Fiasco (Saison 1, 7 épisodes) : pétard mouillé dans un seau d'eau

Fiasco (Saison 1, 7 épisodes) : pétard mouillé dans un seau d'eau

Igor Gotesman (Family Business) et Pierre Niney ont créé une série qui, sur le papier, avait tout pour être une belle réussite. Malheureusement, Fiasco porte très bien son nom. C’est très fragile dès le départ et ça ne s’améliore pas vraiment au fil des épisodes. Alors si une interview avec Claire Chazal et des laxatifs ça vous fait rire, peut-être que Fiasco sera faite pour vous mais en attendant, la série n’a pas grand chose à proposer. Pierre Niney, clairement accroché à l’ambiance réalisateur foireux (Le livre des solutions de Michel Gondry), donner de sa personne dans sa série mais Fiasco prend rapidement l’eau sans jamais réellement en sortir. Pourtant, Fiasco a un casting séduisant à souhait mais rien ne prend, tout est là et s’enlise au fil des épisodes. Pierre Niney de son côté est en sous régime ou alors il en fait trop et le résultat est assez mauvais dans son ensemble. 

 

Raphaël Valande entame le tournage de son premier long-métrage : une aventure traversant les époques depuis la préhistoire jusqu’au débarquement en passant par les vikings… pour rendre hommage à la vie héroïque de sa grand-mère résistante. Mais rapidement, les problèmes s’accumulent et le tournage tourne peu à peu au cauchemar. Et pour cause: quelqu’un de l’équipe tente de saborder son film de l’intérieur...

 

Fiasco n’arrive pas à être drôle tant dans les situations que les dialogues. Je me demande comment un aussi beau casting, composé des meilleurs acteurs et actrices du moment, peut se foirer à ce point. Je connais l’amour de Pierre Niney pour les jeux de mots mais à trop en abuser on perd complètement l’intérêt. Plutôt que de raconter quelque chose qui tient la route, Fiasco préfère enchaîner les gags et plus ils s’enchaînent plus ça devient lourd. Surtout qu’au final, en cherchant à garder le même tempo comique de bout en bout, l’ensemble tombe à plat. J’avais l’envie d’aimer Fiasco et pas seulement pour son casting mais aussi son sujet qui avait largement de matière pour être amusant mais non, cela devient très rapidement bourratif. Je reconnais à certaines scènes quelques moments amusants mais ce n’est pas suffisant pour autant. 

 

Fiasco se regarde donc énormément, comme si c’était un groupe de potes qui se faisait ses propres blagues dans son coin, sans chercher à partager avec le spectateur. Géraldine Nakache est probablement la seule chose qui m’a donné envie d’aller au bout de Fiasco. Elle est l’une des rares cartes de la série qui tient debout jusqu’au bout avec Pascal Demolon, excellent comme souvent. Je pense que Fiasco a finalement le titre qui correspond le plus à la situation : c’est terriblement mou, ça manque de rythme et l’on enchaîne les blagues Carambar comme si c’était ce que l’on était venu chercher. Faire un mockumentaire est une bonne idée mais encore faut-il maîtriser le genre et savoir quand jouer la comédie pour faire rire. Là c’est comme un paquet de Chokobon. On a envie de tout manger mais on est rapidement écoeuré. Un sentiment compliqué pour l’une des séries que j’attendais le plus sur Netflix cette année. 

 

Note : 2/10. En bref, Fiasco porte bien son nom, un véritable pétard mouillé dans un seau d’eau. 

Disponible sur Netflix

 

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