Feud: Capote vs The Swans (Saison 2, épisodes 1 et 2) : bitches party

Feud: Capote vs The Swans (Saison 2, épisodes 1 et 2) : bitches party

6 ans après la première saison de Feud sur la guéguerre entre Bette David et Joan Crawford, Feud revient. Je dois avouer que je n’espérais même plus voir une nouvelle histoire tant la saison 2 a pris du temps à voir le jour. Pour autant, malgré le côté ultra excitant de nous raconter l’histoire de Truman Capote et des Swans, ces deux premiers épisodes n’arrivent pas toujours à avoir le panache attendu. Disons que j’étais en droit d’attendre beaucoup mieux de Jon Robin Baitz (Brothers & Sisters). Capote est un écrivain célèbre, ouvertement gay qui a aussi connu des démêlées avec nombre de gens. Notamment lorsqu’il a prévu de raconter dans Answered Prayers l’histoire de le Babe Paley, la femme du patron de CBS. Il ne publie que quelques chapitres dans Esquire mais cela va faire un ras de marée dans la haute société. 

 

Une grande partie du premier épisode de Capote vs. The Swans est surtout là pour placer les personnages et nous situer l’histoire. Si l’ensemble est un brin plus excitant que la première saison de Feud car Ryan Murphy est aidé par un scénariste chevronné, mais ce n’est pas non plus ce que j’attendais. Parmi les éléments positifs de Capote vs. The Swans il y a Gus Van Sant. Ce dernier a réalisé ces deux épisodes et je dois avouer qu’il parvient à offrir des portraits fascinants de toutes ces femmes. Le côté un brin bitchy est excitant et Truman Capote est extravagant à souhait. C’est plus ou moins l’idée que l’on peut se faire de ce personnage haut en couleur. Visuellement on veut nous transporter dans un univers et une époque et Gus Van Sant le fait avec brio (et classe). Pour autant, Capote vs. The Swans manque de la satire de cette société bourgeoise. Truman est quelqu’un qui était justement sarcastique alors il aurait été judicieux d’être tout aussi sarcastique dans Capote vs. The Swans.

 

Malheureusement, même s’il y a quelques moments amusants, les sarcasmes sont plutôt rares. Cela manque donc de la satire sociale qui aurait pu être tirée de cette série (pour le moment) et de développement plus intéressant des personnages. Le casting reste parfait. Naomi Watts est excellente en Babe Paley, Diane Lane vole la vedette lors de ses apparitions mais Chloe Sevigny fait du Chloe Sevigny et m’ennuie. Et puis nous avons Demi Moore sous les traits d’Anne Woodward que Capote accuse d’avoir tué son mari. Il y a dans ces deux épisodes quelque chose qui me laisse penser que Marc Cherry aurait été parfait pour le job et écrire les aventures amusantes de ces personnages pour mieux s’en moquer. Pour ce qui est de l’interprétation de Truman, Tom Hollander (le vilain Quentin dans The White Lotus) s’avère assez jouissive et en même temps dans trop dans l’imitation. On sent qu’il appuie sur les tics de Truman sans réellement apporter sa propre patte. Alors c’est amusant certes mais j’aurais espéré mieux. 

 

Reste aussi quelque chose d’assez bizarre avec l’apparition de Jessica Lange dans le rôle de la mère de Capote. C’est très cartoonesque et me donne l’impression que Capote vs. The Swans veut tirer du côté d’American Horror Story. Sa mère l’encourage à se suicider et à terminer Answered Prayers. Tout ça manque de style et donne l’impression d’être totalement déconnecté du reste. Capote vs. The Swans reste intrigante par rapport à ce qu’elle est en capacité de fournir par la suite mais ces deux épisodes, certes très jolis avec un casting somptueux, manque d’ingrédients qui pourraient rassasier mes attentes. 

 

Note : 5/10. En bref, c’est très beau, le casting féminin est excellent mais cela manque de satire sociale et de quelque chose de plus percutant. 

Prochainement sur myCanal

 

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