TWIN (Saison 1, 8 épisodes) : petits meurtres entre frères jumeaux

TWIN (Saison 1, 8 épisodes) : petits meurtres entre frères jumeaux

Je dois avouer que j’ai un peu pris mon temps afin de me délecter de ce petit produit norvégien récemment diffusé sur BBC Four. Sur la forme, TWIN ressemble à de nombreuses séries scandinaves qui ont un style particulier et souvent des affaires de meurtres en tout genre qui tendent à se ressembler aussi. Mais je suis quelqu’un qui aime beaucoup les intrigues sur des imposteurs, des gens qui prennent la place d’autres et qui doivent faire croire qu’ils sont ces gens. C’est le cas de TWIN où Erik doit faire croire qu’il est son propre frère Adam. La réussite de la série tient justement là dedans, et la façon dont le scénario joue avec le téléspectateur qui se demande si à un moment ou à un autre les gens vont comprendre que ce n’est pas Erik qui est décédé mais bel et bien Adam. Durant huit épisodes on est alors plongé dans un univers où l’on ne sait pas grand chose du futur et c’est ce qui est excitant et donne envie de poursuivre la série. 

 

Car au delà de tout ça, le côté meurtre et l’ambiance de scandi-noir n’est pas vraiment ce que je pourrais appeler très original. C’est répétitif sur bien des points, malgré un truc : le décor. Le décor est quant à lui un peu plus intéressant car il permet de jouer la carte postale d’îles norvégiennes magnifiques. L’archipel de Lofoten est connue pour ses plages, ses décors, ses étendues magnifiques et c’est forcément un lieu parfait pour une série où il y a un mort. Mais ce n’est pas Dolmen et autres séries du genre, TWIN est un peu plus complexe et se concentre alors sur les émotions plus que sur le mystère. Car il n’y a pas vraiment de mystère pour le téléspectateur, simplement l’angoisse de se dire que le héros peut être démasqué. Kristofer Hivju a quelque chose d’électrique dans son regard qui fait de son personnage quelqu’un d’attachant que l’on a envie de suivre sans problème dans ses aventures, parfois même les plus sombres. 

 

TWIN a une narration très fluide et simpliste ce qui permet aussi de ne pas trop réfléchir et donc de se laisser porter par le récit sans trop de difficultés. La relation entre Erik (devenu Adam) avec Ingrid, la femme d’Adam (le vrai, qu’elle a tué par accident) est une autre pièce maitresse de la série qui fait de cette complicité de meurtre un élément clé dans la relation que le téléspectateur va entretenir avec TWIN. Car c’est une façon comme une autre de nous attacher à cette relation qui était néfaste avec le vrai Adam et qui devient un peu différente avec Erik. Les évolutions entre les personnages permettent alors de changer la donne dans une série de ce type là. Erik trouve aussi une sorte d’intérêt dans TWIN avec la mort de son frère, comme Ingrid d’ailleurs qui n’en pouvait plus de la place que pouvait prendre son mari dans sa vie. L’un avait perdu sa maison dans la mer (ce qui va permettre de maquiller le meurtre rapidement), l’autre était sous l’emprise d’un mari violent. 

 

La série est écrite de façon assez finaude pour nous engager dans son récit, avec tout un tas de petits personnages (et ils ne sont pas nombreux, ce qui permet de connaître tout le monde dès les débuts de la série). Les norvégiens continuent de m’impressionner alors qu’ils démontrent une fois de plus leur capacité à renouveler un genre que l’on aurait pu croire épuisé. 

 

Note : 7.5/10. En bref, une bonne surprise venue du froid. 

 

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