Loin du Périph // De Louis Leterrier. Avec Omar Sy, Laurent Lafitte et Izïa Higelin.

Louis Letterier (Le Transporteur) de l’école Luc Besson se retrouve donc à la tête de Loin du Périph, la suite de De l’autre côté du périph (2012). Ce n’est pas vraiment une suite et l’on ne retrouve pas vraiment l’inspiration du premier film mais Loin du Périph se présente surtout comme un film de potes où l’action prime sur le reste. La comédie manque parfois et les répliques sont assez souvent téléphonées mais le rythme assez soutenu permet d’apprécier le résultat si l’on met rapidement de côté tout ce que le film rate. C’est donc sur Omar Sy et Laurent Lafitte que se repose Loin du Périph. Le film se laisse bercer par ses deux héros dont l’alchimie à l’écran est palpable et permet finalement de passer un bon moment. Difficile d’imaginer qu’une suite pouvait voir le jour dix ans après le premier film et son semi-succès mais Netflix vient puiser dans les cartons du cinéma français pour chercher son prochain projet. La comédie policière n’est pas forcément notre genre de prédilection mais Loin du Périph avait le potentiel d’être un mélange entre l’humour français et de la comédie policier et de l’action américaine.

Dix ans après avoir fait équipe, Ousmane et François, deux flics que tout oppose, reforment à contrecœur leur tandem de choc. Pas franchement ravis de se retrouver, ils mettent le cap sur une petite ville des Alpes pour enquêter sur un meurtre particulièrement sordide. Mais, alors qu'ils pensent avoir élucidé l’affaire, Ousmane et François découvrent une réalité bien plus terrifiante ! De surprises en rebondissements, leur escapade loin du périph les pousserait même à s’apprécier …

Les dialogues ne sont pas spécialement inspirés et le scénario joue un rôle important dans ce genre de films. Surtout quand on parle de comédie. Laurent Lafitte et Omar Sy forment un bon duo, point. Il n’y a rien d’autre à espérer en dehors de quelques cascades qui viennent brûler du billet vert sous nos yeux. Le racisme dans le film est un angle auquel je ne m’attendais pas du tout et qui s’avère être régressif. On est en 2022, pas dans les années 80 et l’on nous sort un propos ultra politique et ultra désolant. Les sermons lancés n’apportent rien. Louis Leterrier permet de son côté au film de sortir de ce sentiment de mort cérébrale. Il apporte du divertissement là où le film devient rapidement ennuyeux. Le rythme est donc suffisant pour apporter aux téléspectateurs de quoi s’amuser par moment. On sent que Netflix cherche ici son Michael Bay (un peu comme de nombreuses tentatives de la plateforme ces dernières années) mais ce n’est clairement pas avec Loin du Périph qu’ils vont parvenir à l’avoir. Dommage.

Note : 4/10. En bref, si Louis Leterrier parvient à dynamiser un scénario léthargique et que le duo Sy/Lafitte fonctionne, le reste est à jeter.

Disponible sur Netflix