Critiques Séries : The Blacklist. Saison 10. Episodes 11 et 12.

The Blacklist // Saison 10. Episodes 11 et 12. The Man in the Hat / Dr. Michael Abani.

Avec « The Man in the Hat », The Blacklist tente quelque chose d’autre. Red n’est pas le vilain pour une fois mais la victime alors qu’un homme retient toute une supérette en otage. Tout commence avec un influenceur spécialisé dans le cannabis (oui, en Californie ce genre de choses existe puisque c’est légalisé). Il donne son avis sur des feuilles à rouler disponibles dans cette supérette qui va finir en prise d’otage. Ce qui se trame en parallèle c’est que Red a toujours été malin mais que son histoire ne s’arrête pas à sa prise d’otage. La série aime bien compliquer les choses et pour le fois, depuis qu’elle semble s’amuser un peu plus, elle délivre des trucs plus intéressants. Notamment dans la relation avec Agnes qui dans ces deux épisodes a une place de choix. La saison commence enfin à devenir plus palpitante et à ressembler à ce que j’avais envie de voir depuis le début de la saison. La sénatrice Panabaker est un personnage qui apporte là aussi des questions intéressantes qui vont nous conduire petit à petit à l’histoire que l’on attendait. Après tout, Red a corrompu tout un tas de gens au fil des années et la Task Force a surtout protégé Red malgré ses agissements. Tout cela dans le but d’arrêter tout un tas de criminels qui maintenant sont un peu à la recherche de Red pour se venger. 

Dommage que Panabaker n’apporte pas grand chose en soi au récit car cela aurait pu justement être LE personnage clé de la seconde partie de la saison. Elle veut mettre un terme à l’influence que Red peut avoir sur la Task Force et en même temps finit par ne pas faire grand chose de plus. Red est malin et James Spader a beau être parfait une fois de plus, The Blacklist ne va pas suffisamment au bout des choses à mon goût. J’aurais bien aimé qu’elle décide de mener une enquête sur la Task Force, ce qui aurait pu bousculer un peu plus la dynamique de la saison et nous offrir quelque chose d’un brin plus ambitieux que le côté ultra répétitif de la série jusqu’à présent. La meilleure chose dans cet épisode c’est la prise d’otage (et accessoirement ce que cet épisode révèle sur Red et la Task Force). Ressler et Dembe veulent éviter que Red se fasse arrêter, comme une façon de prouver que tous au FBI ont un peu le syndrome de Stockholm. A côté de ça, « Dr Michael Abani » se concentre sur Dembe. La relation entre ce dernier et Red a toujours été la meilleure de The Blacklist (même celle de Liz et Red n’a jamais été aussi intéressante et attachante). 

Cet épisode nous plonge donc un peu plus dans le passé de Dembe et permet ainsi de mieux cerner la dynamique entre les deux. On a beau croire que l’on connait tout, on ne sait vraiment pas tout dans cette série. Il était temps aussi que The Blacklist se concentre sur ces deux personnages alors qu’ils restent les emblèmes de la série. A côté les personnages comme Cooper ou Ressler ne sont pas aussi importants. Ce ne sont que des personnages secondaires et avec le départ de Liz, Dembe prend une place de choix. Ce n’est pas tout, Agnes est aussi au coeur de l’histoire. J’aime bien ce que ce personnage apporte même si The Blacklist traine encore la patte pour en faire quelque chose. Nous avons Aïssa mais qui est-elle pour Dembe. La série nous embarque alors à Marseille en 1992. Le Marseille de The Blacklist est en carton mais j’aime bien quand on sort un peu du cadre habituel de la série. C’est ce que cet épisode tente de faire non sans une certaine efficacité. Je me demande ce que la suite de la saison compte bien nous réserver mais je dois avouer être surpris par le regain de rythme que la série connait depuis quelques épisodes.

Note : 6.5/10. En bref, The Blacklist semble enfin reprendre du poil de la bête. 

Prochainement sur Netflix