Critique Ciné : Vol 7500, aller sans retour

Critique Ciné : Vol 7500, aller sans retour

Vol 7500 : aller sans retour // De Takashi Shimizu. Avec Ryan Kwanten, Leslie Bibb et Amy Smart.


Très client du format huis clos, qui plus est quand c’est un film d’horreur, je ne pouvais donc que me ruer sur Vol 7500 : aller sans retour. Le résultat est tout de même un peu décevant étant donné les attentes qu’il y avait derrière le tout nouveau film de Takashi Shimizu (The Grudge 1 et 2, Ju-on 1 et 2). En effet, ce dernier a créé une franchise, à la fois dans sa version originale japonaise et dans sa version remakée américaine, plutôt réussie mais malheureusement il ne transforme pas forcément l’essai avec ce tout nouveau film. Ecrit par Craig Rosenberg (Half Light, Les intrus, Coup d’éclat), un scénariste de films de seconde zone, on se retrouve donc avec un film d’horreur médiocre qui semble enchaîner tout un tas de choses sans parvenir à réellement délier les bons ingrédients des mauvais. Si je n’avais pas vu venir le twist final (il faut dire que Vol 7500 : aller sans retour nous envoie dans tellement d’endroits que l’on ne sait même plus où l’on est dès la fin de la première moitié du film). Cependant, si je devais trouver un aspect intéressant à ce film ce serait sa courte durée. En effet, il ne dure pas si longtemps que ça ce qui permet au spectateur de ne pas trop souffrir de l’ennui qui aurait clairement pu nous faire passer un mauvais moment.

Le vol 7500 quitte l'aéroport international de Los Angeles à destination de Tokyo avec à son bord 273 passagers. Alors que l'avion survole l'Océan Pacifique, l'appareil rencontre une zone de fortes turbulences. Une fois le calme revenu, un passager est victime d'une crise et meurt subitement. Sa mort semble avoir été déclenchée par l'attaque d'une force surnaturelle qui menace les passagers et les membres d'équipage.

D’autant plus qu’un huis clos ce n’est pas facile à construire alors généralement plus la durée est courte et plus le plaisir est intense. Dans Vol 7500 : aller sans retour on n’évite pas les clichés du genre (l’hôtesse de l’air sexy qui se fait draguer de façon un peu lourdingue, ou encore le moment d’horreur où l’on tente de nous faire sursauter - même s’il manquait les petites gargarises de l’enfant tout blanc de The Grudge -). Du coup, Vol 7500 : aller sans retour ressemble surtout à un film d’horreur de seconde zone qui cherche à nous divertir et pas à faire grand chose de plus. On était pourtant en droit d’attendre quelque chose de la part de Takashi Shimizu. J’avais envie d’un fin pas nécessairement plus recherché d’un point de vue scénaristique (de toute façon ce n’est pas lui qui s’est occupé de l’écriture du scénario) mais plutôt d’un point de vue visuel. Si l’on retrouve ses quelques tics de mise en scène (notamment sur la fameuse scène que je cite plus haut), ce n’est pas suffisant. J’aurais bien aimé que ce film ne ressemble pas à tous les films d’horreur que l’on peut voir dans le milieu des avions. Car il y en a un bon paquet et je crois que le dernier bon film d’horreur dans un film d’avion que j’ai pu voir c’est la tentative de Wes Craven : Red Eye sous haute pression.

Ce n’était pas parfait, c’est même loin d’être l’oeuvre la plus réussie du maître de l’horreur mais j’avais beaucoup aimé. Pour en revenir à Vol 7500 : aller sans retour, on retrouve au casting des têtes que vous devez certainement connaître comme Ryan Kwanten (True Blood) que l’on prend toujours plus pour sa bouille que son jeu d’acteur (et porter un film sur ses épaules ce n’est pas trop ça), Leslie Bibb (GCB) qui tente de s’en sortir dans le rôle de l’hôtesse de l’air qui prend les choses en main (enfin, sans mauvais jeu de mot bien évidemment) ou encore Amy Smart (Justified) qui est là pour nous faire partager ses théories les plus fumeuses. Je pense donc que Vol 7500 : aller sans retour est une petite déception dont on était en droit d’attendre beaucoup plus. Il y a de bonnes idées mais cela part à un moment un peu trop dans tous les sens et le film finit par devenir illisible. La mise en scène est quant à elle un peu trop plate à mon goût alors que justement il aurait été judicieux de se servir de tout cet univers et du côté huis clos pour faire quelque chose d’un peu plus surprenant et d’un peu moins soupe au lait. Surtout que ce film était attendu des adeptes de films d’horreur.

Note : 4/10. En bref, décevant.

Date de sortie : 13 octobre 2014 - Directement en DVD

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