Spontaneous // De Brian Duffield. Avec Katherine Langford, Charlie Plummer et Piper Perabo.

Il y a une vraie originalité dans Spontaneous et son schéma de comédie d’horreur. Ce n’est pas la première fois que le genre horrifique parle de combustion spontanée. Tobe Hooper sortait en 1990 « Spontaneous Combustion », un film d’horreur qui parlait de cette idée que des gens peuvent exploser à tout moment. C’est d’ailleurs un fait qui existe (et qui est rare fort heureusement). Spontaneous prend un pas totalement différent, mélangeant de façon assez séduisante à la fois l’horreur gore des gens qui explosent (les explosions ne sont jamais face caméra, seule la marre de sang qui en jaillit est visible) à cette ambiance de fin du monde où les adolescent(e)s veulent profiter une dernière fois du peu de temps qu’ils leur reste à vivre. Spontaneous commence comme un film curieux alors que tout s’enchaîne rapidement mais l’histoire ne laisse rien au hasard comme le gouvernement et son enquête et la situation dans laquelle notre héroïne Mara qui va pouvoir rencontrer Dylan qui lui avoue enfin ses sentiments. L’aventure entre les deux ados est vraiment touchante et parvient à nous offrir quelque chose d’assez original, qui change des romances adolescentes. Rien n’est fait pour que cela soit mièvre mais en même temps pour que cela soit tout de même attachant et touchant.

Les élèves d'un lycée du New-Jersey sont victimes d'une épidémie de combustion spontanée.

Cette histoire d’épidémie de bombes humaines ne cherche pas vraiment de coupable. Spontaneous n’est clairement pas là pour nous parler de la vraie origine de ces explosions de corps mais plutôt pour parler d’autres choses et notamment de la façon dont les personnages vivent tout ça d’un point de vue psychologique. Je trouve ça assez touchant de creuser la psychologie de chacun et la réaction que chacun pourrait avoir si jamais cela arrivait réellement. Teinté de couleurs ultra pop (en appuyant bien sur la saturation de la couleur du sang), Spontaneous a cette note d’espoir constante mise en scène autour de Mara. Cette dernière est une ado qui n’est pas comme les autres, qui a toujours dit « fuck » à la vie et au système à sa façon. Katherine Langford est vraiment parfaite tout au long du film, dans cette façon qu’elle a de donner corps en si peu de temps à un personnage que l’on aurait presque envie de suivre désormais dans ses aventures à l’université ou dans cette maison sur la plage. Le seul truc que je trouve dommage dans ce film c’est probablement le dernier chapitre de l’histoire, qui donne l’impression d’avoir été légèrement bâclé et ne permet donc pas se s’imprégner totalement de la fin du récit.

Note : 7/10. En bref, belle surprise.

Disponible depuis le 11 décembre 2020 en VOD