Critiques Séries : The Fixer. Mini-series. BILAN (UK).

Critiques Séries : The Fixer. Mini-series. BILAN (UK).

The Fixer // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN


L’avantage de The Fixer est qu’il s’agit d’une mini-série avec un point de départ plutôt bon dans son ensemble. Créée par Jason Bourque (habitué des téléfilms catastrophes) et Shawn Linden (Nobody), la série avait alors de quoi nous donner envie de fuir peut-être plus rapidement que prévu. Et après avoir vu les quatre épisodes qui composent The Fixer, je dois avouer que le résultat est sacrément décevant. On se retrouve face à une mini-série à la mise en scène assez peu inspirée de la part d’un Peter Howitt (AntiTrust, Johnny English) qui a probablement dû oublier comment fonctionnait sa caméra. On ne peut pas dire qu’il soit le meilleur réalisateur du monde mais on l’a connu un peu plus inspiré par le passé tout de même. A côté de ça, The Fixer ressemble à une série européenne qui n’avait peut-être pas les moyens suffisants pour être à la hauteur de ses ambitions. J’ai pensé à XIII (même si j’avais trouvé cette dernière assez sympathique, surtout dans sa saison 2 si mes souvenirs sont bons) mais aussi à des séries comme Crossing Lines et j’en passe. Le but ici est avant tout de jouer sur la conspiration qu’il y a derrière et l’action que cela peut engendrer. Ensuite sur les deux héros, Ellie et Carter.

Doutant des réponses officielles au sujet d’un désastre pétrolier, Ellie Molaro, enquêtrice avec le NTSB, mène une enquête de son côté avec un homme mystérieux nommé Carter. Carter sous entendu qu’une conspiration de « Fixers » est derrière les plus grands désastres du pays, manipulant les marchés et récoltant de l’argent pour quelques personnes privilégiées. Mais comment Ellie et Carter vont-ils faire pour les arrêter ?

Le casting est assez bien choisi. Eric Dane (The Last Ship) et Kathleen Robertson (Murder in the First) font le boulot. On ne leur demandait rien de plus de toute façon et le résultat est assez intéressant dans son ensemble. L’alchimie n’est pas très bien développée mais on ne demandait pas non plus grand chose de neuf de la part de la série de ce point de vue là. Après tout, The Fixer n’a jamais vraiment été une surprise, juste une série qui se contente de raconter des tas de choses en surface. Les personnages ne sont pas vraiment creusés et dès que la série tente de le faire (notamment avec le passé de Carter), alors les choses sont tout de même beaucoup plus chaotique. Le souci c’est que le passé de Carter par exemple n’est pas suffisamment intéressant. C’est comme si tout ce que la série n’avait pas vraiment d’intérêt. Le dernier épisode par exemple est sensé répondre au besoin du téléspectateur de voir une certaine conclusion mais il ne se passe rien de tout ça. On se retrouve alors avec des bouts de ficelles, mis les uns aux côtés des autres sans que cela ne soit particulièrement fort. Il y a quelques courses poursuites pas si mauvaises que ça et d’autres plus ridicules. Mais cela manque cruellement de rythme.

Et une fois que tout tombe, on a l’impression que The Fixer n’a pas été au bout de ce qu’elle pouvait faire, comme si l’on nous abandonnait en cours de route et qu’il y avait encore des tas d’épisodes à attendre derrière. Sauf que non, les acteurs n’avaient pas le temps de tourner plus d’épisodes et de toute façon je ne suis pas sûr que le scénario aurait été meilleur avec plus d’épisodes. Cela aurait été une occasion d’étirer encore un peu plus en longueur quelque chose qui n’avait pas besoin de ça. Accessoirement, la conspiration, complexe au premier abord, se trouve être assez balisée. Le scénario ne nous surprend jamais car l’histoire ne va jamais loin. On ne plonge pas au coeur de vraies questions. On se retrouve alors avec une histoire qui égratigne en surface les personnages jusqu’à ce qu’à la fin de l’épisode on se rende compte de quelque chose de totalement différent. Le twist ne fonctionne pas comme prévu et c’est là aussi extrêmement dommage. Pour tout ce que The Fixer a pu faire, ils auraient au moins pu donner un coup de fouet à la façon dont tout est lié. C’est d’autant plus problématique que les « Fixers », un sujet aussi épineux qu’intéressant, ne va jamais trop loin.

Ce mot, qui veut faire de cette série une conspiration plus grande que ses moyens n’a pas vraiment de choses pour nous agripper. Le casting est composé à côté de ça de cabotins en tout genre. Comme Andrew Arlie (50 Nuances de Grey, Les 4 fantastiques). Ce dernier n’est pas toujours mauvais mais ici il est loin d’être aidé par son personnage.

Note : 3/10. En bref, j’en ai marre de ces séries qui se veulent surprenantes et qui sont tout le contraire…

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