Critique Ciné : Lady Ballers (2023, Daily Wire+)

Lady Ballers // De Jeremy Boreing. Avec Jeremy Boreing, Billie Rae Brandt et Daniel Considine.

Lady Ballers a une allure toute particulière. On retrouve un peu ce côté barré de certaines comédies de seconde zone du début des années 2000. J’avais envie de trouver Lady Ballers amusant, de passer un bon moment mais on est très loin de tous les classiques que le film pompe allègrement : Dodgeball, Y’a t-il un pilote dans l’avion, Le shérif est en prison, etc. Ce n’est jamais à la hauteur de son précepte de départ et encore moins de ses pairs. On sent que tout est fait pour jouer sur la nostalgie de ces bonnes vieilles comédies mais ce n’est pas aussi amusant que prévu. Les blagues manquent d’originalité et ne sont que de mauvaises resucées de ce que l’on a déjà vu par le passé. Même les caméos, qui sont amusants sur le papier, n’apportent pas grand chose dans Lady Ballers. Le sujet de départ est intéressant mais je ne comprends pas trop où la satire est dans cette histoire, encore plus quand le timing comique n’est pas bonne. 

Un ancien entraîneur de basketball de lycée, malchanceux, est prêt à tout pour gagner, ce qui, dans ce cas, signifie mener son équipe d’hommes à enfiler des perruques et à dominer brutalement de nombreux sports féminins.

Il n’y a pas de nudité dans Lady Ballers mais les blagues sont toutes plus ou moins inspirées des comédies des années 80 et 90 (qui avaient déjà été plus ou moins reprises dans les années 2000). Le côté irrévérencieux de la chose pouvait donner une vraie comédie amusante mais le délire ne tient jamais ses promesses. Une bonne partie du début de Lady Ballers est d’un ennui mortel. On sent que Jeremy Boreing et son équipe ne savent pas trop comment introduire leur idée de façon intelligente. Il y avait derrière Lady Ballers l’opportunité de discuter de problèmes de société avec humour mais le manque cruel de blagues travaillées ne permet pas de trouver ça amusant. J’ai surtout trouvé le temps long. On sent que le scénario tente de nous amuser à de nombreuses reprises mais ce n’est jamais efficace. 

Le côté raciste, transphobe ou encore antisémite du film aurait pu passer si cela avait été fait avec intelligence. Les comédies grinçantes n’ont rien de mauvais en tant que tel étant donné que l’on peut partir du principe que l’on peut rire de tout mais quand c’est aussi bancal que Lady Ballers… difficile d’y voir quoi que ce soit de bon. Le casting est quant à lui trop médiocre pour élever les personnages et l’univers. Je m’attendais vraiment à quelque chose d’autre. 

Note : 2/10. En bref, c’est assez catastrophique tant le film a du mal à faire quoi que ce soit de ses références, ses caméos et son sujet. 

Prochainement en VOD