Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Pour Halloween cette année, j’ai décidé de revoir la franchise Vendredi 13. Si elle n’a jamais vraiment briller dans le coeur de beaucoup de gens (contrairement à moi), elle reste une franchise qui a marqué la pop culture (ne serait-ce que pour le masque de hockey de Jason qui a été pendant des année un déguisement fétiche et l’est encore aujourd’hui à Halloween). Vendredi 13 c’est tout de même 12 films dont certains sont de vrais histoires zinzins (je me rappelle de celui qui se déroule dans le futur sorti en 2002…). Il est bon de rappeler que Vendredi 13 est probablement la franchise la plus fascinante de l’histoire avec ses 12 films car c’était un record qui a récemment été battu par Halloween (désormais composé de 13 films avec la trilogie ratée de David Gordon Green). 

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 // De Sean S. Cunningham. Avec Betsy Palmer, Adrienne King, Jeannine Taylor et Kevin Bacon.

 

Deux ans après Halloween de John Carpenter, un petit slasher bricolé avec 550 000 dollars sort au cinéma. J’ai énormément de sympathie pour Vendredi 13 car au fond j’avais un peu oublié son twist (bien qu’il reste prévisible) et l’ambiance de camp de vacances qui n’est pas sans faire écho à celle de la saison 2 de Slasher (dont le créateur de la série s’est inspirée). Vendredi 13 n’est pas un film fou ou mémorable mais le côté ultra amateur fait plaisir à voir. Il y a de l’idée. Ce n’est pas un slasher où le tueur est présent à chaque plan (et où Jason apparaît à l’écran). Dans sa mise en scène (qui n’est pas non plus brillante), Sean S. Cunningham a la bonne idée de remplacer le tueur par la caméra. On est donc à la place du tueur qui tue ses victimes. Mais Vendredi 13 c’est aussi une construction narrative qui laisse de la place aux personnages. On a de la sympathie pour tous ces moniteurs tués un à un. 

 

En 1957, un jeune garçon, prénommé Jason, meurt noyé au camp de Crystal Lake. L'année suivante, les deux responsables du camp sont tués. Crystal Lake ferme. Mais en 1980, Steve Christy décide de le rouvrir un vendredi 13, jour anniversaire des décès survenus vingt-trois ans auparavant. Lors de la préparation du camp pour son ouverture, les moniteurs du centre disparaissent les uns après les autres pendant la nuit…

 

Ca a des faux airs de fan fiction d’une histoire creepypasta mais une le fait que les meurtres ne soient pas l’obsession principale de Vendredi 13 permet de voir autre chose. Les dialogues ne sont pas fous et certains sont presque parodique. Certaines scènes traînent en longueur (le Monopoly version strip-tease…) mais on est assez bien avec ce groupe de personnages. Le casting, amateur à souhait, n’est pas très bon et joue la surprise comme dans une mauvaise parodie mais là aussi c’est finalement quelque chose qui prête à la sympathie. Vendredi 13 c’est d’ailleurs l’un des premiers rôles de Kevin Bacon au cinéma (!). Le côté artisanal de la mise en scène donne l’impression de voir une fiction faite par des étudiants en cinéma. Les faux éclairs qui ressemblent à des lampes torches que l’on met devant la tête des acteurs et même si les meurtres ne sont pas les plus inspirés qui soient, cette franchise est construite sur des bases plutôt solide. 

 

Le twist final on le voit venir dès le début et c’est dommage. Mais… pour l’époque avoir une tueuse (puisque c’est la mère de Jason) change la donne. Si c’est assez facile de trouver des tueuses dans les slashers de nos jours, ce n’était pas forcément monnaie courante à l’époque. Vendredi 13 a un vrai parti pris artistique qui manque cruellement de moyens mais qui privilégie les personnages. « Then, He’s Still Out There ». Voilà comment avec cette dernière phrase, la final girl annonce aux spectateurs qu’une suite peut voir le jour à n’importe quel moment. Le face à face final est un brin trop rapide et bâclé à mon goût. Surtout que Betsy Palmer (décédée en 2015) a vraiment un truc dans le rôle de la vilaine. On sent que l’inspiration du créateur de Vendredi 13 était ici celle de Norman Bates quand ce dernier se déguisait en sa propre mère pour tuer. Il y a un faux air. A côté de ça, bien qu’elle ne soit pas brillante dans le rôle, je trouve dommage que Adrienne King n’ait pas eu une carrière plus florissante. Elle a un truc. D’ailleurs, elle a joué dans le fan film Vendredi 13 sorti en 2021. 

 

Note : 4/10. En bref, ce n’est pas l’épisode le plus zinzin de la franchise mais derrière son côté ultra amateur il répond finalement parfaitement à ce que l’on peut attendre d’un slasher. Il a de l’idée et construit tout un univers qui va nous poursuivre pendant des années. 

Sorti le 11 février 1981 au cinéma - Disponible en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi // De Steve Miner. Avec Warrington Gillette, Betsy Palmer et Adrienne King.

 

On sent que Vendredi 13 a rapporté près de 40 millions de dollars. Ce second volet a un budget doublé et ça se voit à l’écran. Steve Miner (qui a d’ailleurs réalisé Halloween 20 ans après sorti en 1998, ou encore Lake Placid) passe derrière la caméra. Après une introduction de cinq minutes qui joue le rôle de « Précédemment dans Vendredi 13 », répétant les séquences du film précédent, le film peut démarrer et l’on retrouve Adrienne King (qui jouait Alice dans le premier film) alors que son personnage fait des cauchemars et finit par se faire tuer par Jason. Betsy Palmer revient dans le rôle de la mère à un moment fatidique dans le dernier acte du film histoire de nous rappeler que Vendredi 13 n’a pas oublié son passé. Le premier film construit l’univers et le fait même plutôt bien. Ce second volet se repose en grande partie là dessus. On ne peut pas dire que le casting de ce second volet soit très bon mais il est bien moins amateur que celui du précédent. 

 

Alors qu'on le croyait mort noyé au fond de Crystal Lake, Jason Vorhees revient se venger du sort réservé à sa mère. Après avoir assassiné Alice, seule survivante du premier opus, il massacre les innocents campeurs présents, puis doit faire face à Ginny, dotée de pouvoirs psychiques, et son ami Paul.

 

Alors que la plupart des suites d’un film populaire sont ratées, celle-ci fonctionne étrangement bien. Le gore et les morts surpassent le film original, la fin est moins bâclée que dans le film précédent et c’est surtout le premier film de Jason. Ce second chapitre de l’histoire de Vendredi 13 a tous les éléments du passé (la sexualisation à outrance des corps des femmes qui sont habillées très très court avec un gros plan au début sur les fesses d’une des filles sur lesquelles un garçon envoie une pierre avec un lance-pierre). Ce n’est pas forcément ce qui fait l’intérêt de Vendredi 13 mais disons que cela rappelle cette époque où le cinéma d’horreur mélangeait justement le sexe avec la mort. Il y a encore des scènes de sexe (et des personnages qui meurent au lit). Celle dans la première partie du film est clairement une référence à la mort de Kevin Bacon dans le premier volet. Sauf que cette fois-ci Jason n’est pas sous le lit comme sa mère. 

 

Vendredi 13 est aussi une franchise que j’aime pour ses petites idées et ses références. Il y en a des tas ici à d’autres franchises (dont Massacre à la tronçonneuse et Halloween avec le masque de Jason). Car oui, Vendredi 13 construit petit à petit son vilain Jason. Point de masque de hockey pour le moment, un sac sur la tête suffisait amplement. Le fait que Vendredi 13 fasse écho à Halloween est assez logique puisque la franchise de Michael Myers poursuit son chemin en parallèle de celle-ci. Steve Miner élève la mise en scène avec des jump-scares bien fichus mais jamais bourratifs et des séquences moins amateurs tout au long du film. Vendredi 13 - Chapitre 2 est clairement le « vrai » premier film de cette franchise. Les meurtres sont soignés avec une vraie originalité pour certains. Ils se succèdent d’ailleurs à un bon rythme par rapport au précédent film. Sean S. Cunningham n’était pas très chaud à l’idée de ramener Jason dans le sens où il ne savait pas comment faire. Steve Miner a repris le flambeau et a clairement fait ce qu’il fallait. 

 

Le fait que Steve Miner fasse table ras du passé au début du film (Alice décède rapidement) permet donc à la franchise de sortir de ce qu’elle a pu incarner pour proposer quelque chose de totalement différent mais complémentaire. Jason est le seul reste du premier film (même si sa mère fait une brève apparition visuelle). On sent aussi que Miner veut faire de Vendredi 13 - Chapitre 2 le début d’une franchise plus sanglante par rapport au premier film qui se voulait un brin plus réaliste dans sa construction (et c’était d’ailleurs aussi l’une des raisons pour lesquelles Vendredi 13 a fonctionné : on peut se retrouver dedans). 

 

Note : 6/10. En bref, une suite qui vaut le coup, ce qui est assez rare pour être noté dans le cinéma d’horreur où les suites du premier sont souvent ratées. Bienvenue à Jason (incarné ici par de nombreuses personnes du staff du film - même si Steve Dash a eu le crédit final puisqu’il est le cascadeur de la scène finale). 

Sorti le 13 janvier 1982 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 3 : Meurtres en Trois Dimensions // De Steve Miner. Avec Richard Brooker, Dana Kimmell et Paul Kratka.

 

Après un second volet qui améliorait pas mal de choses par rapport au premier, tant dans le visuel moins amateur que dans le casting d’acteurs plus travaillés, Vendredi 13 Chapitre 3 nous offre Jason en 3D. C’est assez gadget quand on y pense mais pour l’époque c’était le début d’une toute nouvelle technologie. Lors de sa sortie, ce film était même parmi les meilleurs en terme de traitement 3D. On sent d’ailleurs dans la mise en scène que Steve Miner s’amuse avec le gimmick de la 3D et qu’il veut nous offrir le spectacle que l’on veut dans ce sens. C’était une petite révolution dans le cinéma d’horreur et comme ses deux films précédents, Vendredi 13 aime tester des choses. Vendredi 13 Chapitre 3 : Meurtres en 3D est probablement l’un de mes films préférés de la franchise. Non seulement c’est le premier film Vendredi 13 où Jason porte le masque de hockey mais c’est aussi un épisode particulier qui répète certes la formule des précédents mais s’amuse ! 

 

Jason Voorhes, le célèbre tueur au masque de hockey est de retour, plus décidé que jamais à semer la terreur, cette fois-ci dans une petite ferme où se rend un groupe de jeunes gens. Le tueur se trouve également aux prises avec un gang de motards.

 

Car oui, ce troisième volet de la franchise Vendredi 13 sait s’amuser avec le spectateur. Il y a beaucoup plus d’humour que dans les deux précédents qui cherchaient à s’ancrer dans un certain réalisme du camp de vacances maudit où Jason veut se venger de tout le monde. Les deux premiers ressemblaient presque à une expérimentation afin d’en arriver à ce que Vendredi 13 - Chapitre 3 veut proposer. L’humour passe alors par un personnage en particulier qui n’a de cesse de faire croire qu’il est tué (jusqu’au moment où plus personne ne le croit et où il meurt réellement). C’est un running gag particulièrement réussi qui ajoute une dimension supplémentaire au récit. Car oui, le récit de Vendredi 13 - Chapitre 3 n’est pas le plus original mais sait ruser. Il y a des tas de références aux deux précédents films : le mort qui apparaît à l’envers accroché à un arbre (vu dans le 1er film), les fenêtres qui explosent (et le 2e a utilisé cette référence ultime avec brio), le lac à la fin où la mère de Jason sort de l’eau pour attraper la final girl, la scène de la douche (qui était déjà dans les précédents une grosse référence à Psychose), la voiture avec l’histoire des clés dans la poche (vu dans le 2e volet).

 

D’ailleurs, beaucoup n’ont pas aimé ce Chapitre 3 à cause de tout ça. Du côté répétitif des précédents films. Mais je trouve que Vendredi 13 - Chapitre 3 utilise justement à merveille toutes ces références et parvient à élever le niveau autrement. Notamment en y ajoutant une dose d’humour qu’il n’y avait pas dans les deux précédents films. Il y a des scènes hilarantes comme Andy qui marche sur ses pieds en faisant le poirier et finit d’ailleurs par être tué par Jason dans cette position. Chapitre 3 reste iconique car c’est le premier volet avec le masque de hockey. Ce fameux masque qui va créer l’identité de la franchise pour les films à venir. Mais j’y vois quelque chose d’autre, notamment dans la meilleure gestion du suspense avec des meurtres parmi les meilleurs de toute la franchise. Certes le dernier acte est très similaire aux deux précédents films avec l’électricité qui tombe en panne, la pluie, Jason qui passe quelqu’un par une fenêtre (et ici c’est encore plus brutal 3D oblige). 

 

La fin est cependant réussie. On passe du temps sur la fin. Contrairement au premier volet où cela pouvait être un brin bâclé et rapide (et ça s’était amélioré dans le second), ici on passe du temps dans le dernier acte avec Jason et la final girl. Tout est souvent là pour créer la surprise même dans des situations plus que surréalistes. Car oui, Vendredi 13 est une franchise qui a tout de même tendance à tendre vers le surnaturel mais celui-ci est assumé depuis le second volet où Jason sensé être mort dans le lac est bien et bien en vie. Le seul souci que j’ai avec Chapitre 2 et Chapitre 3 c’est de démarrer le film sur un recap de tout ce qui s’est passé dans le précédent film (notamment en répétant toute la scène finale). Vendredi 13 - Chapitre 3 est le début d’une icône des slashers qui va par la suite partir en sucette (les 5 et 6ème volets sont zinzins dans mes souvenirs). 

 

Note : 7/10. En bref, clairement mon film fétiche de la franchise. Un film iconique qui marque le début de l’ère Jason Vorhees sous son masque de hockey.

Sorti le 16 février 1983 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 4 : Chapitre Final // De Joseph Zito. Avec Judie Aronson, Corey Feldman et Ted White.

 

Steve Miner laisse place à Joseph Zito (Le tueur de Manhattan, Portés disparus). Vous pensiez que Jason était mort après le troisième volet ? Il est bel et bien en vie. Si les trois premiers films sont des slashers de camp de vacances, ce quatrième volet décide de changer la donne. Rien que l’ouverture de « Chapitre Final » (ce qui est ironique quand on sait que ce n’est que la fin du premier tiers de la franchise) on reprend la narration de l’histoire de Jason faite dans le second volet avec des images des précédents films en guise de rappel. Cela change des recap des deux précédents films qui n’étaient qu’un copier-coller des scènes finales. On retrouve alors Jason à l’hôpital, tuant par la même occasion deux personnages (la structure sur ce point reste la même que les deux précédents). Puis l’on retrouve la narration classique de Vendredi 13 avec un brin d’originalité. Fini le camp de vacances et place à quelque chose de différent. Une famille d’un côté avec un enfant (!) dans sa maison de vacances et des ados bêtes comme leurs pieds qui font des tas de trucs bêtes, niquent et se font tuer. 

 

A Crystal Lake, Jason, le meurtrier fou, que tous pensaient mort, est de retour. Une famille tranquille s'installe dans sa maison de vacances. Les enfants Trish et Tommy font connaissance avec Rob, un campeur. Or Rob est là pour venger sa soeur, que Jason a tué.

 

Vendredi 13 - Chapitre 4 : Chapitre Final garde les références aux précédents films comme la hache pour pénétrer dans une pièce dans le dernier acte (qui reste un gimmick génial car on l’attend et on l’a comme prévu). Le casting est aussi meilleur dans ce dernier chapitre que dans les trois précédents ce qui permet finalement de s’attacher plus facilement aux personnages et donc au récit global. Cela peut être bête mais un film d’horreur avec des personnages bien incarnés cela change souvent la donne. Bien qu’il y ait énormément de choses sympathiques, ce n’est pas mon film préféré de la franchise. Mais Vendredi 13 - Chapitre 4 : Chapitre Final améliore encore des choses par rapport aux précédents ce qui dans un sens est séduisant. Les meurtres sont originaux, changent des précédents volets mais clairement l’un de mes films préférés de la franchise. 

 

On a certes toujours ces étudiants lubriques qui aiment le sexe, des petites histoires romancées à la mord moi le noeud mais la mère et son enfant dans la maison voisine est justement ce qui apporte une vraie originalité à l’ensemble (et une réussite)à. Ce film a tout de même des têtes connues comme Crispin Glover (American Gods récemment) et le gamin Corey Feldman (Les Goonies, Les banlieusards, etc.). Ce dernier est fascinant dans ce film car au delà de sa fascination pour les masques, c’est lui qui est notre porte d’entrée vers le futur Chapitre 5 grand guignol. Les effets autour de Jason sont excellents. Il y a un vrai travail qui est fait autour des maquillages et c’est encore plus visible ici. Les morts sont plus intéressants tout en gardant le côté ultra fun réellement introduit dans le 3 mais en cherchant aussi à apporter une vraie originalité. 

 

Le casting est réussi, les meurtres sont réussis et l’histoire est un peu mieux écrite que dans les trois premiers films. Il y a plus d’éléments dans cette histoire qu’une simple bande d’ados qui pensent à niquer dans un lieu lugubre. Certains moments sont un brin répétitifs, comme si Joseph Zito (comme Steve Miner avec les deux précédents) cherchaient à améliorer ce qui ne fonctionnait pas dans les précédents films pour faire quelque chose de plus extravagant. Cela reste divertissant à souhait et un film iconique dans la franchise. 

 

Note : 6.5/10. En bref, un « Chapitre final » (qui n’en est pas un) réussi qui nous embarque dans l’univers de Jason avec une intrigue plus soignée, des personnages bien incarnés et attachants et des meurtres toujours sordides. 

Sorti le 11 juillet 1984 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 5 : Une nouvelle terreur // De Danny Steinmann. Avec John Shepherd, Corey Feldman, Marco St John et Mélanie Kinnaman.

 

Vous pensiez Jason mort après son enterrement dans l’épisode précédent ? Que nini. Clairement l’un des épisodes les plus grand guignol de la franchise Vendredi 13. Vendredi 13 - Chapitre 5 : Une nouvelle terreur  manque de pas mal de choses que la franchise avait su corriger précédemment : du meurtres sanglants qui valent le détour. A la place, le film ajoute de la nudité gratuite. Les paires de seins nues, on en a à la pelle. Lorsque l’on vient voir un film Vendredi 13 c’est pour Jason mais avant tout pour les meurtres bien gores qui ont fait le succès de la franchise (et surtout des trois précédents films). Le fait que les meurtres soient aussi peu inventifs rend le film moins palpitant. Peut-être que le but de Vendredi 13 - Chapitre 5 : Une nouvelle terreur était de sortir de son côté très trash afin de délivrer quelque chose de plus accessible mais cela ne fonctionne pas forcément. Ce n’est pas le pire film de la franchise mais le moins marquant car le moins intéressant. 

 

Le jeune Tommy qui croyait en avoir fini avec son meilleur ennemi Jason, a maintenant 18 ans et vit dans une maison de repos. Mais voilà qu'une série de meurtres atroces et horribles vient troubler l'harmonie de la région. N'y aurait-il pas l'ombre de Jason derrière cette machette qui a tendance à décapiter à tout va ?

 

On sent derrière l’envie de poursuivre avec des personnages et idées qui changent par rapport aux quatre précédents films. Le retour de Tommy (le jeune garçon qui a tué Jason à la fin du soi-disant « chapitre final ») aurait pu être plus marquant. Corey Feldman était devenu une sorte de star de la franchise mais son retour n’apporte rien puisque ce n’est que quelques minutes d’introduction. Il est par la suite remplacé par John Shepherd à cause du saut dans le temps et c’est la catastrophe. Ce n’est pas faute de faire une scène d’introduction sur son corps exhumé par des jeunes avinés (et qui n’est finalement qu’un cauchemar de Tommy). A la fin Jason n’est pas vraiment Jason et il n’est pas sorti de sa tombe comme le laissait imaginer l’introduction du film. Car finalement, Tommy est devenu Jason (mais c’est aussi cohérent avec l’image final du 4e film qui le suggérait). 

 

Vendredi 13 est une franchise fascinante qui aime les Easter eggs et elle le fait une fois de plus avec la tronçonneuse qui déraille face à Jason (vue dans le 2e film), les corps qui passent à travers une fenêtre, la pluie constante de cette petite région lorsque Jason n’en a plus rien à faire de se cacher et qu’il décide de tuer tout le monde d’un coup dans le dernier acte, la grange multi-exploitée, etc. C’est tout de même un film un peu plus original que les précédents. Le premier meurtre n’est pas commis par Jason mais en plein jour par quelqu’un. J’apprécie la tentative de la part des producteurs de tenter quelque chose de neuf mais encore aurait-il fallu engager de bons acteurs (comme dans les trois précédents) pour être à la hauteur tout en ajoutant de vrais meurtres gores. Car pour le coup c’est tellement léger de ce point de vue là que le résultat est anémique. 

 

Ce qui fait défaut à Vendredi 13 - Chapitre 5 : Une nouvelle terreur c’est l’absence de Jason ou de sa mère. Il y a le tueur, le masque mais en réalité ce n’est pas du tout Jason. Vendredi 13 - Chapitre 5 : Une nouvelle terreur parvient à faire planer le mystère autour de l’identité du tueur ce qui est finalement une assez bonne idée. Cela permet de délivrer un twist (bien qu’un brin prévisible). Reste quelques séquences grand guignols assez amusantes comme ce couple qui se bat alors que le mec fait des tours de motocross pendant que sa belle fait une soupe. Ce n’est pas aussi amusant ou délirant que Andy sur ses mains dans le troisième volet mais c’est amusant quand même. 

 

Note : 3.5/10. En bref, pas le film pire film de la franchise qui vaut notamment pour l’originalité de l’idée de départ qui change et cette façon de laisser le mystère planer autour de l’identité du tueur. Reste que cela manque cruellement de meurtres sanglants et de ce qui faisait le charme des précédents. 

Sorti le 31 juillet 1985 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant // De Tom LcLoughlin. Avec Jennifer Cooke, Kerry Noonan et Thom Mathews.

 

Ok, à la fin du Chapitre 5 on découvre que Jason n’est le tueur et que quelqu’un l’a remplacé. C’est intéressant et cela pourrait être une bonne idée pour poursuivre la franchise que de poursuivre la malédiction à travers le jeune homme. Mais l’acteur, John Shepherd est assez médiocre ce qui ne permet pas vraiment de se laisser séduire par le tout. Les scénaristes et producteurs ont compris que ce qui manquait au film précédent c’était Jason donc ce dernier revient d’être les morts en tant que zombie. Tommy est de retour mais probablement car les retours sur le précédent acteur n’étaient pas bons, il est remplacé par Thom Mathews qui a quant à lui fait un petit tour dans une franchise bien connue par la suite : Le retour des morts vivants. Mais comment faire revenir Jason alors qu’il est enterré et mort ? Avec un éclair sur son corps bourré par les asticots et en un tour de manche nous avons Jason le zombie. 

 

Tommy revient sur la tombe de Jason, pour s'assurer que ce dernier est bien mort. Mais le décédé va revenir accidentellement à la vie...

 

Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant est le début d’une franchise toujours plus zinzins qui ose tout et en l’occurrence ici : un Jason zombie. Si beaucoup détestent ce film c’est pour moi un super film de la franchise. C’est con comme les pieds mais c’est utilisé à bon escient. Après un opus très léger sur les meurtres, celui-ci les enchaîne à la vitesse de la lumière. Toutes les dix minutes nous avons un nouveau meurtre et quelques uns sont sacrément réussis et gores. On a des gens découpés en deux, une triple décapitation, etc. Tous les fans de Scream devraient adorer Vendredi 13 car c’est clairement la franchise qui a initié la future franchise de Kevin Williamson et Wes Craven. Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant est bourré de moments comiques mais aussi d’idées qui rendent le tout plus palpitant. Cette façon d’être une auto-plaisanterie constante est fascinant. Tom LcLoughlin a ajouté une dimension comique qui manquait cruellement au précédent (et qui rappelle le 3e volet). 

 

Jason est quant à lui plus en forme que jamais. Après avoir tenté autre chose dans Chapitre 5, on voit que Chapitre 6 est là pour redonner à la franchise ses lettres de noblesse. Du début grand guignol mais diablement efficace à la fin particulièrement réussie, Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant est un sacré film de la franchise. C’est l’un des plus mémorables pour moi. Tom McLoughlin parvient à insuffler quelque chose de frais à la franchise tout en gardant ce qui fait le succès des Vendredi 13 et donne envie de revenir aux fans. Le film n’a pas le temps de nous ennuyer et démarre en trombe sans jamais poser son pied sur le frein. C’est même parfois un film plus intelligent que l’on ne pourrait l’imaginer. Tous les dialogues ne sont pas crétins et l’histoire reste cohérente du début à la fin. Sans parler de l’horreur qui est bien présente après que Chapitre 5 ait complètement foiré son côté héritage. 

 

Avec Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant, Jason devient encore plus effrayant qu’auparavant (notamment en entrant dans le club des zombies). Si toutes les tentatives humoristiques ou d’horreur ne sont pas toujours réussies, Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant tient ses promesses malgré tout. Surtout que Jason n’est jamais moqué. C’est un danger qui rode et qui tue sans vergogne. Le rendre drôle aurait été une erreur et par chance les scénaristes et le réalisateur sont assez malins. Et avec un Jason mort vivants, il est maintenant invincible. C’était malin de la part des scénaristes et producteurs car au fond c’est une occasion en or de faire vivre cette franchise à l’infini. J’achèverais sur cette discussion amusante entre deux enfants à la fin du film alors que les adultes se battent contre Jason : 

« What do you think? »

« I think we’re dead meat! … Real dead meat! »

« So… what do you wanna do when you grow up? »

 

Note : 7/10. En bref, l’un de mes films préférés de la franchise. C’est grand guignol à souhait mais c’est cohérent et le retour de Jason (après son absence du précédent film). Vendredi 13 - Chapitre 6 : Jason le mort vivant doit clairement faire partie aussi des films qui ont inspiré la franchise Scream par l’humour inséré intelligemment par le réalisateur et scénariste. 

Sorti le 14 janvier 1987 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit // De John Carl Buechler. Avec Kane Hodder, Susan Jennifer Sullivan et Terry Kiser.

 

Après que Tommy ait enchaîné Jason au fond du lac, on pouvait imaginer qu’il allait croupir là bas pour l’éternité mais c’est sans compter sur Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit… John Carl Buechler (qui a beaucoup travaillé sur les effets spéciaux dont ceux de l’excellent Re-Animator de Stuart Gordon et adapté de H.P. Lovecraft) reprend les rênes de la franchise. A l’époque il avait déjà réalisé Celar Dweller, un petit film d’horreur sympathique écrit par le grand Don Mancini (Chucky). Avant d’aller plus loin, Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit c’est l’introduction de Kane Hodder dans le rôle de Jason. Un rôle qu’il incarnera jusqu’à Jason X (le 10ème film de la franchise). Il en fait un personnage plus monstrueux, plus imposant, plus impitoyable. 

 

Depuis que Jason Voorhees, fou, s’est retrouvé enchaîné au fond du lac, le camp d’été qui se trouve non loin n’a rencontré aucun incident, aucun meurtre. Mais l’un des joyeux campeurs a amené avec lui un terrible secret. 

 

Ce qui m’embête avec Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit c’est qu’il n’a pas du tout appris des qualités du précédent. Chapitre 6 était grand guignol mais c’était justement ce qui faisait la force du film. Ce sentiment d’auto-parodie est ici abandonné au profit d’un film trop sérieux. Chapitre 7 manque aussi de meurtres et d’armes mémorables (comme les Chapitre 2 et 3). On doit alors se contenter de peu de choses : la machette, une tente éventrée (et la morte dans son sac de couchage qui reste un moment particulièrement drôle pour moi et mémorable) et le twist. Afin d’ajouter un twist au récit et de renouveler (encore) la franchise, Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit tente un Carrie vs. Jason alors que Tina est capable de déplacer les objets par la pensée. Jason a trouvé quelqu’un à la hauteur de son incapacité à mourir mais le film ne fait rien de fou avec cette bonne idée. 

 

Là où Chapitre 6 exploitait à merveille l’idée d’avoir un Jason zombie, Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit ne parvient pas à exploiter son personnage féminin sensé apporter du sang neuf (comme l’indique le sous-titre en VO : The New Blood). Elle balance une télé à travers la pièce, éclate un collier de perle, que des moments inintéressants où en plus de ça Vendredi 13 - Chapitre 7 : Un nouveau défit se prend bien trop au sérieux. Le seul véritable intérêt du film reste la final girl qui pour le coup change la donne par rapport aux précédents. Mais il fallait bien quelqu’un à la hauteur car Jason, maintenant mort vivant ne peux plus être tué. Sauf que même si la fin est amusante, elle n’en reste pas moins bâclée. On sent tout de même que John Carl Buechler est fan de la franchise. Il insère des clins d’oeil aux précédents films (surtout les 3 premiers) mais c’est noyé dans une histoire qui ne décolle jamais réellement. 

 

S’il y a bien un petit plaisir coupable c’est de voir l’actrice de série B de l’époque Elizabeth Kaitan (sans que cela booste sa carrière pour autant). Et le fait que Jason soit clairement mis en valeur et donc bien plus présent dans le film que dans tous les précédents. C’est quelque chose qui a tendance à me plaire pour un tueur mais qui dans un mauvais film ne prend pas, même si voir Jason à la fin sans son masque a de quoi effrayer en soi un néophyte. Difficile de voir l’intérêt de ce Carrie vs. Jason tant il n’y a rien de vraiment intéressant à voir en dehors du précepte de départ. C’est dommage car l’idée de base aurait pu donner un film plus surprenant et plus mémorable. S’il y a bien quelque chose de fascinant avec la franchise Vendredi 13 c’est justement cette capacité à tuer des adolescentes lubriques avec toutes sortes d’armes dans des meurtres sanglants. Là c’est comme Chapitre 5 sur les meurtres : très peu excitant, et sans une histoire qui tient debout car rien n’est exploité à bon escient. 

 

Note : 2/10. En bref, dans mes souvenirs c’était le pire et je pense que c’est toujours le plus mauvais film de la franchise. 

Sorti le 20 juillet 1988 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 8 : L’ultime retour // De Rob Hedden. Avec Kane Hodder, Jensen Daggett et Todd Shaffer.

 

Je me demande parfois si les scénaristes de Scream ne s’inspirent pas totalement de Vendredi 13. L’idée d’envoyer Jason à New York (comme Scream 6) était une bonne idée afin une fois de plus de bousculer complètement la franchise et d’apporter un twist frais. Mais bon, dans Chapitre 8 c’est un attrape nigaud car Jason se retrouve sur un bateau (en direction de Manhattan). Il faut attendre le dernier tiers du film pour que les protagonistes restant soient dans la grosse pomme (ou plutôt le port d’attache de Manhattan). Il y a un manque cruel d’idées dans Vendredi 13 - Chapitre 8 : L’ultime retour même s’il y a des morts grand guignol comme je les aime dans cette franchise. Ce chapitre a plus l’allure d’un plaisir coupable qu’autre chose même s’il faut se farcir la première heure qui est particulièrement lente et ennuyeuse. Il faut attendre que les personnages arrivent à New York pour que le film décolle et nous délivre enfin quelque chose de divertissant. 

 

Jason Voorhes, toujours affublé de son masque de hockey, suit une classe d'étudiants à New York, bien décidé à semer la terreur.

 

Il y a des scènes particulièrement drôles tout de même comme celle sur le radeau de sauvetage dans le brouillard. Ce brouillard artificiel pour une scène clairement tournée dans une piscine olympique c’est juste laid et très drôle. Mais ma préférée c’est le combat de boxe entre Julius et Jason. Julius, héros d’un combat de boxe plus tôt dans le film sur la croisière se retrouve face à Jason et va alors tenter de le battre. En vain, Jason lui explose la tête pour l’envoyer dans une poubelle. C’est hilarant à souhait et c’est pour ce genre de trucs que j’aime Vendredi 13. Dommage que tout ce qui se passe sur le bateau ne soit pas du même acabit. Même Jason dans le métro c’est un pur guilty pleasure, un peu l’idée ultime que l’on pourrait se faire d’un bon slasher qui démarre dans la campagne américaine et finit par toucher les zones urbaines. Rob Hedden ne sait pas quoi faire du bateau visuellement mais s’amuse comme un petit fou à New York. On le voit utiliser des gimmicks amusants. 

 

Surtout que c’était l’idée de Rob Hedden, pas réalisateur pour un sou mais simplement exécutif chez Universal qui a approché Paramount avec son idée d’emmener Jason à New York. Il y a une scène marquante dans Vendredi 13 - Chapitre 8 : L’ultime retour et c’est Jason qui, arrivant à Manhattan voit son propre masque sur une publicité pour la ligue de hockey avec écrit « Meet the competition ». Le film aurait pu démarrer sur une telle séquence avec Jason qui se fait trainer par un bateau jusqu’à New York car la ville est en elle-même un terrain de jeu plus qu’amusant. Vendredi 13 - Chapitre 8 : L’ultime retour ressemble alors plus à un gâchis complet et le film dure plus longtemps que tous les précédents. La bouffée d’air frais de la franchise arrive bien trop tard pour nous divertir (et même en tant que fan des Vendredi 13, je dois avouer qu’en le revoyant je suis tout autant déçu).

 

Par chance, Vendredi 13 - Chapitre 8 : L’ultime retour se rattrape par son temps à Manhattan car la croisière ruine complètement le côté mystique de Jason qui rode dans les bois. Alors que roder dans les rues sales de Manhattan c’est logique. Plein de meurtres, certains particulièrement gore ce qui n’enlève en rien au charme de la franchise mais Vendredi 13 - Chapitre 8 : L’ultime retour ne fonctionne pas comme on pourrait le souhaiter (ou le titre pouvait le laisser espérer). Marrant d’appeler ça « l’ultime retour » en français car c’est loin d’être le cas. C’est juste la fin du 2ème tiers de la franchise. 

 

Note : 4/10. En bref, le dernier tiers se déroulant à Manhattan est excellent et une vraie bouffée d’air frais pour la franchise. L’heure restante de film est d’un ennui mortel qui ne sait jamais quoi faire de son vilain, perd son côté mystique et oublie complètement de faire quelque chose des personnages. 

Sorti en 1990 directement en VHS en France puis le 5 décembre 2002 en DVD. Le film, sorti en 1989 au cinéma aux Etats-Unis n’est jamais sorti au cinéma en France. Il faut dire que le film a été un véritable échec au box-office avec seulement 14 millions de dollars de recettes (pour un budget de 5 millions). Disponible sur Paramount+ mais également en VOD et Blu-ray remasteurisé.

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 - Chapitre 9 : Jason va en enfer // De Adam Marcus. Avec Kane Hodder, John D. Lemay et Kari Keegan.

 

L’idée de génie de Vendredi 13 - Chapitre 9 : Jason va en enfer c’est tout de même la scène d’introduction. On pense voir une énième scène vue et revue mais non, une équipe de bras armés à décider d’en finir avec Jason et l’attire dans un guet-apens afin de le découper en milles morceaux. Cette scène de mort théâtrale est vraiment excellente et laisse imaginer un film différent, original qui a une idée de ce qu’il veut être. Mais ce film c’est Jason devient un Gremlins avant de renaître de ses cendres et de réapparaître pour le dernier acte histoire de rappeler que Jason existe toujours… Il n’y a rien de Vendredi 13 dans ce film et Adam Marcus est complètement passé à côté de son sujet. Lui qui par la suite va nous offrir le honteux Massacre à la Tronçonneuse 3D (2013) ne semble pas comprendre l’essence même des franchises mais préfère faire sa tambouille sans se soucier d’une mythologie. 

 

Jason Voorhes, le tueur au masque de hockey, est de retour pour semer la terreur. Le secret de ce terrible personnage est enfin révélé...

 

Vendredi 13 - Chapitre 9 : Jason va en enfer n’est pas sans idées comme l’émission de true crime qui aurait pu être excellente, rappelant au départ les 83 crimes que Jason a commis mais là aussi cela ne raconte rien du tout. Jason est mort dans l’introduction. Ce qui reste de lui c’est une grosse limace qui passe de corps en corps. Du coup, Jason peut maintenant parler ! Encore un élément qui rend le récit surréaliste et qui sort complètement le film de la franchise. Vendredi 13 - Chapitre 9 : Jason va en enfer tente à de nombreuses reprises de faire écho par références aux précédents volets (comme cette éternelle baie vitrée qui doit exploser dans le dernier acte) mais ce n’est jamais cohérent, jamais intéressant et jamais Vendredi 13. Adam Marcus avait cependant une idée (qui sera reprise des années plus tard) : faire apparaître Freddy dans le cliffhanger (ou plutôt sa main). C’est bien le seul truc qui peut être mémorable dans ce film tant l’âme des Vendredi 13 a totalement disparu au fil du film. 

 

Le film a tout de même un sacré casting de têtes connues : Steven Culp (plus tard Rex Van de Kamp dans Desperate Housewives), Steven Williams (X-Files, The Chi), Erin Gray (Ricky ou la belle vie), John D. LeMay (acteur dans la série Vendredi 13 de Frank Mancuso Jr qui n’a fini par n’avoir aucun lien avec les films - une vaste fumisterie -), Richard Gant (Family Time, Mr Iglesias) mais également Leslie Jordan (!) l’éternel Beverley de Will & Grace. Un casting de têtes connues c’est aussi encore un élément qui ne colle pas forcément avec l’esprit Vendredi 13. J’aimais bien ces seconds couteaux qui se font tuer un à un. Pas besoin de gens connus quand le but est de décimé tout un groupe de personnages. On passe d’une intro ambitieuse à un chasseur de primes sur les traces de Jason, puis à un jeune couple et un dernier acte tout ce qu’il y a de plus ridicule et ennuyeux. 

 

Le manque cruel de cohérence par rapport à la franchise et durant le film dans sa globalité laissent une impression mauvaise au global. Vendredi 13 - Chapitre 9 : Jason va en enfer n’est pas un Vendredi 13, c’est juste un slasher classique qui manque cruellement d’idées pour sortir des sentiers battus. Je comprends l’envie d’ajouter du sang neuf dans cette histoire mais c’est trop bizarre et surtout trop mal écrit pour mériter quelconque intérêt. C’est un peu comme si Adam Marcus voulait mélanger Chapitre 6 (où Jason devient un zombie) avec tout un tas d’autres influences. On laissait Jason à Manhattan dans le précédent, il aurait alors été plus logique de poursuivre dans cette direction tant on n’en a pas assez eu et profité dans le précédent volet. 

 

Note : 1/10. En bref, Jason devient un Gremlins (ou plutôt une vieille limace d’un vieux segment de Creepshow). Vendredi 13 - Chapitre 9 : Jason va en enfer n’a pas grand chose de Vendredi 13 et après une introduction théâtrale assez folle, le film se transforme en slasher surnaturel de fond de catalogue sans intérêt. 

Sorti le 10 août 1994 (un an après les Etats-Unis) au cinéma en France - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Jason X // De Jim Isaac. Avec Kane Hodder, Lexa Doig et Lisa Ryder.

 

On laissait Jason mort et la main de Freddy venait alors récupérer son masque. Plutôt que de faire un film direct à cette histoire (qui aura lieu deux ans plus tard avec Freddy vs Jason), les producteurs ont tenté de relancer l’intérêt autour de la franchise avec ce film de science-fiction. Jim Isaac, qui a travaillé sur la création des Gremlins (c’est assez étonnant quand on voit le précédent film où je traitais Jason de Gremlins) n’en est pas à son premier coup d’essai. Il avait réalisé en 1989 le film House III (3ème volet d’une saga initiée par Steve Miner en 1985 qui n’est autre que le réalisateur des Chapitres 2 et 3 de Vendredi 13). Tout est connecté dans l’univers Vendredi 13 d’une manière ou d’une autre. C’est tout de même assez culotté de faire un Jason dans l’espace mais d’un autre côté l’idée n’est pas si saugrenue que ça. Elle fait sens par rapport à tout ce qui a été fait depuis Chapitre 6 (Jason le zombie) et tout ce que la franchise a tenté afin d’apporter un peu de fraîcheur à l’univers. 

 

Jason Vorhees, le célébrissime tueur en série au masque de hockey, a finalement été capturé. Ne pouvant être détruit, celui-ci se retrouve cryogénisé, comme la charmante Rowan qu'il tentait de tuer. Près de cinq siècles plus tard, la Terre est devenue inhabitable suite aux méfaits de la pollution. Venus de la planète qui a servi d'asile à la race humaine, de jeunes archéologues partent en voyage sur la Terre pour étudier les causes du cataclysme écologique. Au cours de leurs recherches, ils découvrent un caisson réfrigéré contenant ce qu'ils pensent être l'un de leurs plus vieux ancêtres. Afin de le préserver et d'en savoir plus, ils décident de ramener ce corps cryogénisé ainsi que celui de Rowan sur leur vaisseau spatial. Jason ne va pas tarder à sortir de son hibernation...

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Jason X est une série B amusante. C’est bête mais c’est aussi ce qui fait finalement le charme de ce film. On renoue avec l’esprit lubrique de la franchise et le héros, une fois réveillé de sa cryogénie part en quête de gens à tuer sans s’arrêter. L’intrigue est assez inexistante mais surtout datée et les personnages n’ont jamais vraiment le temps d’être développés. Ils passent plus de temps à parler de Jason Vorhees histoire de faire le lien avec les 200 personnes qu’il a tué depuis les années 1980 (nous sommes en 2455 dans le film). Les meurtres ne sont pas toujours bons. Disons qu’il y a quelques meurtres amusants (le visage plongé dans l’azote liquide qui est brisé, le mec qui fait le tour d’une grosse vis, le jeu vidéo en réalité augmentée, la meuf qui se fait déchiquetée à travers une grille, etc.) mais cela ne suffit pas forcément à faire de ce film quelque chose de mémorable. Ce qui est mémorable cependant c’est la situation de ce film. Nous sommes en 2455 ! C’est ridicule mais justement amusant. Vraiment amusant. 

 

L’ambiance claustrophobe de l’espace rend l’expérience unique en son genre. Jason est bloqué et les vilains aussi par la même occasion. C’est fun par son côté ultra trash, un peu comme si la franchise se moquait une fois de plus d’elle-même. Il y a des dialogues qui planent à cent milles et une phrase m’amuse beaucoup dans ce film. 

« I thought this was an alien sim »

« Yeah, it is. Pause play… I said pause play. »

« He’s not pausing »

« Yeah, no kidding. I think we need to reboot » 

 

C’est un peu une référence à la franchise qui cherche à se rebooter avec ce film (et à relancer l’intérêt autour de Jason Vorhees). Le problème de Jason X c’est qu’il n’a pas le côté effrayant de certains films précédents. Dommage que la partie du milieu du film soit aussi longue car elle plombe un peu le film qui se réveille drôlement bien dans sa dernière demi-heure. Bien qu’il y ait de l’humour (et que celui-ci soit séduisant par son côté je-m’en-foutiste), il y a parfois des éléments qui ne fonctionnent pas et c’est dommage. Le film ressemble à un challenge de Fear Factor (vous vous souvenez de l’émission du début des années 2000 ?) mais il y a tous les fétiches d’un fan de Vendredi 13 que je suis : des acteurs particulièrement nazes, une intrigue surréaliste, de la nudité gratuite, des ados bêtes comme leurs pieds, de la drogue et des effets particulièrement nazes. Mais à quoi bon, c’est tellement fun que l’on ne peut que voir le génie. 

 

Jason X reste un slasher classique, juste avec un tueur iconique qui tue tout le monde car tout le monde fait n’importe quoi. Là où plusieurs films de la franchise qui ont tenté des trucs ne fonctionnaient pas car ils se prenaient trop au sérieux, celui-ci sait s’amuser et on se fait plaisir car on sent que les producteurs, scénaristes et le réalisateur n’en ont rien à faire et qu’ils veulent juste s’éclater avec Jason. C’est finalement ce qui rend la dernière demi-heure jouissive alors que Jason se fait une petite mise à jour bienvenue. 

 

Note : 6/10. En bref, ce n’est pas mon préféré de la franchise mais c’est tellement con et fun que ça devient rapidement une expérience à part entière à une seule condition : entrer dans ce délire qui n’a pas peur d’être bourratif (le film a le record de meurtres dans un film Vendredi 13 !) et d’utiliser la présence de David Cronenberg au casting (oui !). 

Sorti le 31 juillet 2002 au cinéma - Disponible en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Freddy contre Jason // De Ronny Yu. Avec Robert Englund, Ken Kirzinger et Kelly Rowland.

 

Freddy contre Jason est enfin la vraie suite à Chapitre 9 après le passage dans l’espace. A l’issue de Chapitre 9, les producteurs avaient clairement en tête de faire un film avec les deux tueurs mythiques des années 80 (il ne manque que Michael Myers à la fête). Le genre horrifique est capable de tout et associer ces deux tueurs mythiques ne pouvait qu’être un pur plaisir coupable. C’est tout un concept que de voir Freddy trouver Jason afin de retrouver son pouvoir. Les producteurs auraient clairement pu créer un Horror-verse avec des méchants dans tous les sens en récupérant les franchises. Surtout pour un film qui a rapporté 117 millions de dollars au box office. Mais Freddy contre Jason ne s’est pas fait dans embuches. La première c’est Kane Hodder (qui a incarné Jason durant les 4 films précédents) qui n’est pas repris. Le rôle est proposé à C.J. Graham (qui a incarné Jason dans le Chapitre 6) mais refuse par solidarité. 

 

Voilà bien longtemps que Freddy ne hante plus les nuits des jeunes de Elm Street. Les drogues secrètement administrées aux adolescents par leurs parents empêchent tous les cauchemars et le condamnent à l'impuissance. Pourtant, non loin de là, l'instrument de sa vengeance attend... Jason, le tueur maniaque enterré, n'est pas tout à fait mort. Freddy le sait et décide de pénétrer son esprit. Il va faire de lui le bras armé de son terrifiant retour. Bientôt, Elm Street redevient un enfer. La jeune Lori Campbell et ses amis voient les morts violentes se multiplier autour d'eux. Entre Freddy et Jason, c'est à celui qui saisira ses victimes le plus rapidement. Très vite, ils deviennent concurrents. L'affrontement est inévitable. Lequel des deux monstres triomphera ? Nul ne le sait. Une chose est certaine : si certains survivent à ce choc, ils n'oublieront jamais...

 

Ce n’est pas tout; Betsy Palmer (qui a incarné la mère de Jason dans le premier film) refuse de reprendre son rôle car celui-ci n’était pas assez présent (et cela se comprend). Brad Renfro, choisi pour le rôle de Will Rollis se désiste et c’est Jason Ritter (!) qui reprend le rôle alors qu’il avait été auditionné sans succès au départ. Christina Ricci devait incarner Lori Campbell (mais c’est finalement Monica Keena qui hérite du rôle). Tout cela n’arrange pas spécialement les affaires du film mais celui-ci s’avère être bien plus réussi que cela pouvait suggérer au départ. C’est amusant du début à la fin et le mélange des deux univers surnaturel fonctionne à merveille. C’est un peu la bataille ultime entre deux vilains (et les remakes respectifs des deux franchises n’ont jamais été à la hauteur). Freddy contre Jason est excellent car il fait énormément de belles références à la franchise originale (notamment sur les acteurs qui sont mauvais, les ados bêtes comme leurs pieds, le sexe à outrance, l’alcool, etc.).

 

Freddy était une franchise totalement différente mais Vendredi 13 reste l’une de mes préférées. J’avais forcément été dégoûté que le Jason qui a le plus incarné Jason ne soit pas présent dans la peau du vilain mais le face à face vaut le détour malgré tout. Ce qui est bien dans Freddy contre Jason c’est que le film répond parfaitement à ce qu’il veut être dans son titre : Freddy contre Jason. Les deux franchises sont rebootées dans ce film, comme le point de départ de quelque chose de neuf mais cela n’a jamais donné lieu à une suite. Ronny Yu qui venait de réaliser La Fiancée de Chucky (un de mes épisodes préférés de MA franchise préférée) prend les rênes de ce qui s’avère être finalement un choc des titans iconiques. Le face à face entre les deux tueurs est juste jouissif en plus de tout ce qui est mis en place précédemment pour faire référence aux deux franchises. 

 

Ce n’est pas un mauvais crossover. Au contraire, le lien entre Freddy et Jason est bien fichu et le concept en lui-même n’a encore de cesse de me surprendre. Cela me fait me demander pourquoi cette tentative reste unique en son genre alors que des studios auraient pu tenter d’associer d’autres franchises pour des crossover. Si j’ai toujours aimé Vendredi 13 (plus que les Freddy) c’est uniquement parce que ce sont des slashers plus classiques, moins mélangé à des rêves qui sont parfois problématiques dans les Freddy (mais Wes Craven s’est amusé à créer ce personnage iconique et Robert Englund à l’incarner). On passe de Elm Street à Crystal Lake histoire de faire référence aux deux personnages et finalement cela incarne parfaitement l’association des deux franchises. Freddy contre Jason reste donc l’ultime guilty pleasure du genre horrifique et c’est tellement un plaisir qu’il en devient iconique. Pas mon préféré parmi les Vendredi 13 mais un sacré film malgré tout. 

 

Note : 6/10. En bref, un face à face iconique pour un film iconique dont l’expérience n’a malheureusement jamais été renouvelée. 

Sorti le 29 octobre 2003 au cinéma - Disponible en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

Vendredi 13 : l’intégrale d’une saga culte, souvent moquée mais terriblement sous estimée

Vendredi 13 (2009) // De Marcus Nispel. Avec Jared Padalecki, Amanda Righetti et Derek Mears.

 

Je me souviens quand Vendredi 13 était sorti au cinéma. J’étais surexcité. Vendredi 13 m’avait occupé une partie de mon adolescence et la franchise, après Freddy contre Jason renaissait enfin de ses cendres dans une toute nouvelle version. J’ai découvert Vendredi 13 avec le précédent film de la saga (Freddy contre Jason) à l’âge de 14 ans. J’ai été fasciné par le personnage et j’avais alors regardé tous les films précédents (avec une préférence pour les Chapitre 3 et 6 qui restent après revisionnage deux bons Vendredi 13). Ce qui m’a fait plaisir avec ce remake c’est la quantité de références aux précédents films qu’il y a. L’une des plus marquantes (car c’était drôle dans Chapitre 7) c’est le coup de Jason qui éventre une tente dans la longue introduction du film. Mais j’ai adoré le fait que ce Vendredi 13, bien que moderne, n’ait pas renié les origines de la franchise : des ados bêtes, du sexe (et de la nudité car les seins nus on en a à la pelle) et des meurtres en tout genre avec des armes en tout genre. 

 

Un groupe d'adolescents découvre le camp de Crystal Lake en même temps que le terrifiant Jason Voorhees et ses intentions meurtrières...

 

Sauf que le film ne réussi pas tout. Jason n’a jamais gardé en vie ses victimes alors pourquoi la soeur de Clay ? Une astuce narrative qui n’a pas grand sens ou intérêt. Marcus Nispel (qui revenait de l’excellent Massacre à la tronçonneuse de 2003) a clairement un profond amour pour la franchise. Visuellement il y a des tas d’idées pour rendre les meurtres sanglants, pour rendre le tout flippant et pour recréer une atmosphère digne d’un Vendredi 13. C’est certes un Vendredi 13 classique car l’on revient à Crystal Lake (un lieu que l’on a vu en long et en large dans toute la franchise) mais sans trahir l’original. Certes, les ados lubriques ne jouent pas au strip-Monopoly ici mais c’est efficace. Le prologue est particulièrement génial. Il reprend tous les éléments de la franchise de base (en gros les 3 premiers films) tout en amenant des éléments plus modernes. 

 

Ce qui est dommage ce sont les personnages. Steve Miner avait réellement su améliorer la franchise dans les Chapitre 2 et 3 alors que ce Vendredi 13 revient à quelque chose d’un peu trop classique. Cela manque de ce que Steve Miner avait su apporter à la franchise qui a par la suite été repris (notamment dans l’excellent Chapitre 6 avec Jason le zombie). Les personnages sont donc ennuyeux mais nous racontent leurs histoires. Seul Clay s’en sort, notamment car il est à la recherche de sa soeur et que Jared Padalecki est suffisamment bon pour tenir son rôle. Dommage de ne pas avoir cherché à le rendre un peu plus intéressant car finalement au delà de sa recherche pour sa soeur, le personnage n’est pas assez développé et on a du mal à s’attacher pleinement au récit. Ce remake/reboot/legacyquel/etc se repose donc grandement sur les meurtres. 

 

Je ne vais pas bouder mon plaisir mais il manque cependant un ingrédient majeur à ce Vendredi 13 et c’est l’humour. J’aime voir Jason tuer mais Vendredi 13 n’est pas vraiment à la hauteur des attentes non plus. Pour le fan de Vendredi 13 que je suis, on comprend la volonté mais pas vraiment la finalité. On nous ressort tout un tas de choses vues dans les précédents films, comme de petits Easter eggs sympathiques sans apporter une vraie once de fun avec. A trop se prendre au sérieux, on comprend pourquoi Vendredi 13 n’a jamais eu de suite. Reste maintenant une attente pour moi : la série qui arrive en 2024. C’est l’une de mes plus grosses attentes alors ils n’ont pas intérêt à rater le coche. Chucky a réussi son passage en série, Scream moyennement alors que Souviens toi l’été dernier a été un raté complet (et cette franchise là a clairement été inspirée par Vendredi 13…). 

 

Note : 5/10. En bref, Vendredi 13 vaut plus pour les frissons (faciles certes) et l’ambiance que le réalisateur parvient à insuffler au récit qu’à l’esprit même de la franchise. On a des références, une ambiance qui vient faire écho aux premiers films mais rien de plus. Cela manque du fun de certains films de franchise. 

Sorti le 11 février 2009 au cinéma - Disponible sur Paramount+ mais également en VOD, Blu-ray remasteurisé et DVD

 

Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle franchise

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