Kus Uçusu (Saison 1, 8 épisodes) : Les Ailes de l’Ambition

Kus Uçusu (Saison 1, 8 épisodes) : Les Ailes de l’Ambition

Meriç Acemi, plus connu pour avoir créé Intikam, remake turque de la série Revenge (ABC) et récemment Love 101 pour Netflix revient avec Kus Uçusu ou Les Ailes de l’Ambition en français avec les mêmes thématiques qui lui sont chères et que l’on avait déjà pu voir dans Intikam. Durant ses huit épisodes, Les Ailes de l’Ambition nous plonge dans l’enfer des coulisses des médias et de l’ambition de chacun qui supplante parfois l’information. Avec un rythme assez soutenu, Les Ailes de l’Ambition a la chance de ne pas nous ennuyer. De nombreux rebondissements viennent animer les épisodes et ceux-ci s’enchaînent sans difficulté. Il faut avouer que le casting est plutôt bon pour incarner toutes ces personnalités différentes et offrir ainsi au récit quelque chose de plus percutant. C’est presque dommage du coup que le récit soit aussi surréaliste par moment alors que les invraisemblances s’enchaînent. Tout ce que fait l’héroïne a beau être fait dans le but de la dramaturgie, ce n’est pas logique dans la réalité.

 

Une jeune fan parvient à intégrer la salle de rédaction d'une présentatrice vedette, avant de succomber aux démons de l'ambition, de la jalousie et du désir de notoriété.

 

C’est donc sur les personnages que Les Ailes de l’Ambition se repose et ceux-ci sont plutôt bons. Chacun a sa propre personnalité et apporte son petit truc à la série. Malgré le côté grotesque des actions de notre jeune héroïne, si l’on fait abstraction de tout cela alors Les Ailes de l’Ambition fonctionne bien. Difficile dans le monde réel de ne pas voir tout ce qu’elle fait mais le fait que la série enchaîne les épisodes et rebondissements sans difficulté permet de réellement créer quelque chose de fort et une mécanique huilée. Les premiers épisodes sont un peu plus intéressants que les derniers alors que le travail qui est fait est plutôt bon. Puis une fois passé les deux premiers épisodes on sent que Meriç Acemi ne sait plus trop comment faire pour que son histoire reste réaliste. Mais plonger dans le monde des médias turques n’est pas ce que l’on voit tous les jours. Ce n’est pas très différent d’autres séries du genre mais cela a le mérite de nous plonger dans la culture d’un autre pays tout aussi intéressant que l’on ne voit finalement que très peu de fictions turques.

 

Tout le monde dans Les Ailes de l’Ambition a un petit côté requin. Le but n’était probablement pas d’être réaliste sur le monde de la télévision mais plutôt de le dépeindre avec une caricature. En appuyant les traits, Les Ailes de l’Ambition parvient tout de même à délivrer pas mal de choses intelligentes et fortes en plus d’être incohérente par moment. Les patrons de la chaîne qui sont prêts à saboter leur propre chaîne en organisant des situations afin de mettre en scène ses propres fake news. Le sujet a été bien mieux traité ailleurs (si l’on parle des médias) comme avec The Morning Show, même si les séries sont très différentes. Les Ailes de l’Ambition s’est clairement inspirée de ces séries latinos et hispaniques qui fleurissent comme des petits pains dans le catalogue Netflix. Dans son ensemble, Les Ailes de l’Ambition se suit sans déplaisir. Il y a suffisamment de rebondissements (parfois surréalistes certes) pour maintenir le rythme et garder son téléspectateur jusqu’au bout.

 

Note : 6/10. En bref, une sorte de Revenge des médias plutôt sympathique malgré ses défauts inhérents aux intrigues et actions de son héroïnes surréalistes.

Disponible sur Netflix

Netflix n’a pas encore renouvelé Les Ailes de l’Ambition / As the Crow Flies / Kus Uçusu pour une saison 2 à l’heure où j’écris ces lignes.

 

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