Three Women (Saison 1, 10 épisodes) : trois destins de femmes

Three Women (Saison 1, 10 épisodes) : trois destins de femmes

Lisa Taddeo adapte son roman éponyme en une série de dix épisodes. Une adaptation risquée et pas toujours payante. Pour écrire son roman, Lisa Taddeo a passé huit ans immergée dans la vie de trois femmes américaines afin de créer des portraits contemporains sur le désir féminin et la sexualité. Le livre avait transformé des heures d’interviews en une chronique profonde de trois histoires différentes mais liées par la même idée de départ. Avec un casting plus que réussi, tant derrière la caméra que devant, je trouve que la série a parfois du mal à retrouver le ton et l’équilibre du roman. Shailene Woodley (Big Little Lies) incarne ici Gia, une version fictive de la romancière (et créatrice de la série) qui cherche à construire le fameux roman. On rencontre aussi l’homme de sa vie, le bébé qu’ils vont avoir et tout ça paraît assez futile par rapport au reste. On sait dès le début qu’elle est celle qui permet à ces trois histoires d’être liées mais rien de plus. 

 

Trois femmes, une dans la vingtaine, l'autre dans la trentaine et enfin la dernière quarantenaire, prennent conscience de la difficulté à assumer pleinement leurs désirs et leur sexualité au sein de la société contemporaine.

 

Il y a des éléments importants dans Three Women. Notamment autour du personnage de Lina qui s’occupe de ses fils et tente de compiler avec les douleurs de son endométriose et de sa fibromyalgie. En soit, c’est un récit fort, encore plus quand le médecin lui dit que tout ça c’est dans sa tête. Cela fait des années que ces maladies mettent du temps à être reconnues comme telle dans le monde médical. Lina est dans sa mariage compliqué où son mari ne veut même plus l’embrasser. C’est assez touchant en soit mais Three Women a du mal à coller l’ensemble de ses intrigues afin de former un tout. Certes les trois histoires sont liées par Gia et toutes ont une certaine thématique similaire. Lina qui quitte son mari, Maggie qui fait face à son agresseur, Sloane qui doit compiler avec ses propres désirs. Tout cela a une certaine thématique très féminine mais Three Women manque d’un truc pour former le sel même de son récit. 

 

Ce n’est pas un roman facile à adapter mais avec dix épisodes, il y en a aussi un peu trop. Les histoires de Lina et Maggie sont réussies alors que celle de Sloane et son mari n’est pas spécialement intéressante. Dans le roman, il y a énormément de sexe et Three Women nous en offre énormément à l’écran. Peut-être trop à mon goût car à certains moments on sent que ce n’est là que pour remplir les épisodes. On a des scènes graphiques, des pénis en érections mais certaines prestations sont intéressantes comme celle de Gilpin qui, dans son excitation manique, rend les scènes plus intéressantes que gratuites. Au final, après dix épisodes, Three Women fonctionne plutôt bien mais le brille pas forcément. Je m’attendais à autre chose d’une adaptation de ce roman. Surtout quand c’est la romancière qui a écrit le roman qui l’adapte à l’écran. 

 

Note : 5.5/10. En bref, un manque d’équilibre empêche cette adaptation de briller. 

Prochainement sur Paramount+

 

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