Who is America? (Saison 1, épisode 7) : jusqu'où ira t-on ?

Who is America? (Saison 1, épisode 7) : jusqu'où ira t-on ?

Who is America? // Saison 1. Episode 7. 107.
SEASON FINALE


En une saison, Who is America a balayé pas mal de choses différentes mais s’est surtout perdue au fil des épisodes. Le petit clin d’oeil sympathique dans les crédits à la fin à Sarah Palin comme d’une directrice de publicité est assez fun, un clin d’oeil qui permet aussi de jouer avec ce que Who is America a toujours voulu jouer : la politique républicaine américaine (et le fait que Trump et ses supporters sont assez timbrés et capables de tout face caméra). Who is America est faite pour commentée la culture américaine dans ses plus grands travers et Sacha Baron Cohen a réussi par moment à nous faire ressentir tout cela de façon intelligente avec l’humour décalé et osé de notre cher acteur. Cette semaine, la série continue de s’attaquer à la culture américaine à sa façon en se reposant sur ses « meilleurs » personnages. Erran Morad rend alors visite à des membres du MAGA, ce mouvement qui décrit le mouvement #MeToo comme un mouvement sensé « tuer tous les hommes ». Tout cela est surréaliste mais pour le coup assez fun quand Erran Morad parvient à transformer quelqu’un en un véritable terroriste. Je me demande comment ce dernier va prendre ce message une fois l’épisode diffusé. Mais bon, l’humour de cet épisode autour d’ici fonctionne. J’ai peut-être préféré l’histoire Kinder Guardians, mais d’un autre côté celui-ci va loin sans tomber dans le too-much.

Erran va réussir à les forcer à « enculer » un mannequin de Trump (et la scène est hilarante, digne d’un sketch de Rémi Gaillard) en l’insultant au départ et puis tout d’un coup en le « fourrant » littéralement de plusieurs godes. Franchement, la scène parait tellement surréaliste que l’on peut se demander si au fond Who is America n’est pas une machination avec des acteurs. Tout cela va nous conduire à la Women’s March à San Francisco et à une histoire d’explosifs. C’est assez fun à l’écran mais quand on se demande le fond de la pensée, alors tout cela est terrifiant. Tout cela reste une comédie mais est-ce drôle ? Je viens de voir un épisode sur le politiquement correct de En Bref sur Netflix et je dois avouer que pour comprendre pourquoi l’humour certes spécial de Baron Cohen reste spécial, il ne faut pas le remettre nécessairement en cause car tout dépend de la perception de chacun du politiquement correct. Et je pourrais dire la même chose de cet épisode de Who is America qui en soi est vraiment drôle pour moi. Même dans ses moments les plus gores et étranges. Tout cela ne s’arrête bien évidemment pas à Morad, nous avons aussi le retour de Gio qui lui aussi nous offre pas mal de choses intéressantes avec la présence d’O.J. Simpson (tout de même !). Il fallait le faire mais cela fonctionne là aussi bien car Who is America sait s’amuser des gens qu’elle invite et Sacha Baron Cohen arrive souvent à faire ressortir ce qu’il veut.

Le reste apparaît presque comme anecdotique mais les personnages de cette petite série nous réservent donc dans ce dernier épisode une sorte de cerise sur le gâteau qui fonctionne assez bien et qui permet aussi de comprendre pourquoi une telle série était nécessaire. En tout cas, de mon point de vue elle l’est réellement.

Note : 7.5/10. En bref, loin d’être politiquement correct, cet épisode de Who is America m’a convaincu que finalement c’était une bonne idée et merci Showtime d’avoir osé.

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