La Chapelle du Diable // De Evan Spiliotopoulos. Avec Jeffrey Dean Morgan, Cricket Brown et William Sadler.

La Chapelle du Diable ou The Unholy en VO est un film d’horreur bien ennuyeux qui ne réveillerait pas les morts des cimetières. Bien au contraire, on a bien envie de rester dans son cercueil. Cela fait des années que l’on n’a pas eu de film d’horreur avec un angle catholique réussi. Je dirais même que c’est depuis La Malédiction (qui était un remake). Premier film du réalisateur Evan Spiliotopoulos, La Chapelle du Diable est un film très long et pourtant très court à la fois. Cette sensation de rester bloqués au fond de son canapé sans pouvoir en sortir est parfois la pire des sensations. Si sur le papier, La Chapelle du Diable avait tout pour me séduire et puis Jeffrey Dean Morgan (The Walking Dead) au casting, rien ne va et ce même si je ne connais pas le roman de James Herbert dont La Chapelle du Diable est l’adaptation. On empile les clichés les uns sur les autres, tant dans la mise en scène que dans la tournure du récit ce qui ne permet jamais de réellement s’imprégner de l’ensemble ni de trouver ici une quelconque originalité.

Un journaliste discrédité tente d'insuffler un second élan à sa carrière après avoir découvert que de nombreux miracles ont eu lieu dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre. Ces mystères relèvent-ils du divin ou peut-être d'une source plus sombre ?

Si La Chapelle du Diable est sensé être un film d’épouvante, rien ne fonctionne. Il n’y a pas cette ambiance sensée être pesante qui agrippe le spectateur à l’écran. Au contraire, j’ai passé mon temps à regarder ma montre dans l’attente de la vie du film. Les jump-scares, sensés être les atouts de certains films d’horreur, sont tous tellement prévisibles que rien ne fait sursauter, même pas un petit peu. La Chapelle du Diable a tout de même le mérite de ne pas perdre de temps à explorer son univers. Tout est rapidement installé afin de partir à l’aventure sauf que cette histoire de miracle à la mord moi le noeud ne fonctionne pas. Tout ce qui suit l’exposition expéditive du film est prévisible, sans surprises. Le film reste évocateur et jamais dans la démonstration de ce qu’il nous raconte. Ce fourbis prévisible a tout de même un intérêt : le parcours du personnage campé par Jeffrey Dean Morgan avide de célébrité couplé à celui de sa protégée. Jeffrey Dean Morgan est bien le seul truc à sauver de ce pot pourri sans saveur… passez votre chemin, il n’y a rien à voir.

Note : 2/10. En bref, d’un ennui mortel.

Disponible en VOD le 16 juin 2021