Critique Ciné : Ghostland (2018)

Critique Ciné : Ghostland (2018)

Ghostland // De Pascal Laugier. Avec Crystal Reed, Anastasia Philllips et Mylène Farmer.


J’étais complètement passé à côté de ce film, récompensé à Gérardmer de 4 prix (!) et avec dans l’un des rôles titres Mylène Farmer. Cela a fait un peu (et je dis bien un peu) de bruit en France, sans pour autant que le film n’ait un immense succès (seulement 250 000 entrées, autant dire un flop). En tant que grand fan de films d’horreur, je me devais de jeter un oeil sur ce gloubiboulga qui tente de mélanger une histoire originale (mais pas trop non plus) avec des influences de toutes parts. Pascal Laugier, réalisateur du très bon Martyrs propose donc ici une histoire à mi chemin entre le cinéma de John Carpenter, James Wan et Rob Zombie, mais aussi en rendant hommage à Lovecraft, ce romancier de SF et d’horreur qui tenait cher au réalisateur/scénariste du film. Bon, on a une bonne base dans ce récit et une esthétique qui rend clairement hommage aux influences que Pascal Laugier tente de mettre en exergue. Cependant, tout n’est pas suffisamment élaboré et notamment le talent limité de Mylène Farmer qui a bien du mal à prouver qu’elle est bonne actrice dans ce rôle de mère dépressive qui ne raconte rien du tout. Elle est alors aidée par le scénario, suffisamment malin pour nous prendre de court à plusieurs reprises même si les jump-scares ne sont pas tous imprévisibles.

Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque.
Tandis que Beth devient une auteur renommée spécialisée dans la littérature horrifique, Vera s’enlise dans une paranoïa destructrice. Seize ans plus tard, la famille est à nouveau réunie dans la maison que Vera et Pauline n’ont jamais quittée. Des évènements étranges vont alors commencer à se produire…

Dans sa construction, Ghostland reste un produit étrange à mi chemin entre un cinéma vu et revu, un hommage intelligent et quelques trouvailles qui tente de donner un coup de jeune au cinéma d’horreur. C’est aussi dans l’esthétique que Ghostland est intéressant. Là où Pascal Laugier parvient à proposer quelque chose de suffisamment original pour nous amuser et proposer quelque chose de différent. Oui, visuellement ce n’est pas le film attendu c’est d’ailleurs là que celui-ci parvient à nous prendre de court. A de nombreuses reprises, Ghostland reprend alors le registre du torture porn si cher à Pascal Laugier (son Martyrs était parfait dans le genre) pour le mettre en scène dans un univers différent. C’est malsain et ça fait du bien, mais pas partout où cela peut passer non plus. Fort heureusement, le film se repose aussi sur ses jeunes actrices qui sont ici des bouffées d’air frais pendant que Mylène Farmer aurait sûrement dû rester dans son sarcophage et laisser sa place à une actrice plus chevronnée. Il y a aussi un message dans le scénario, celui de l’adolescence bouleversée par l’anéantissement de la famille qui parvient à se faire entendre et ainsi nous garder jusqu’au bout du film sans trop de difficultés.

Note : 7/10. En bref, on aurait pu attendre un chef d’oeuvre mais le film se contente d’être agréable à suivre et efficace dans plusieurs dommages. Dommage.

Date de sortie : 14 mars 2018

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