Now Apocalypse // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Sélectionnée à Sundance, produite par Steven Soderbergh, créée par Gregg Araki (Kaboom, Mysterious Skin), Now Apocalypse a tout pour plaire. Cela faisait un bout de temps que l’on n’avait pas vu Gregg Araki dans les parages, Son dernier film, White Bird date de 2014, et depuis ce temps là, il n’avait plus donné de signes de vie (hormis en réalisant quelques épisodes de 13 Reasons Why ou encore Riverdale). Mais la nouvelle série de Starz manque de pas mal de choses, ne serait-ce que dans la construction de son récit, poussant au paroxysme son ton étrange et rendant par moment le truc illisible. C’est beau oui, mais ce n’est pas toujours compréhensible et le spectateur peut alors rapidement s’avérer dans les méandres de l’esprit de Gregg Araki. Pour autant, Now Apocalypse est soutenue par un joli casting, plutôt convaincant, ce qui temporise avec le reste mais ne permet pas non plus de voir ici une série brillante. Le côté complètement barré de la série est forcément l’une de ses forces et Gregg Araki a beau servir un plat légèrement réchauffé (hum hum… Kaboom), il s’en sort plutôt bien malgré tout. Mais le but de ce premier épisode est de nous présenter les protagonistes, de nous offrir des petites scènes de sexe (sans tabous) sans réellement nous dire où est-ce que cela va bien pouvoir nous emmener à un moment donné. Mais c’est le style de Gregg Araki.

Ulysses et ses amis Carly, Ford et Severine sont en quête d'amour, de sexe et de célébrité à Los Angeles. Entre deux rencontres romantiques et sexuelles grâce à son application favorite, Ulysses devient de plus en plus perturbé par des hallucinations prémonitoires qui lui font se demander s'il ne serait pas au coeur d'une monstrueuse conspiration... à moins qu'il ne fume trop d'herbe ?

Ce dernier adore plongé son spectateur dans un monde étrange, pop et fascinant autour de personnages tout aussi étranges. Cela permet de créer une certaine forme de mystère autour de la vie de chacun, et notamment des visions d’Ulysse. Si la série est assez perchée et qu’elle doit probablement mieux se consommer sous substances illicites, il y a un certain esprit fou, vivant et divertissant qui parvient malgré tout à accrocher le spectateur en quête de sensations différentes. Car si l’on ne peut pas reprocher quelque chose à Now Apocalypse c’est bien le fait qu’elle ne ressemble à aucune autre série. Now Apocalypse aborde donc des thématiques que Araki connaît assez bien pour ne pas tomber dans trop de pièges mais c’est pile poil le genre de séries qui ne peut que servir des avis tranchés : on aime ou on aime pas. Mais Gregg Araki aurait sûrement du faire de Now Apocalypse un film tant sa façon de faire n’est pas forcément celle d’un bon créateur de série. Il se prend les pieds dans le tapis par moment, comme tous ces gens venant du cinéma qui tentent une aventure dans le monde des séries.

Note : 5.5/10. En bref, un premier épisode qui colle à l’univers d’Araki mais à la construction étrange et souvent médiocre.