Critique Ciné : Le Petit Blond de la Casbah (2023)

Critique Ciné : Le Petit Blond de la Casbah (2023)

Le Petit Blond de la Casbah // Alexandre Arcady. Avec Léo Campion, Marie Gillian et Christian Berkel.

 

Alexandre Arcady n’a jamais renié ses racines algériennes dans son cinéma. C’est d’ailleurs à Alger alors qu’il n’était encore qu’un jeune garçon qu’il a découvert son amour pour le cinéma. Le Petit Blond de la Casbah est un film très personnel et intime du réalisateur qui nous raconte à travers les rues d’Alger durant une période sombre de l’Histoire qui lit la France et l’Algérie comment ce jeune garçon en est venu à aimer le cinéma. Le cinéma est ici une vraie échappatoire à ce qui se passe à l’extérieur. D’ailleurs, lors des premiers émois d’Antoine au cinéma, le réalisateur préfère se concentrer sur le ressenti du jeune garçon plutôt que la voiture qui a explosé dans la rue. Il veut absolument nous montrer à quel point le cinéma l’a sauvé. Mais Le Petit Blond de la Casbah c’est aussi un film qui transpire l’amour que le réalisateur a pour son propre pays. Car oui, Alexandre Arcady est né à Alger et a toujours insufflé dans ses récits cet amour là. 

 

Un réalisateur de cinéma revient avec son fils à Alger pour présenter son nouveau film qui raconte l’histoire de son enfance et de sa famille dans l’Algérie des années 60. Le cinéaste se promène dans sa ville natale et, à travers les souvenirs d’un petit garçon pas tout à fait comme les autres, il nous fait revivre les moments de bonheur, de rires et de larmes de son enfance algéroise. C’est tout un univers touchant et une galerie de portraits hauts en couleurs que le film ressuscite.

 

Le Petit Blond de la Casbah est donc un film qui nous fait voyager en rires, larmes, nostalgie du pays de sa jeunesse et tendresse. On est pris par ces personnages qui tentent de garder un semblant de vie normale. Une phrase du film m’a d’ailleurs assez frappé sur le fait qu’un personnage dit « on ne sait que l’on est pauvre que lorsque l’on rencontre des riches ». Et au fond, tous les gens dans Le Petit Blond de la Casbah vivent une vie heureuse en communauté. C’est là toute la beauté du récit. Arcady adapte donc ici son rôle éponyme sorti en 2003 et offre de vrais moments intimistes de sa propre vie sur grand écran. Alors qu’il avait tendance à raconter l’Algérie de sa jeunesse à travers d’autres personnages, Le Petit Blond de la Casbah le fait à travers lui. C’est probablement l’un de ses films les plus réussis sur certains points et beaucoup moins sur d’autres. 

 

Avec deux heures, Le Petit Blond de la Casbah souffre par moment d’un ventre mou. On voit les idées mais elles n’impriment pas toujours à l’écran. C’est dommage car il y a tellement de choses à apprécier que je garde tout de même un agréable souvenir de ce récit. Le Petit Blond de la Casbah c’est un peu comme un pèlerinage du réalisateur qui revient sur ses racines dans une Algérie qui vit un moment historique (celui de son indépendance). Jamais accablant, le film veut nous montrer toute la bonté et la beauté du peuple algérien et sa résilience face à ce qui se passait dans les années 60. 

 

Note : 6.5/10. En bref, un film intimiste sur les origines du réalisateur dans une Algérie au carrefour de son histoire. 

Sorti le 15 novembre 2023 au cinéma - Disponible en DVD et VOD

 

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