House of Gods (Saison 1, 6 épisodes) : Succession à la Mosquée

House of Gods (Saison 1, 6 épisodes) : Succession à la Mosquée

Les australiens semblent en forme cette année. Après Three Women qui, malgré ses défauts, était tout de même une jolie exploration du désir féminin à travers le regarde de trois femmes, nous avons maintenant une thématique toute nouvelle et différente avec House of Gods. Osamah Sami (Le mariage d’Ali) et Shanin Shafaei (Two Refugees and a Blonde) ont concocté une sorte de Succession dans le monde des mosquées. Comme l’autre série que j’ai cité plus haut, House of Gods n’est pas toujours à la hauteur de son sujet tant sur la forme que sur le fond mais il y a de l’idée et c’est notamment un premier pas en avant pour la représentation des musulmans sur le sol australien. House of Gods cherche à explorer une histoire de famille avant une histoire de mosquée puisque l’on parle ici de la vie contemporaine d’une famille irakienne en Australie dont le patriarche devient imam d’une mosquée locale. 

 

Une puissante famille irakienne en Australie goûte au pouvoir, à la politique et aux privilèges qui vont avec lorsque leur éminent patriarche, le cheikh Mohammad, est choisi comme chef religieux d’une mosquée locale.

 

La série a la tension dramatique que l’on peut rechercher dans ce genre de séries sur des dynasties. Notamment dans les deux premiers épisodes qui sont les plus équilibrés et parmi les meilleurs de la saison. Bien que cela soit une série qui pourrait être localisée n’importe où (la culture australienne n’est pas le sujet dans House of Gods), elle trouve tout de même un équilibre intéressant dans son récit entre le côté contemporain de notre époque et les visions de la diaspora irakienne de Sydney. La tension vient aussi à travers la vision de la religion que le Cheikh Mohammad et le Cheikh Shaaker peuvent avoir. Le premier a une vision plus progressiste alors que le second est plus traditionnel. On retrouve un peu la même chose qu’en politique en soit même si la religion reste quelque chose de complexe à définir à proprement parler par rapport à la politique. 

 

Pour un mélodrame, House of Gods reste agréable à suivre. Si le milieu de la saison a tendance à connaître un léger ventre mou à cause d’intrigues qui traînent un peu, l’ensemble des personnages reste attachant. On a envie de les suivre dans leurs aventures, rendant le tout un peu plus palpitant. Fadia About, réalisateur de la série, fait attention aux détails de la vie de ses personnages ce qui permet aussi de se rapprocher un peu plus de leur foi et leurs croyances. Reste tout de même des éléments surréalistes qui ne permettent pas toujours de voir la réalité des choses. House of Gods reste une fiction mais j’aurais aimé une série qui force un peu plus sur son réalisme qu’autre chose. On se retrouve donc avec certaines situations qui en manque cruellement. Cela aurait pu donner plus de crédibilité à l’ensemble, ce dont House of Gods peut aussi manquer parfois. 

 

Certaines intrigues pourraient donc faire grincer des dents certains téléspectateurs même s’il ne faut pas voir tout ça comme du surréalisme mais plus comme une fiction qui tente d’être palpitante pour tous les téléspectateurs. L’idée reste louable en tout cas de parler de la communauté musulmane sur le sol australien. On ne voit pas souvent cette représentation dans les séries australiennes donc c’est appréciable mais j’aurais aimé un récit qui nous rapproche encore plus des personnages en cherchant à puiser dans nos propres émotions. Il y a de beaux moments mais ils ne sont pas suffisamment nombreux pour faire de House of Gods une série indispensable. 

 

Note : 5/10. En bref, c’est un premier pas vers la représentation des musulmans dans les séries australiennes mais cela manque parfois de réalisme. 

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement en France

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article