Infiltré(e) (Mini-series, 6 épisodes) : trafic de drogue en sous régime

Infiltré(e) (Mini-series, 6 épisodes) : trafic de drogue en sous régime

Avec Thierry Neuvic et Audrey Fleurot au casting d’Infiltré(e), on était en droit d’attendre quelque chose de plus mémorable. Surtout quand la thématique est moderne et parle des drogues de synthèse et de leur trafic. Pour autant, après six épisodes cette mini-série est pauvre en idées et ennuie très rapidement. Malgré la présence de Frédéric Krivine au scénario, déjà responsable de Un Village Français, Infiltré(e) passe en grande partie à côté de son sujet à cause d’un scénario qui ne sait pas du tout ce dont il parle. On se retrouve avec une série qui manque d’entrain, qui n’a jamais vraiment l’adage d’un bon thriller mais seulement d’un petit truc de seconde zone. Le casting tente de faire de son mieux pour sortir des sentiers battus mais on ne peut pas dire que l’histoire les aide. Il y a quelques bonnes idées ici et là mais le résultat est assez lancinant. La faute notamment à une mauvaise gestion des personnages. Ils sont là mais n’ont pas grand chose d’intéressant à incarner. 

 

L’infiltration aurait dû garantir une tension dramatique instantanée une fois dedans mais ce n’est pas vraiment le cas. Audrey Fleurot est plutôt convaincante mais son personnage n’est pas assez bien écrit pour faire la sensation demandée. Disons que tout ce que parvient à faire Infiltré(e) c’est raconter une énième histoire de trafic de drogue sans parvenir à aller au delà de son précepte de départ. Pourtant, l’infiltration était vendue comme une façon originale de faire les choses. On sent que l’actrice se plait plus dans sa façon d’incarner son personnage que par l’histoire. On ne sait pas ce que Infiltré(e) veut faire finalement. L’issue même des six épisodes, s’achevant sur ce que son devenu les personnages veut nous faire croire que l’on était face à une histoire vraie. Thierry Neuvic à côté est convaincant en flic aussi. Cela ne change pas forcément ce ce qu’il a pour habitude de délivrer. 

 

Alors que le fléau des drogues de synthèse s’installe de plus en plus en France et a été en grande partie médiatisé par l’affaire Palmade, Infiltré(e) aurait pu justement se reposer là dessus. Sur un problème de société qui est en train de la gangréner mais là aussi, la série reste trop dans son univers pour donner l’impression que ce problème est vraiment national. Je ne sais pas pourquoi Infiltré(e) ressemble à une petite série car il y a clairement des moyens qui ont été mis en oeuvre, un scénariste et créateur qui a déjà fait ses preuves et un casting solide mais le mélange ne prend jamais. Je me suis plus ennuyé que j’aurais pu l’imaginer (notamment au milieu de la saison où j’ai l’impression que l’historie patine en se concentrant plus sur les personnages et leurs simagrées que sur l’enquête en elle-même). Infiltré(e) n’est pas totalement à jeter mais elle n’offre rien de palpitant ou neuf dans le genre. On se retrouve avec un petit thriller passe partout qui ne ravira pas ceux qui sont venus chercher quelque chose d’efficace. 

 

Note : 4/10. En bref, un bon casting ne fait pas forcément une bonne série. 

Disponible sur France.tv et diffusée tous les lundis sur France 2 

 

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