Will and Grace // Saison 10. Episode 1.

Le retour de Will and Grace l’an dernier était une sorte d’évènement puis finalement les audiences n’ont pas vraiment été au rendez-vous. Mais NBC a voulu donner une suite à ce retour et ce fût alors le cas avec cette saison 10. Malgré un final réussi l’an dernier, cette saison démarre vraiment sur une note disgracieuse où même l’apparition de Davis Schwimmer (Friends) n’arrive pas à sauver l’épisode. Comme sa première saison, le reboot de Will and Grace se heurte à tout un tas de problèmes qui ne permettent pas d’apprécier pleinement le tout. Ce premier épisode est facilement rattrapable par les suivants mais plus les épisodes passent de ce retour de Will and Grace et plus je me dis que finalement ce n’était pas nécessaire et que je préfère rester sur les huit premières saisons qui étaient largement suffisantes à mon goût. Le problème de cet épisode est qu’il repose sur des intrigues assez inutiles. Nous avons d’un côté Grace qui se présente pour la présence de la New York Society of Interior Designers. Bon, ok. Mais cela n’a aucun intérêt narratif car les scénaristes ne semblent jamais savoir quoi faire de tout ça. Toute l’histoire du vote est ridicule et n’inspire aucune vraie comédie chez les scénaristes. Les répliques tombent alors assez souvent à plat et donnent l’impression que Will and Grace ne sait pas où aller. C’est comme avoir une bonne idée de départ mais ne jamais savoir quoi faire sur la longueur.

David Schwimmer de son côté fait lui aussi son retour dans la case du « Must-See-TV ». Il était l’un des héros de Friends, une ancienne série phare de NBC qui a connu son heure de gloire à la même époque que Will and Grace. Ici, il n’incarne pas Ross, le personnage qu’il avait dans Friends mais Noah, le « Westside Curmudgeon ». Son personnage a bien du mal à décoller et ce malgré tout ce que les scénaristes tentent de faire avec lui. Cela manque de spontanéité et cela ne va clairement pas aider Grace et son intrigue à la noix. Et puis il y a cette autre histoire, où Karen veut que Will poursuive un chirurgien esthétique qui refait les seins de ses patients à la forme de ses propres seins. C’est une bonne blague, mais courte. Disons que cela aurait été parfait en référence dans une ligne de dialogue, mais que cela n’a aucun intérêt sur la longueur. C’est étiré en une intrigue ennuyeuse qui n’apporte rien de drôle à part de l’embarras pour le téléspectateur qui assiste au désastre. Malgré quelques bonnes répliques (car oui, il y en a tout de même) autour de Grace et Noah, et l’alchimie intéressante que cela parvient à créer par moment, Will and Grace n’a pas grand chose à nous offrir pour nous donner envie d’aller de l’avant. Le casting est suffisamment talentueux pour élever le scénario, mais à force cela peut devenir usant comme l’an dernier.

Note : 4/10. En bref, Will and Grace reprend sur des bases assez peu solides mais avec un peu d’espoir les scénaristes vont apprendre de leurs erreurs.