Fires (Mini-séries, 6 épisodes) : de tragédies en tragédies en Australie

Fires (Mini-séries, 6 épisodes) : de tragédies en tragédies en Australie

Fires est une série ancrée dans le réel. En plein été, l’Australie a connu des incendies qui fin 2019 à début 2020 ont ravagés le pays tout entier. Belinda Chayko (Lou) et Tony Ayres (Glitch, Clickbait) nous plongent dans l’enfer de plusieurs personnes qui ont vécu cette terrible catastrophe naturelle. Pour autant, Fires n’est pas la série que j’attendais. Là où je m’attendais à des histoires émouvantes et des actes héroïques, on se retrouve avec six épisodes en demi-teinte. Ce que je regrette vraiment avec la série c’est qu’elle ne saisit jamais vraiment l’opportunité de devenir un grand drame sur l’état du pays à cette époque. Chaque épisode semble être là pour remplir des quotas, sans réellement nous donner le sens du danger qu’il y a dehors. Il y a quelques beaux moments, notamment lorsque le feu est proche de donner la mort à des personnages mais j’ai parfois eu du mal à comprendre la vacuité de certaines aventures.

 

Une série anthologique qui revient sur les expériences d'individus ordinaires confrontés aux méga-incendies australiens de la fin 2019-début 2020... La série saisit l'ampleur du désastre en suivant le chemin des incendies de septembre à février.

 

Quand on se souvient des témoignages australiens sur les feux de l’an dernier, je dois avouer que j’ai l’impression de voir une série qui a été écrite par des gens qui n’ont pas été touché. Le vent est absent, la fumée épaisse n’est là qu’à certains moments mais la série manque de vraies images. Il aurait été intéressant de faire de Fires une série semi-documentaire afin de rendre compte au plus près de ce qui s’est réellement passé. L’autre problème dans la narration c’est que Fires réduit cette tragédie nationale en une sorte de soap-opera mal dégrossi. La dynamique entre les personnages et leurs aventures sont prévisibles et surtout vues et revues. Il n’y a rien d’original dans le destin des personnages tant ils auraient pu être propulsés dans n’importe quelle série.

 

On sent les bonnes intentions qu’il y a dans la série au fil des épisodes, une façon de rendre hommage aux pompiers qui ont risqué leurs vies tout l’été, les gens qui ont tout perdu mais Fires n’est jamais assez viscérale pour que l’on ressente réellement les choses. J’ai l’impression que le produit a été fabriqué en urgence et que l’on n’a pas les développements que l’on devrait avoir. Mon épisode préféré est probablement le second avec Richard Roxburgh et Miranda Otto. Si le destin de cette façon est touchant c’est aussi parce que le scénario donne autre chose : leur fils ne rentre pas à la maison. Il y a un portrait du deuil qui est assez brut et touchant, sans pour autant réussir à saisir totalement ce que l’on est sensé attendre d’un tel récit.

 

Fires est probablement la vision de deux scénaristes qui voulaient raconter ce que tout le monde aurait préféré vivre à ce moment là plutôt qu’une série avec un véritable impact. Il y avait tellement de potentiel que Fires aurait probablement mérité un peu plus de temps de travail afin d’avoir un produit plus percutant que ce qui m’a semblé inachevé.

 

Note : 4.5/10. En bref, transformer une tragédie nationale en une sorte de soap-opera offre quelques moments de deuil touchants mais échoue sur la représentation des feux et de leur impact sur la vie des gens.

Prochainement en France

 

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