Dark Winds (Saison 2, 6 épisodes) : sombre aventure policière

Dark Winds est vraiment l’une de ces séries inattendues dont personne ne parle et qui pourtant mériterait bien d’être vue par le plus grand nombre. A l’issue de cette saison, le sergent Bernadette Manuelito décide d’accepter le boulot chez les US Bordel Patrol ce qui laisse imaginer qu’elle ne serait pas dans une hypothétique saison 3. C’est une très belle fin de saison (qui pourrait aussi conclure la série si jamais celle-ci n’était pas renouvelée). Il y a une vraie note d’espoir et une fin plus ensoleillée que cette saison assez sombre dans son ensemble. Les choses n’ont pas grandement changé dans cette saison et c’est en grande partie car la série n’a pas besoin d’artifices pour fonctionner. Dark Winds continue de délivrer des personnages attachants (notamment grâce à la prestation de McLarnon toujours impeccable) mais aussi de raconter la vie de ces amérindiens et des mystères qui entourent les personnages et leur lieu de vie. 

Pour une série policière, Dark Winds sort du lot. Elle n’est pas comme toutes les autres et c’est une vraie force. Elle mélange à la fois le western moderne et quelque chose de policier assez proche de ce que l’on pourrait voir dans True Détective par exemple. L’univers des personnages a tellement été développé au fil des épisodes de la série que les intrigues sont riches et passionnantes. La série a énormément de choses à raconter et elle le fait avec beaucoup de soin. Les saison 2 sont souvent difficiles à écrire mais Dark Winds démontre qu’elle n’a pas perdu de son charme. Au contraire, elle rempile avec une série d’intrigues toutes plus palpitantes les unes que les autres. La saison est d’ailleurs plus sombre que la précédente alors que l’on peut voir le côté sombre de Joe Leaphorn (Zach McLarnon). On sent que l’acteur met tout son coeur à l’ouvrage, que cela soit dans les silences du personnage ou les moments plus rythmés de la série. 

Il y a des dilemmes moraux qui vont venir tester le personnage tout au long de la saison et qui nous engage dans une série d’épisodes attachants et riches en moments forts et émotions. Au fond, dans la plupart des séries policières du genre le but est de trouver qui a tué qui. Dans Dark Winds, la série va beaucoup plus loin car à la fin de c’est pas du tout de trouver l’identité du tueur qui fait la tension de la série mais comment ils parviennent à leurs fins et comment ils rendent justice. La saison est plus rythmée que la précédente ce qui n’est pas dérangeant et apporte son lot de moments assez prenants. Les trois premiers épisodes sont d’ailleurs menés tambour battants où l’on n’a jamais de temps pour souffler. Dès que la série impose le silence, elle sait pourquoi elle le fait et nous fait ressentir tout ce qui entoure les personnages et notamment notre héros. 

Parmi toutes les séries western que l’on a pu voir émerger depuis dix ans sur le petit écran, Dark Winds est l’une des meilleures choses qui soit arrivé. Je me suis tellement attaché aux personnages que l’on ne peut jamais s’en détacher. Tout le monde apporte sa pierre à un très bel édifice. Les décors sont somptueux et deviennent parfois de vrais personnages. La mise en scène de Dark Winds est tellement soignée que l’on est happés par les images en plus de tout ce que la série peut nous proposer. Produite par George R.R. Martin et Robert Redford (oui, il y a de sacrés noms derrière Dark Winds !), Dark Winds est adaptée des romans de Tony Hillerman. Je ne connais pas les romans donc je ne peux pas juger de l’adaptation mais de ce que je vois avec cette saison 2 c’est que les scénaristes ne se sont pas reposés sur leurs lauriers et qu’ils continuent d’écrire de très belles histoires. 

Note : 8.5/10. En bref, Dark Winds est probablement la meilleure série que personne ne regarde mais que tout le monde devrait regarder. 

Prochainement en France

AMC n’a pas encore annulé de saison 3 pour Dark Winds à l’heure où j’écris ces lignes.