Le Ciel Rouge - DVD

Le Ciel Rouge - DVD

A l’occasion de la sortie du DVD du film Le Ciel Rouge, retour sur le film du cinéaste allemand Christian Petzold qui continue sa trilogie autour des éléments (ici le feu) après Ondine.

 

Ca parle de quoi ?

Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n'a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, des amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent commencent à s'enflammer, tout comme leurs émotions. Le bonheur, la luxure et l'amour, mais aussi les jalousies, les rancœurs et les tensions. Pendant ce temps, les forêts brûlent. Et très vite, les flammes sont là.

 

Ca vaut quoi ?

Récompensé de l’Ours d’Argent à Berlin, Le Ciel Rouge avait pas mal de choses pour me séduire. Notamment son histoire de base. J’ai toujours aimé les histoires d’amis qui se déchirent pendant qu’un évènement se produit autour d’eux et qui pourrait être fatal. Ça sera fatal pour deux d’entre eux. Si j’ai apprécié l’ambiance caniculaire du film de Christian Petzold, j’ai beaucoup moins aimé le personnage de Leon. Ce dernier est égoïste au possible. Il est écrivain en manque d’inspiration et qui va trouver sa seule inspiration dans la tragédie qui va toucher ses amis (deux vont périr brûlé vif dans les flammes !). Ses problèmes sont futiles et il en devient parfois détestable. Ce n’est pas vraiment ce que j’attendais d’une telle aventure, encore plus quand on voit que l’incendie est finalement une excuse, une sorte de métaphore qui symbolise la tension qui grimpe au fil du film comme le feu qui gagne de plus en plus de terrain. 

 

Au fond, ce drame romantique allemand avait tout pour me plaire mais finit par avoir du mal à sortir quoi que ce soit de mémorable. Si les prestations des acteurs sont bonnes (Paula Beer et Thomas Schubert en tête), l’ensemble manque d’énergie. Il y a de jolies scènes légères, parfois amusantes qui permettent de voir le temps qui passe et cet été brûlant qui caresse dans un premier temps les personnages mais libère les tensions. Le film sait aussi parler d’émoi amoureux, de mort (de façon assez brutale d’ailleurs avec une description légiste de l’histoire qui fait froid dans le dos à la fin) mais si l’on retient de bons moments, ceux-ci ne sont pas suffisants pour faire de Le Ciel Rouge quelque chose de brillant. Il y a de l’idée mais seulement de l’idée plus qu’autre chose. Je m’attendais à quelque chose de plus percutant et de plus surprenant, notamment dans la malice et la poésie du récit qui s’avère ici bien souvent ternie. 

 

Et le DVD ? 

Visuellement c’est propre. Avec la présence du 5.1, on ne peut que profiter pleinement du son du film (notamment avec les différentes séquences où les sons se superposent). L’image est elle aussi très propre pour un DVD comme souvent chez l’éditeur. Le Ciel Rouge n’a peut-être pas réussi à pleinement toucher mon coeur pour son histoire qui manque de surprises mais on peut dire que le DVD est lui très réussi. Il manque tout de même un bonus du réalisateur qui aurait pu parler de sa trilogie autour des éléments et ce qu’il a voulu faire ressentir aux spectateurs avec ce film. 

 

Caractéristiques techniques

Durée : 1H43 - Langues : Allemand 2.0 et 5.1 - Sous-titres : Français

Disponible en DVD au prix public conseillé de 19,99 € TTC

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article