The Misfits // De Renny Harlan. Avec Pierce Brosnan, Jamie Chung et Tim Roth.

Renny Harlin a été durant les années 90 un réalisateur prolifique. On lui doit Die Hard 2, Cliffhanger, Peur bleue ou encore Profession profiler. Avec The Misfits il donne l’impression que son cinéma a vieilli. Comme si le réalisateur était bloqué dans les années 2000 avec l’incapacité d’en sortir. Commençons par le nom du film, « The Misfits ». Les criminels qui entourent Richard Pace sont sensés être des personnages en marge de la société et un peu plus originaux que la moyenne. Mais il n’en est rien. On se retrouve avec une équipe pompée sur Steven Soderbergh et les franchises de genre comme Fast & Furious sans parvenir à donner ici une quelconque envergure. L’équipe a du mal à fonctionner car les personnages ne sont pas attachants ou suffisamment charismatiques. Tout est fait pour Pierce Brosnan sauf que ce dernier ne fait pas grand chose. Tout cela nous empêche donc de frissonner devant le film et le film donne l’impression qu’il n’a pas les moyens de ses ambitions. En apparence, The Misfits a tout du thriller de braquage glamour, comme une sorte d’écho à la personnalité britannique de Pierce Brosnan sauf que cela a la valeur d’un épisode de Leverage, pas d’un blockbuster.

Richard Pace est un célèbre criminel. Il s'envole pour le Moyen-Orient afin de voler de l'or mais son implication va aller bien au-delà de ce qu'il avait planifié avant son départ pour Abu Dhabi.

The Misfits cherche constamment à se vendre lui-même. Tout au long du film, ce dernier cherche à paraître cool mais il ne l’est malheureusement jamais. Comme la musique qui donne cette fâcheuse impression que le réalisateur a regardé les films de la fin des années 2010 pour faire le sien plutôt que de s’inspirer de son travail en le modernisant. L’introduction du film joue un peu ce rôle de bande annonce qui vend la suite sauf que l’on comprend tout de suite que cela ne va pas être brillant. En dehors d’un casting plutôt sympathique et d’un décor original (Abu Dhabi, moins bien utilisé ici que dans le film Sex and the City tourné là bas), The Misfits donne cette impression qu’il n’y a pas d’argent. Les scènes tombent à plat et elles ne sont pas aidées par un scénario ras les pâquerettes. On peut désormais dire que Pierce Brosnan a passé une grande partie de sa carrière à imiter James Bond plus qu’il n’a réellement joué Bond au cinéma. Je trouve ça dommage car cela rend son jeu encore moins intéressant et d’autant plus irritant. Renny Harlin n’avait pas besoin de ça dans sa carrière, nous non plus.

Note : 3/10. En bref, un film de braquage fauché qui n’a rien à offrir si ce n’est un plat mal réchauffé.

Prochainement en France