X-Files // Saison 11. Episode 6. Kitten.

Assistant des scénaristes aux débuts de X-Files, Gabe Rotter écrit ici son tout premier épisode de la série après avoir été producteur sur les deux dernières saisons. Ce qui est intéressant chez lui c’est qu’il a compris ce qu’était X-Files avant, et ne fait pas les erreurs que la série peut faire depuis son retour. Le cold-open de l’épisode se déroule donc en pleine Guerre du Vietnam, un flashback nécessaire pour expliquer le reste de l’épisode et justifier certains éléments de la narration de celui-ci. Ce n’est pas une thématique novatrice pour X-Files qui a souvent parlé de la guerre, notamment car cela a une implication politique et permet de développer des histoires conspirationnistes. Si cet épisode n’est pas nécessairement le meilleur du revival, c’est le premier épisode depuis un sacré bout de temps qui me rappelle les vieilles années de X-Files et ça fait vraiment du bien. Surtout que j’avais entrepris il y a quelques années de revoir toute la série dans son intégralité et je me rappelais alors à ce moment là de certaines véritables pépites. En tout cas, l’épisode est suffisamment solide pour soutenir son histoire de Monster of the Week intelligemment jusqu’au bout. C’est le genre d’épisodes qui permet aussi de renforcer et développer les personnages, tout en faisant en sort de nous réimpliquer dans l’univers de X-Files sans avoir besoin de créer des twists invraisemblables et ridicules. Car ce n’est clairement pas le but de la série.

Tout cela permet aussi de donner à Walter Skinner un peu plus de place, même si je trouve que ce dernier n’est pas suffisamment bien exploité dans la série. L’épisode permet aussi de retrouver ce que j’ai toujours aimé dans la série : le monstre de la semaine est toujours facile à trouver mais la façon de l’arrêter est ce qui fait l’intérêt de l’épisode, Mulder et Scully sont plus ou moins ensemble mais pas totalement non plus, le gouvernement continue d’avoir des secrets ici et là qui permettent d’étendre la mythologie un peu plus et Skinner a beau être un gentil, sauf que l’on ne sait pas jusqu’à quel point on peut lui faire confiance. Notamment avec la fin du premier épisode de cette saison. Tout cela permet aussi de replacer la saison de X-Files et de rappeler aux téléspectateurs fans qui sont encore présents (et ils ne sont plus très nombreux vu les audiences) pourquoi ils sont là et je pense que par moment c’est vraiment pour rappeler cette nostalgie qui me rempli à chaque fois que j’entends ce générique qui n’a pas changé depuis les débuts de la série. Ce générique est vraiment l’une des rares choses que X-Files n’a jamais changé et qui fait toujours le même effet. Ce n’est pas une title card, mais ce vrai générique avec cette musique qui me happe à chaque fois.

Note : 9/10. En bref, l’un des meilleurs épisodes du revival de X-Files.