faire des tonnes, l’ambiance visuelle et narrative de la série la rend assez addictive de façon instantanée.

 

Note : 7/10. En bref, un thriller efficace et réussi. 

Diffusée en avant première lors du Festival Séries Mania 2023

 

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