Osmosis (Saison 1, 8 épisodes) : âmes soeurs perdues en eaux troubles

Osmosis (Saison 1, 8 épisodes) : âmes soeurs perdues en eaux troubles

Netflix présentait vendredi sa troisième création originale française après la tant critiquée (mais terriblement fun) Marseille et la médiocre Plan Coeur (renouvelée pour une saison 2). Cette fois-ci, pas de gros nom du cinéma français devant la caméra (ou derrière) mais une série, créée par Audrey Fouché (Les revenants) qui nous plonge dans un futur proche. Ce récit d’anticipation raconte comment les applications de rencontre pourraient évoluer. Vous cherchez l’amour ? Le vrai ? Sans Osmosis vous ne l’avez jamais connu. Toute la première saison de la série s’articule sur les problèmes que le créateur (incarné par Hugo Becker) va rencontrer pour lancer son produit sur le marché français. Mais avant de devenir une nouvelle série de Netflix, Osmosis est une web-série d’Arte. Jusque là tout va bien. De plus, il faut encourager la création française qui se diriger vers la SF tant notre pays est en manque de créations du genre. Mais l’on est rapidement forcés de constater que Osmosis est complètement ratée. Le plus gros problème de cette série ce sont ses dialogues qui souvent donnent l’impression que la série a été écrite par un adolescence en panne d’inspiration. Les scènes de la vie sont alors surjouées par des dialogues ridicules et les personnages manquent cruellement de panache. Mais alors que ce « Black Mirror » à la française (et même si le pitch de la série rappelle la série britannique, elle n’a rien d’autre en commun) n’a rien du tout à offrir de réellement bon.

Paris, dans un futur proche. La technologie a repoussé les frontières de l'imaginable en déchiffrant le code du véritable amour. Grâce aux données de ses utilisateurs obtenues via des micro-robots implantés dans leurs cerveaux, la nouvelle application "OSMOSIS" garantit avec certitude de trouver le partenaire idéal, et transforme le rêve ultime de trouver l'âme soeur en réalité. Mais y a-t-il un prix à payer lorsqu'on laisse un algorithme choisir l'homme ou la femme de notre vie ? Quand en échange de cet amour éternel, la technologie peut accéder aux recoins les plus intimes de notre esprit, et à nos souvenirs les plus secrets...

La série est en plus de ça assez laborieuse. Disons qu’elle a énormément de mal à sortir des carcans qu’elle pré-établis dans des contextes assez médiocres. Avec tout un tas de sous intrigues étranges et confuses, la série perd rapidement le fil et créée des personnages étranges autour de choses sans grand intérêt narratif. L’évolution de la première saison est assez lente (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose) alors que dans le fond, la série peine a voir des idées et donc à raconter quelque chose de passionnant. Les plusieurs idées que la saison peut avoir ne se rejoignent jamais vraiment et les questions philosophiques que la série pose (notamment sur le futur proche dépeint) n’ont guère de piste d’atterrissage qui donnerait l’envie de voir une suite. Dès le départ, Osmosis pose beaucoup de questions sans jamais réellement répondre à quoi que ce soit. Tout au long de la saison, la série n’a de cesse de faire des va et viens, sans chercher à aller où que ce soit réellement. Je trouve cela légèrement dommage d’autant plus que le scénario avait réellement le potentiel de proposer tout un tas de choses différentes. Notamment la relation homosexuelle de la série qui est traitée de façon assez ennuyeuse et ridicule, ou encore cette quête de Paul pour retrouver Joséphine qui à la longue devient sacrément irritante.

Ce sont donc des relations amoureuses qui font l’intérêt de la série et pourtant, c’est à chaque fois des ratés. La curiosité que l’on peut avoir pour la vie de ces personnages et de l’expérience qu’ils sont en train de vivre a beau être intéressante au départ, au fil des épisodes on se désintéresse facilement et tout le monde pourrait mourir dans une explosion que cela ne changerait jamais mon avis sur le sujet. Car l’intrigue principale articulée autour du lancement d’Osmosis, des obstacles que la société rencontre (qu’ils soient avec les autorités ou bien financiers) n’ont pas de grand intérêt car ils sont tous très mal développés. Le sous texte est quant à lui très mal exploité là où Black Mirror, qui a déjà traité le sujet des rencontres par le passé, avait réussi justement à construire des intrigues intelligentes avec un vrai questionnement philosophique. L’écriture mécanique et les dialogues sortis d’un chapeau c’est pas vraiment ma tasse de thé d’autant plus que cela rend le tout mou du genou. C’est comme si les scénaristes avaient eu une bonne idée mais qu’ils ne savaient jamais quoi en faire réellement. Peut-être que finalement cette série qui était au départ une web-série d’Arte aurait dû rester au stade de web-série et pas mériter une telle adaptation.

Note : 2.5/10. En bref, d’une idée intéressante nait rapidement un vide narratif abyssal. Dommage.

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